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« », une petite histoire imaginée par helene65

1 Pour Hélène helene65 12-02-2008, 6:07 Avez-vous déjà connu le coup de foudre?
Je parle d'un amour si fort et inconditionnel qu'il vous pousse à faire des choses complètement folles… Simplement pour voir un sourire illuminer le visage de l'élue de votre cœur.
J'ai connu ce sentiment… Et il a bouleversé ma vie!

Tout a commencé il y a trois ans. Je venais de réussir mon bac.
J'étais plutôt timide… Pour être honnête, j'étais même assez "coincé". J'étais plutôt un solitaire, sans véritables amis… Et j'étais puceau.
Je devais poursuivre mes études dans une grande université parisienne. J'allais enfin quitter mon petit village pour la grande ville… J'allais aussi quitter mes parents, surtout ma mère, si protectrice que ça en devenait gênant.

La première étape était de trouver un logement. Ma sœur aînée Anne, qui était étudiante à Paris depuis deux ans, fut chargée par ma mère de m'aider…

Pour me dépanner (et sans doute pour ne pas perdre trop de temps à aider son "débile de frère"), Anne m'a proposé de venir loger dans sa chambre pendant les six premiers mois. Elle devait partir en stage pendant cette période, et ainsi sa chambre ne resterait pas inoccupée. Bien sûr, elle précisa que je ne devait toucher à aucune de ses affaires… Et que je devrais avoir trouvé un autre pied-à-terre avant son retour. Je crois qu'elle me détestait. J'avais toujours été le chouchou de ma mère.

Anne partageait un appartement avec trois autres filles: Hélène, Valérie et Sophie.

Les filles n'étaient pas ravies à l'idée d'accueillir un garçon parmi elles. La première fois que j'ai visité l'appartement avec ma sœur, seules Valérie et Sophie étaient présentes. Valérie, mon aînée de deux ans, qui suivait des cours dans la même université que moi, n'était pas vraiment d'accord qu'un garçon vienne vivre sous le même toit qu'elle. Sophie, qui était en cinquième année de médecine, dit simplement: "Oh, mais il est plus mignon que je croyais! Il peut rester, si il veux!" Je regardais Anne en rougissant. Je crois que ma chère sœur leur avait raconté des horreurs sur mon compte.
Valérie ajouta: "Bon, si Hélène est d'accord, il peut rester… Mais il devra faire sa part de ménage et de cuisine, comme nous toutes!"
Je bafouillais: "oui, bien sûr!"
Ma sœur ajouta: "Il ne devrait pas vous déranger beaucoup. Il passe le plus clair de son temps dans sa chambre à étudier… Ou à jouer aux jeux vidéos." Je n'aimais pas cette description que ma sœur faisait de moi, mais il faut admettre que tout était vrai.

Nous avons attendu Hélène en discutant dans la cuisine autour d'un café… Pour être honnête, les filles discutaient, et je ne disais pas grand chose.
Puis "Elle" est arrivée. Hélène! J'ai su en la voyant que je ferais tout pour elle! Elle était si belle! Elle ressemblait à Catherine Zeta-Jones… En mieux!
Enfin, c'est comme ça que je la voyais…
Elle entra et nous salua rapidement… Sans un regard pour moi. Elle dit: "je me change et je ressors! Christian m'attend!"
Anne lui demanda si ça la dérangeait que je m'installe à sa place pour quelques mois. Hélène répondit qu'elle était d'accord, d'autant plus qu'elle prévoyait de déménager pour s'installer avec son copain dans quelques semaines.
En quelques instants, je suis passé du coup de foudre, de l'amour absolu au désespoir. La sublime Hélène avait non seulement un copain, mais prévoyait de "me" quitter pour s'installer avec lui.

Quelques jours plus tard, c'était la rentrée des universités. J'ai emménagé et je me suis vite installé dans une routine. Comme l'avait dit ma sœur, je passait le plus clair de mon temps dans ma chambre. Je faisait ma part de ménage et de cuisine. J'étais finalement bien accepté par les filles, mais nos échanges se limitaient à quelques banalités.
Et le soir, seul dans ma chambre, je rêvais d'Hélène… En sachant très bien que je n'avais aucune chance avec elle…

Un soir, je croyais être seul dans l'appartement. J'ai entendu du bruit venant de la cuisine. Je suis allé voir. C'était Hélène! Elle était en pleurs, et quand elle m'a vu, elle s'est jetée dans mes bras. Entre deux sanglots, elle m'a raconté qu'elle venait de surprendre son copain avec une autre fille.
Je me suis senti incroyablement bien à cet instant. C'était la première fille que je tenais dans mes bras… Et j'étais amoureux d'elle! Le bonheur était à ma portée…
Elle me dit en pleurant: "Les mecs, c'est vraiment tous des salauds!"
"Moi aussi?"
"Non, tu es gentil, toi… Tu es mon ami!"
A ce moment, j'étais effondré. Est ce que les filles savent à quel point c'est douloureux quand elles disent à un garçon qu'il est leur ami?
Elle ajouta: "Maintenant, il faudra longtemps avant que je ne ressorte avec un mec!"

A ce moment, l'espoir repris le dessus. J'allais la croiser tous les jours, sans concurrence… Tôt ou tard, une occasion se présenterait pour la séduire… Déjà, j'échafaudais un plan. Je devais en parler avec Valérie, sa meilleure amie. Grâce à elle, je trouverais sûrement un moyen de la séduire!

Quelques jours plus tard, j'étais seul dans la cuisine avec Valérie. J'ai bafouillé que j'étais au courant pour Hélène et son copain, que j'étais un peu inquiet pour elle, parce qu'elle avait l'air si triste ces derniers jours… Que j'aimerais l'aider si possible…
Valérie me dit: "Tu es gentil, mais je ne vois pas ce que tu pourrais faire pour elle!"
Quand elle a vu que j'étais déçu par sa réponse, elle n'a plus rien dit pendant un moment, se contentant de me regarder… Puis elle m'a demandé avec un sourire en coin: "Tu es amoureux d'elle? N'est ce pas?"
J'ai été incapable de répondre. Je crois que j'ai énormément rougi… Elle avait tout compris. Je me suis senti très mal. Après tout, c'était la meilleure copine d'Hélène. Elle allait tout lui dire! Elle allait me ridiculiser…
Mais en fait, elle a continué à me sourire en silence.
Après un long moment, elle a fini par me dire: "Tu es mignon quand tu rougis!"
Puis: "Ne t'en fais pas, je ne le dirais pas à Hélène… Mais tu sais, je suis désolée, tu n'es pas vraiment son genre!"
J'avais du mal à cacher mon émotion quand j'ai demandé: "C'est quoi, son genre?"
"Elle aime bien le genre métrosexuel!"
"Le genre quoi???"
"Métrosexuel. Ce sont des garçons qui prennent soin d'eux, de leur apparence… Tout le contraire du mec viril, poilu, macho… Ils expriment leur part de féminité… "
"Leur part de féminité? J'ai une part de féminité, moi?"

En riant, Valérie couru dans sa chambre d'où elle ressorti avec quelques magazines féminins. Elle les feuilleta rapidement, puis trouva l'article qu'elle cherchait. Elle me le montra. Je parcourus rapidement l'article qui parlait des "métrosexuels", de la part de virilité et de féminité qu'il y a en chacun de nous… Le tout illustré par des photos de garçons coiffés, maquillés comme des filles.
Valérie m'observait pendant que je lisait. Son visage s'est soudain éclairé d'un étrange sourire: "Après tout, tu n'es ni très viril, ni macho…"
Elle ajouta: "Tu pourrais, sans faire trop d'efforts, devenir un métrosexuel très présentable!"
En rougissant encore plus, j'osai demander: "Tu crois?… Est ce que tu pourrais m'aider?"
"Mais bien sûr! Ce serait amusant… Et si ça peut redonner le sourire à Hélène…"
A ce moment là, je repris espoir. Elle ajouta:
"Mais il faudra faire tout ce que je te dis! Il te faudra un relooking complet!"
J'acceptais, sans savoir dans quel engrenage je venait de glisser mes doigts…

La semaine suivante, Valérie m'avait pris rendez-vous dans un institut de beauté. J'ignorais que les hommes avaient accès à un tel établissement! Je n'étais pas au bout de mes surprises!
Elle m'a recommandé de me raser soigneusement avant d'y aller, que j'étais trop négligé et qu'il fallait changer ça!
C'est vrai que depuis quelques mois, entre mes études et mon job dans un fast-food le week-end… Et le fait que maman n'était plus derrière moi, je ne m'étais plus occupé de mon apparence. J'avais laissé pousser mes cheveux et ma barbe.
Sous la direction de Valérie, j'ai été épilé sur tout le corps… Ceux qui n'ont pas testé l'épilation à la cire ne savent pas ce qu'est la douleur!
J'ai même subit une épilation de sourcils. Rien de trop voyant, mais c'est vrai qu'ils étaient épais.
Une coiffeuse s'est occupé de mes cheveux. Elle m'a fait une coiffure coupée au carré, assez féminine…
J'ai également eu droit à la manucure et à la pédicure!
Une esthéticienne m'a même mit du fond de teint en me précisant que c'était une gamme pour homme, et que j'aurais meilleure mine.
Au moment de sortir, quand j'ai vu la facture, j'ai cru défaillir! Je n'avais pas autant d'argent! J'étais un simple étudiant. Valérie est vite venue à mon secours: "Ne t'inquiètes pas, je vais régler ça!"
"Mais, je ne peux pas accepter!"
"Mais si voyons, ça me fait plaisir! Et puis mes parents sont riches!"
"Mais…"
"Allons, ne discutes pas!" dit elle avec un sourire. "Si ça te gênes tant que ça, tu peux faire quelque chose pour moi en échange… Par exemple, tu pourrais faire ma part de ménage et de cuisine!"
J'acceptais. D'une certaine manière, j'entrais ainsi à son service…

En rentrant, nous sommes passé devant une boutique dans laquelle Valérie m'a entraîné en disant: "Maintenant, il te faut aussi de nouvelles fringues!"

Nous sommes ressortis avec un costume noir et une chemise bleu ciel pour moi. Pendant les essayages, j'étais troublé, sans vraiment comprendre pourquoi. Mais à aucun moment, Valérie ne m'a laissé le temps de m'exprimer. Elle dit simplement: "Non, non, ne discutes pas, ça te va très bien!" Puis avec un sourire et un clin d'œil: "Tu verras, Hélène va te trouver craquant!"

Enfin, après un arrêt dans une boutique de chaussures dont je suis ressorti avec des mocassins noirs, assez fins, nous sommes rentrés, et Valérie m'a dit de mettre mes nouvelles affaires.

En boutonnant ma nouvelle chemise, je compris soudain ce qui me troublait: Les boutons étaient du mauvais coté! Valérie ne m'avait pas offert un costume et une chemise d'homme, mais un tailleur et un chemisier féminins! En me regardant dans la glace de la salle de bain, je me trouvais soudain ridicule. Je décidais immédiatement de retourner dans ma chambre pour me changer… Et que je me ferais couper les cheveux dès le lendemain…

Sur le chemin de ma chambre, je croisai Hélène (catastrophe!). Je suis resté pétrifié devant elle. Je pensais qu'elle se moquerait de moi. Mais non! Au contraire, elle me regarda étonnée, puis avec un large sourire, elle me dit: "Mais tu es super mignon comme ça! Qu'est ce qui t'arrive?"
Je n'osais rien dire, me contentant de rougir. Valérie est intervenue à ce moment:
"Il voulait changer de look, trouver un style un peu plus adulte… Alors je lui ai donné un coup de main."
"Tu as eu raison, il est vraiment craquant comme ça!"
Je rougissais de plus en plus, mais apparemment Valérie avait raison. Ce style "métrosexuel" semblait plaire à Hélène. Je décidais donc de conserver ce look… Au moins pendant quelques jours.
Peu de temps après, Sophie est rentrée à son tour, s'est étonnée également de ma nouvelle apparence… Et soudain a proposé: "Et si on sortait? Il y a longtemps qu'on n'a pas fait la fête entre filles"
"Tu as raison!" Répondit Hélène, "J'ai besoin de me changer les idées!"
Et elles m'entraînèrent en boîte de nuit… Moi qui n'étais jamais sorti, voilà que j'étais accompagné de trois jolies filles!

Pendant une grande partie de la soirée, les filles ont dansé pendant que je gardais leur sac à main. J'avais peut être changé de look, mais j'étais toujours aussi timide et coincé.
Cependant, je garde un souvenir ému de cette soirée. Pendant un long moment, Hélène est resté pour me tenir compagnie, et nous avons discuté. Nous parlions de banalités, mais je me sentais si bien en tête à tête avec elle!
A un moment, Hélène me demanda: "Tu t'es épilé les sourcils?"
Je balbutiais que oui, en baissant la tête.
"Non, non, ne baisse pas la tête. Tu as de très beaux yeux!" Me dit elle, "Je ne sais pas si c'est l'éclairage de la boîte, mais je viens seulement de le remarquer… Attends, j'ai une idée!"
Et en disant cela, elle fouilla dans son sac à main et en sorti un petit nécessaire à maquillage. Elle entrepris de me maquiller légèrement les yeux. Je n'osait rien dire et je me laissais donc faire.
Après quelques instants, elle semblait satisfaite: "Voilà, tes yeux sont beaucoup mieux mis en valeur maintenant! Tu devrais les maquiller comme ça tous les jours!"

Je n'eu pas le temps de répondre ou de protester. Valérie et Sophie vinrent nous rejoindre. Il fallait rentrer: Sophie avait un peu trop bu et se sentait mal. Hélène et Valérie la soutenaient pour marcher, et je suivais en portant son sac à main! Heureusement que personne ne faisait attention à moi. J'étais habillé d'un tailleur féminin, j'étais coiffé comme une fille, j'étais maquillé, et je portais un sac à main!

Le lendemain, j'ai remis ma nouvelle tenue pour aller en cours. Valérie a tenu à faire le chemin avec moi… C'est curieux, avant, elle ne voulait pas qu'on soit vus ensemble. A partir de ce jour là, dès que c'était possible, elle restait avec moi… Comme pour me surveiller.
Pendant la journée, j'ai surpris quelques regards, quelques sourires moqueurs. Pendant le repas au restaurant universitaire, il m'a même semblé entendre des chuchotements derrière moi: "Tu as vu ce look! Ouais, c'est une tapette…"
Je ne suis pas paranoïaque, mais je suis convaincu qu'ils parlaient de moi.

En rentrant le soir avec Valérie, je lui en ai parlé, et je lui ai parlé du malaise que je ressentais dans cette tenue. Mais très vite elle m'a persuadé de ne pas faire attention aux autres: "Si ça plait à Hélène, il faut continuer!" L'argument choc! Bien entendu, je voulais plaire à Hélène! Je décidais donc d'être courageux, d'accepter les quolibets des autres, dans l'espoir de séduire "ma" Hélène.
Sur le chemin du retour, Valérie s'arrêta devant une boutique en disant: "D'ailleurs tu ne peux pas toujours garder les mêmes vêtements! Viens, on va t'en trouver d'autres!"
"Mais je n'ai pas assez d'argent, je ne peux pas me le permettre!"
"Mais si voyons! Tu as déjà accepté de me rendre des services en échange! Viens, il y a là des affaires qui t'irons très bien!"
Cette fois, j'ai bien vu que nous sommes allé dans un rayon de vêtements pour dames. Nous avons acheté quelques affaires: un pantalon, un chemisier, quelques tee-shirts… Tous ces habits avaient l'air masculin, mais c'étaient exclusivement des affaires de filles!
J'ai bien bredouillé quelques protestations, mais c'était inutile… Valérie a tout payé en disant: "Tu devrais mettre ce pantalon et ce tee-shirt dès demain pour aller en cours!"

En arrivant à l'appartement, j'ai trouvé un petit paquet sur la table de la cuisine avec un petit mot qui m'était adressé: "Pierre, ce petit cadeau est pour toi. J'aimerais beaucoup que tu l'utilises! Bisous, Hélène"
Mon cœur battait très fort: un cadeau d'Hélène! En tremblant, je l'ai ouvert… Pour trouver un petit nécessaire de maquillage pour les yeux (crayon, mascara, ombre à paupière)!
Après le fond de teint, voilà comment j'ai commencé à me maquiller les yeux tous les matins! Rien de trop voyant, des couleurs discrètes, mais mon regard était effectivement plus intense.

Hélène semblait apprécier, si j'en juge par les petits compliments qu'elle me faisait régulièrement. Je prenais petit à petit confiance en moi.
Un soir où je discutais avec Hélène, j'ai maladroitement essayé d'aborder le thème des sentiments amoureux… Elle me répondit très vite: "Non, je ne suis pas prête à avoir une nouvelle relation avec un garçon!"
D'un coté, j'étais un peu déçu. Mais d'un autre coté, je me disais qu'il n'y avait aucun autre mec dans son entourage qui pourrait me concurrencer. J'ai donc décidé de continuer à être patient.
J'étais plein d'espoirs pour l'avenir…

Une certaine routine s'est installée. Les cours, mon job du week-end, le ménage qui me prenait un peu plus de temps (je faisais aussi la part de Valérie). De temps en temps, sur le chemin de retour de l'université, Valérie m'emmenait faire du shopping…
Un soir, je rentrais des cours. Les trois filles m'attendaient avec de grands sourires: "Joyeux anniversaire!" J'avais complètement oublié! C'est vrai, j'avais dix-neuf ans ce jour là!

Hélène me tendit un petit paquet: "On s'est dit que tu méritais un beau cadeau, alors on s'est cotisé… J'espère qu'elles te plairont!" Elles m'embrassèrent toutes les trois sur la bouche, comme le font parfois les filles entre elles. Ca leur paraissait naturel, mais pour moi, c'étais la première fois qu'une fille m'embrassait ainsi!
J'étais sur un petit nuage en ouvrant le paquet… Je crois que j'avais même les larmes aux yeux. Je n'ai pas tout de suite réalisé ce que c'était. Je regardait mon cadeau la bouche bée. Valérie a interrompu le silence: "Alors, elles te plaisent?"
C'étaient des boucles d'oreilles!
"Euh, oui, oui, elles sont très jolies… Mais je ne peux pas les porter… Je… Je n'ai même pas les oreilles percées!"
"Justement, à cette heure-ci, la bijouterie est encore ouverte, allons-y immédiatement pour te faire percer les oreilles!"
Et voilà comment après l'épilation, la coiffure, le maquillage… Je me retrouvais affublé d'une paire de boucles d'oreilles!

Après la petite fête qui a suivi, la routine a reprit le dessus. Les filles semblaient m'apprécier, mais pas tout à fait comme je l'aurais souhaité. Elles m'acceptaient comme l'une des leurs, et non comme un garçon. J'ai compris ça plus tard. Dans cette période, je me contentais de savourer chaque instant passé avec Hélène.

Un soir de décembre, alors que Valérie et moi rentrions des cours, je me suis plaint du froid. En effet, mes pantalons plaisaient peut être à Hélène, mais il tenaient moins chaud que mes vieux jeans. Comme souvent, Valérie m'a entraîné dans les magasins, et cette fois, elle m'a acheté plusieurs paires de collants opaques. Une fois de plus, j'ai timidement protesté, mais après avoir essayé, j'ai bien été obligé d'admettre que c'était très agréable à porter, et que, de plus, les collants ne se voyaient pas sous les pantalons.

Quelques jours plus tard, nous étions tous dans la cuisine. Valérie a malencontreusement renversé du café sur moi faisant une tache sur mon pantalon beige (je suis aujourd'hui persuadé qu'elle l'avait fait exprès). Elle s'est immédiatement jeté sur la boucle de ma ceinture pour la défaire: "Il faut tout de suite nettoyer ça sinon tu n'arriveras jamais à te débarrasser de cette tache!" Avant même que je n'ai eu le temps de réagir, je me suis retrouvé en collant devant les filles. Hélène me dit: "Oh, mais tu as de très jolies jambes!"
Sophie ajouta en riant: "Oui, c'est dommage de les cacher sous un pantalon!"

En revenant de la salle de bain, où elle avait emmené mon pantalon, Valérie me ramena un de ses shorts. Sous les encouragement des trois amies, je l'ai enfilé et j'ai passé le reste de la soirée en short et collant noirs. Le lendemain, quand j'ai voulu rendre le short à Valérie, elle m'a dit de le garder: "Il te va mieux qu'à moi!"

Les congés de Noël sont arrivés. Nous sommes repartis dans nos familles respectives.
Dès mon arrivée, j'ai compris que j'étais allé très loin dans mon changement de look. Mon père, très viril (et fier de l'être), me fit immédiatement des réflexions désagréables: "C'est ça que tu apprends dans la capitale? Tu es en train de virer pédé!"
Ma mère ne dit rien, mais je sentais tout de suite que je n'étais plus tout à fait son "fils chéri"…
A ce moment là, la réaction de mes parents ne me dérangea pas énormément. J'avais la sensation d'avoir enfin trouvé un moyen d'affirmer mon indépendance, mon émancipation vis à vis d'eux…

Le lendemain, ma sœur Anne est rentrée elle aussi. Dès qu'elle m'a vu, elle m'a demandé d'expliquer mon changement de look. J'ai fini par lui avouer que c'était sur les conseils de Valérie, pour essayer de séduire Hélène. Elle a eu l'air d'être surprise, mais elle ne dit rien… Elle se contenta de prendre son portable et d'appeler quelqu'un. Après avoir longuement discuté au téléphone, Anne est devenue adorable avec moi, je devrais même dire complice. Elle pris même plusieurs fois ma défense auprès de mes parents. J'ai su plus tard qu'elle avait appelé Valérie, et que c'est au cours de cette conversation que mon avenir s'est décidé, à mes dépends.
J'aurais peut être du me méfier, elle ne m'avait pas habitué à être si gentille, mais je n'attendais qu'une chose: la fin des congés pour retrouver Hélène.

Après le retour à Paris, nous avons repris nos habitudes… Et Valérie augmenta son emprise sur moi. Elle m'offrit une nouvelle séance dans un institut: épilation, soin du corps, manucure, pédicure, sourcils encore plus affinés… Mes cheveux ayant poussé depuis la dernière fois, j'eu aussi droit à une nouvelle coiffure: cheveux légèrement bouclés avec quelques mèches blondes.

Je me sentais bien avec les trois filles. Notre complicité semblait se renforcer chaque jour. Le matin, Sophie se chargeait du petit déjeuner. Elle avait reçu une centrifugeuse pour Noël et insistait pour nous préparer des jus de fruits. La journée, j'étais en cours, et le soir, sur le chemin du retour, nous faisions souvent du shopping avec Valérie. Après, je faisais souvent la cuisine avec Hélène. Je n'avais jamais vraiment aimé cuisiner, mais le fait de partager ce moment avec elle me rendait très heureux… Et je crois que petit à petit, je suis devenu un vrai cordon bleu.

Un soir, je préparais des lasagnes au four. Il faisait très chaud dans la cuisine. J'ai donc osé remettre le short que Valérie m'avait donné. En me voyant, Hélène me répéta que j'avais de très jolies jambes. Elle me dit soudain qu'elle aimerait bien voir quelque chose. Elle fila dans sa chambre et revint avec un collant fin couleur chair: "Tiens, essaye ça sous tes shorts!"

Si quelqu'un d'autre m'avait demandé d'enfiler un vêtement si féminin, j'aurais refusé… Mais c'était Hélène! Je me suis donc retrouvé en collant fin et short pendant le repas du soir. Les filles m'ont, une fois de plus, fait des compliments, mais Valérie a dit que mes grosses pantoufles de garçon n'étaient pas très jolies avec cet ensemble… Le lendemain, je me suis retrouvé avec la même tenue, mais avec une paire de ballerines noires. A partir de ce moment, mes tenues n'étaient plus seulement "métrosexuelles" ou même androgynes, mais de plus en plus féminines!

Un soir où les filles ont eu envie de sortir. Elles m'ont poussé à mettre mon short avec un collant fin noir et une paire de bottes que Sophie m'a prêtée. Ce soir là, j'avais vraiment l'air d'une fille, d'autant plus qu'elles m'ont fait prendre un sac à main pour mon maquillage et mes clefs.
Cette fois je n'ai pas protesté car Hélène semblait enthousiaste, mais en fin de soirée, je me suis quand même plaint parce que j'avais mal aux pieds: Les bottes de Sophie étaient un peu trop petites.

Evidemment, il n'en fallait pas plus pour subir une nouvelle séance de shopping avec Valérie. De plus, les soldes venaient de débuter. Les bottes qu'on a acheté avaient des talons et ne pouvaient aucunement passer pour un modèle masculin, mais selon Valérie, "c'étaient les seules à ma taille".

On a profité des soldes pour m'acheter deux nouveaux pantalons. Quand je les ai essayé, j'ai constaté qu'ils étaient trop long, mais Valérie m'a expliqué: "Non, non, ils ont la bonne longueur. Il faut les porter avec tes nouvelles bottes…" Et devant ma mine déconfite, elle ajouta: "en plus, ils te permettront de cacher un peu le fait que tu portes des talons!"
Une fois de plus, j'étais vaincu par sa logique imparable et je n'osais plus rien dire quand elle m'acheta deux pulls, dont un rose.

Malgré le léger malaise que je ressentais à être ainsi féminisé, cette période a été la plus heureuse de ma vie. Malheureusement, le bonheur ne dure jamais très longtemps…

Un soir, j'étais comme souvent en train de faire la vaisselle après notre repas commun. Je portais mon short avec un collant fin, mes ballerines, mon pull rose. Les filles s'étaient amusées à accentuer mon maquillage. Elles m'avaient pour la première fois mis du rouge à lèvre… Et c'est ce moment que mes parents ont choisi pour une visite surprise!

En me voyant, mon père a commencé à hurler: "Qu'est ce que c'est que cette tenue ridicule? Mon fils est un pédé!" Et beaucoup d'autres choses, bien plus insultantes. Il a fini en disant: "Je ne veux pas te revoir tant que tu ne seras pas un homme!" Et il est sorti en claquant la porte. Je me suis mis à pleurer. J'ai regardé ma mère qui n'avait rien dit. Elle s'est approché de moi… Et sans rien dire, elle m'a mis une claque, puis est sortie à son tour.

Je suis tombé à genoux en pleurant. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. Les filles ont essayé de me consoler, mais je ne parvenais pas à m'arrêter de pleurer. Hélène m'a pris dans ses bras, m'a fait relever, et m'a emmené dans sa chambre. Elle m'a nettoyé mon maquillage qui coulait, m'a embrassé, et nous nous sommes allongés dans son lit. Je me suis endormi en pleurant dans ses bras.

Le lendemain, j'ai été incapable de bouger. Je suis resté allongé et j'ai beaucoup pleuré. Les filles se sont relayé pour ne pas me laisser seul. J'ai su à ce moment qu'elles étaient les seules personnes sur qui je pouvais compter. Ma sœur a appelé dans la soirée. Elle avais été mise au courant par ma mère. Elle me dit beaucoup de choses rassurantes: qu'elle m'aimerait toujours, qu'elle parlerait à nos parents, qu'ils finiraient par comprendre…
Les jours suivants, je me suis efforcé de me ressaisir. Les filles étaient très présentes pour m'aider. Et j'ai finalement réussi à reprendre ma vie "normale". De jour en jour, j'allais beaucoup mieux. Mais le soir, j'avais parfois une crise de larmes.

Les choses ont commencé à se compliquer davantage quelques semaines plus tard, quand j'ai perdu mon emploi. Ce n'était la faute de personne, il fallait réduire les effectifs pour des raisons économiques. Mais j'étais très embêté. Ce job me permettait de payer ma part du loyer, et plus question de demander de l'aide à mes parents!

Les filles ont été très compréhensives. Elles m'ont proposé de payer ma part de loyer en attendant que je trouve autre chose. En échange, j'étais chargé de m'occuper entièrement du ménage et de la cuisine. J'acceptais avec joie, en promettant que ça ne durerait pas trop longtemps, et que je retrouverais vite du travail.

Un jour, en faisant le tri de mon linge. Je remarquais que je n'avais plus beaucoup de caleçons en état d'être portés. N'ayant pas d'argent, je demandais à Valérie si elle pouvait m'avancer de quoi acheter quelques sous-vêtements. Elle me répondit avec bonne humeur que ça lui ferait plaisir, mais qu'elle tenait à choisir pour moi. Je me doutais de ce qui arriverait, mais je n'avais pas vraiment le choix…

Comme je le craignais, à partir du lendemain, je disposais de toute une gamme de petites culottes, shortys, et caracos. En rangeant toute cette nouvelle lingerie dans mes tiroirs, je découvris également une chemise de nuit en tissu imprimé fleuri. Je la rangeais sans même penser à l'essayer: Valérie exagérait vraiment!

Dans la même semaine, Sophie a annoncé qu'elle venait de réussir un partiel important. Nous avons donc fait une petite fête le samedi. J'ai beaucoup trop bu ce soir là. Le lendemain, je suis donc resté couché avec un terrible mal de tête. Tard dans la matinée, Valérie frappa à ma porte et entra:
"Allez, debout! Tu négliges ton travail! Tu n'as même pas nettoyé la cuisine…" Puis, voyant mon état, elle dit en riant: "Oh, je vois, tu ne supportes pas l'alcool!"
J'ai commencé à me lever. Valérie s'exclama: "Mais qu'est ce que c'est que cette tenue?"
Je portais un vieux caleçon et un tee-shirt, comme toujours pour dormir.
Elle me poussa vers la salle de bains: "Allez, ça ira mieux après une bonne douche!"

Toujours un peu nauséeux, je me suis lavé, puis je suis revenu vers ma chambre, emmitouflé dans un peignoir. J'ai croisé Valérie qui ressortait de ma chambre avec un gros sac poubelle plein. J'étais encore dans le vague quand j'ai ouvert mes tiroirs pour chercher de quoi m'habiller… Et là, je ne parvenais plus à trouver le moindre caleçon, ni même aucun de mes vêtements masculins!
Je compris soudain que Valérie venait de jeter mes dernières affaires de garçon!
J'aurais dû me fâcher, me rebeller, exprimer d'une manière ou d'une autre mon désaccord… Mais non, je me suis soudain senti très fatigué. Je me suis assis sur mon lit et j'ai commencé à pleurer.

Sophie entra à ce moment dans ma chambre. Elle m'apportait un jus de fruits. En me voyant, elle dit simplement: "Oh, ce n'est pas la première fois que je te vois pleurer comme ça. J'ai l'impression que tu fais une grosse dépression! Je vais essayer de te trouver des antidépresseurs. Je connais quelqu'un à la fac… Ca ne coûtera rien!"
Le lendemain, elle m'apporta une boîte de pilules: "Tiens, tu en prendras une à chaque repas, et tu iras vite beaucoup mieux!"
Il n'y avait rien d'écrit sur la boîte, mais je n'avais aucun raison de me méfier. Sophie était étudiante en médecine… Presque docteur!

Le temps passait, et je me féminisait progressivement. Je dormais désormais en chemise de nuit. Je portais tous les jours des dessous et des vêtements féminins, même si, extérieurement, ces affaires ressemblaient à des affaires de garçon. Je me maquillais légèrement… Mais tous les jours.
Je n'avais pas de nouvelles de mes parents… Il faut dire que je n'avais pas le courage de les appeler.
Malgré mes recherches, je ne trouvais pas de nouvel emploi. A l'université, les choses n'allaient pas très bien non plus. J'avais beaucoup de mal à me concentrer, et je ratais quelques devoirs importants…
Mais je passais du temps avec Hélène, et dans ces moments là, tous mes soucis et tous mes doutes s'envolaient.

Un week-end, j'étais en train de faire la cuisine pendant que les filles, attablées, discutaient joyeusement. Hélène me dit soudain: "Il y a longtemps que tu n'as pas porté ton short. J'aime beaucoup quand tu le portes. Tu as de si jolies jambes!"
Je rougissais et balbutiais que je ne pouvais pas le porter, j'avais perdu un bouton que je n'avais pas encore recousu. Valérie se précipita sur l'occasion: "Attends, Hélène, j'ai une solution de remplacement!"

Elle fila dans sa chambre et revint avec ce que je croyais être un nouveau short. J'étais maintenant habitué à ces fantaisies vestimentaires. Sans discuter, j'ai donc retiré mon pantalon. J'étais en collant devant les filles, j'ai pris en souriant le vêtement que Valérie me tendait, et là, Horreur!
Ce n'était pas un short, mais une mini jupe Noire!
"Non, non, ça va trop loin! Je ne peux pas mettre ça!"
Hélène vint m'embrasser: "Allons, fais moi plaisir, je suis sûre que cette jupe t'iras très bien! C'est juste un jeu… Et puis, personne ne le saura! On est entre nous…"
Et voilà! La belle, la merveilleuse Hélène, "ma" Hélène venait de me demander de renoncer à ce qui restait de ma virilité. En rougissant, j'enfilais donc cette jupe et me remis au travail.

Deux jours plus tard, en rentrant des cours, Valérie m'entraîna comme souvent dans une séance de shopping. Cette fois, plus question d'acheter des vêtements androgynes ou unisexes. Elle m'offrit deux jupes: une jupe droite beige assez stricte, et un kilt. Je n'avais plus la force de protester.

Le soir même, Valérie exigea que je porte l'une de mes jupes. Je choisis la jupe droite car elle était plus longue. Elle m'arrivait jusqu'au dessus des genoux. Hélène me dit: "Elle est très jolie, cette jupe… Mais un détail me gène… Oh, oui je sais! Ce serait encore plus joli avec des chaussures à talons!"

C'est ainsi, qu'à partir du samedi suivant. Je passais tous mes week-ends et mes soirées habillé en jupe, maquillé, et perché sur des escarpins à talons aiguilles. Je me suis très vite habitué aux talons… J'imagine que le fait de porter mes bottes m'a aidé.
J'étais devenu la "bonniche" et je servais les filles.
Mes seuls instants en "garçon" (ou plus précisément en pantalon) étaient pendant mes cours.

Un soir, Pendant le repas, Valérie me dévisagea longtemps sans rien dire. Je lui demandai si elle avait un problème. Elle répondit que ça la gênait de m'appeler "Pierre" alors que je ressemblait en tous points à une fille. Je n'eu pas le temps de protester. Hélène et Sophie dirent immédiatement qu'il fallait absolument me rebaptiser! Le reste de la soirée fut consacré à me trouver un prénom féminin. Le débat fut acharné. Je refusais systématiquement toutes leurs idées, qui me paraissaient ridicules. Après de nombreuses propositions plus folles les unes que les autres, elles finirent par m'appeler Nathalie. A cours d'arguments pour refuser, je m'inclinais. Je serais désormais "Nathalie".
A partir de ce moment, elles me parlaient exclusivement au féminin.

Ma féminisation progressait, et pas seulement au niveau des vêtements et du look. Depuis quelques temps, mon visage s'était affiné, mes hanches s'arrondissaient, et ma poitrine devenait très sensible. J'avais même l'impression d'avoir des petits seins!
J'en parlais à Sophie qui m'examina. Elle me promit de faire des recherches pour trouver ce qui m'arrivait… Et de m'aider…
En attendant, elle me conseilla de porter un soutien-gorge, pour m'aider à mieux supporter la sensibilité de mes seins. Bien entendu, Valérie prit beaucoup de plaisir à m'offrir des ensembles de lingerie avec soutien-gorge ou bustier.
Peu de temps après, Sophie revint avec de nouveaux médicaments, m'expliquant que je souffrais d'un dérèglement hormonal, et que ces nouvelles pilules allaient m'aider… Malheureusement, mes seins continuaient à pousser et commençaient à se voir beaucoup trop.
Très vite, j'arrêtais d'aller en cours… De toutes façons, mes derniers résultats avaient été catastrophiques. Je restais la plupart du temps à l'appartement et les filles "m'entretenaient"… Jurant que tout cela était provisoire et qu'on allait trouver une solution.

Je m'habituais petit à petit à cette vie… J'espérais que les médicaments que me fournissait Sophie finiraient par faire de l'effet, et en attendant, j'étais la "maîtresse de maison". N'ayant plus d'autres occupations, je passais mon temps à faire de l'appartement un petit nid douillet. Je m'occupais de tout, et sous les encouragements des filles, j'osais même sortir pour faire des courses. Valérie me confiait de l'argent… Mais ne négligeait jamais de vérifier mes comptes!

Les filles trouvaient très agréable le fait de pouvoir se consacrer pleinement à leurs études sans jamais avoir à se soucier du reste. Souvent, en rentrant le soir, elles me faisaient des petits cadeaux… Mais toujours féminins: du parfum, des bijoux fantaisie, des nouveaux collants… Un soir, Hélène m'apporta même un bouquet de fleurs!

Très vite, alors que les beaux jours revenaient, et que je ne pouvais plus me camoufler sous des vêtements amples, Valérie m'encourageait à montrer mes nouvelles formes. Elle m'offrait des jupes de plus en plus courtes, et des corsages de plus en plus décolletés… Qui mettaient en valeur mes petits seins!
J'eu aussi droit à une nouvelle coiffure, bouclée et blonde décolorée!
Je complétais ma garde-robe avec les affaires que ma sœur avait laissé dans sa chambre.
Les filles m'invitaient souvent à sortir, et je savourais les (trop rares) moments que je passais en tête à tête avec Hélène. Ces quelques heures qu'elle m'accordait me permettaient de mieux supporter cette vie et l'humiliation que je ressentais à être continuellement en robe et talons.

Un samedi matin, j'étais avec les filles. Je faisais du repassage en mini-jupe et mules à talons quand la porte d'entrée s'est ouverte et ma sœur Anne est entrée!
Je l'avais complètement oublié: son stage venait de se terminer! Je restais paralysé, le fer à repasser à la main.
Anne n'eu pas l'air surprise du tout!
Elle posa sa valise et vint m'embrasser: "Bonjour, petite sœur! Il parait que tu t'appelles Nathalie, maintenant? Tu es très jolie! Elle te va super bien cette petite jupe!"
J'étais interloqué, incapable de dire quoi que ce soit.
Elle alla saluer Hélène et Sophie, puis alla embrasser Valérie sur la bouche! Elles s'embrassèrent longuement, puis Anne se retourna vers moi:
"Et bien, Nathalie, Elle te plait, ta nouvelle vie?"
Je commençais à pleurer: "N…Non, je ne comprends pas ce qui m'arrive! Ces vêtements… Et j'ai même des seins!"
"Mais, petite sœur, c'est normal avec les hormones que tu prends!"
"Quoi? Quelles hormones?"

Sophie prit la parole: "D'abord, des doses faibles diluées dans mes jus de fruits, puis des antidépresseurs qui étaient en réalité des oestrogènes… Oui, tes crises de larmes n'étaient pas une dépression, mais juste un effet secondaire dû à ton hormonothérapie… Et enfin je t'ai donné ces nouvelles pilules… Encore plus fortes!"
"Mais, alors, vous avez prévu tout ça depuis le début!?" Hurlais-je entre deux sanglots. Ma sœur me pris dans ses bras:
"Mais non, ma sœur chérie, tout s'est fait très progressivement. D'abord, Valérie a voulu te faire une petite blague et t'adoucir un peu… Comme tu viens de le voir, elle n'aime pas les garçons… Puis tout s'est doucement enchaîné naturellement… Tu étais si docile à chaque étape!"
"Parce que je voulais plaire à Hélène! Hélène, s'il te plais, je t…Je t'aime tellement!"
Je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer. Hélène vint me prendre dans ses bras à son tour:
"Ma petite Nathalie, tu es si douce, si gentille… Tu es faite pour être une fille… Et puis j'aime les vrais hommes, virils… Même si parfois ils m'ont fait souffrir!"
Je tombais à genoux: "Vous m'avez toutes menti… Vous êtes des monstres!"
Anne se baissa pour m'aider à me relever:
"Allons, petite sœur…"
"Non, je ne suis pas ta sœur! Je suis ton frère! Je vais appeler papa et maman, et je vais tout leur expliquer!" En disant cela, je me relevai, pris un téléphone, et courus m'enfermer dans ma chambre.
En claquant la porte, j'entendis Anne qui disait: "Inutile, ils sont au courant!"

Au bout de quatre sonneries pendant lesquelles j'essayais d'arrêter de sangloter, ma mère décrocha:
"Allô?"
"Allô maman? C'est…"
"Pierre! Pardon, Nathalie! Je savais que tu finirais par appeler!"
"Qu…"
"C'est bien Nathalie, ton nouveau prénom? Anne m'a tout raconté. Ton coming-out, ta transsexualité, je comprends que tu as dû beaucoup souffrir!"
"Mais n…"
"Mais il faut nous comprendre, nous aussi! C'est un fils qu'on a élevé! Pas une seconde fille! C'est trop difficile d'accepter ça!" Je sentais du dégoût dans sa voix.
Elle continua à parler longuement, mais je n'écoutais plus que très distraitement. J'étais perdu dans mes pensées. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait…
Après un long silence, j'interrompis le monologue de ma mère et dis simplement:
"Oui, maman, je comprends… Je… Je t'embrasse, au revoir maman."
J'étais brisé.

………………………………………

Au bout d'un long moment (je ne sais pas vraiment combien de temps), je me suis levée. J'ai mécaniquement retouché mon maquillage… Et je suis ressortie de ma chambre, vaincue, la tête basse.
Les filles m'attendaient.
"Qu'est ce que je vais devenir maintenant?"

Anne vint vers moi: "Ma chérie, tu n'imagines quand même pas qu'après tout ça, nous allons t'abandonner? Tu vas rester avec nous! Dans quelques semaines, Valérie et moi auront terminé nos examens. Nous allons trouver du travail et nous installer chez elle… Tu verras, elle a une maison magnifique!"
Valérie ajouta: "Oui, tu seras mon employée de maison… Au fait, chérie," dit elle à Anne, "Je ne t'ai pas dit qu'elle cuisine très bien!"
"Non, c'est vrai? Viens, petite sœur, viens nous préparer quelque chose de bon!"

La tête basse, je me dirigeai vers la cuisine…

Je venais d'accepter mon destin.


Responsable du site : Lucie Sobek


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