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« », une petite histoire imaginée par emmalanuit

1 La mariée m'a mise enceinte (1) emmalanuit 21-06-2007, 12:04 Prenez le temps de lire cette histoire. Comme si vous sirotez un pastis au Bar de la Marine. Pour des raisons pratiques, et parce que je connais intimement chacun de mes personnages, il n’est pas fait allusion aux précautions à prendre en cas de relation sexuelles avec des partenaires non habituels. Si jamais j’oublie de le mentionner, mes personnages font des tests réguliers sur les MST. Au besoin, ils utilisent un préservatif, masculin ou féminin. Bonne lecture. Emma.

Partie 1

Depuis longtemps je n’étais pas revenue à Marseille. Dans mon quartier d’enfance. Le Panier. Comme il a bien changé ! Les maisons sont pimpantes, les escaliers sont refaits, ceux qui montent au sommet de ce qui fut une colline. Les gens qui y vivent maintenant sont différents de ceux qui habitaient là lorsque j’étais jeune.

Il y a longtemps. Un train de nuit m’a arrachée aux rives de la Méditerranée.

Un TGV aujourd’hui m’a jetée sur le quai brûlant de soleil à la gare St Charles. Je prends le temps de passer à l’hôtel-avec-vue-sur-le-Vieux-Port, pour faire un brin de toilette et me changer. Mais comment m’habiller ? Jeans ? Jupe ? J’opte dans un jugement à la Salomon pour une jupe en… jeans qui descend jusqu’aux genoux, des collants couleur peau, fins et satinés, une paire d’escarpins à petits talons, un chemisier classique, peu de bijoux, un sac fourre-tout, un maquillage léger, une perruque châtain courte. Pas de quoi provoquer une émeute ! Je m’admire une dernière fois dans le miroir, fredonnant l’air du Faust de Gounod,
Ah! Je ris de me voir
si belle en ce miroir,
Ah! Je ris de me voir
si belle en ce miroir…

Et hop ! Je sors dans la rue.
Je suis happée par un tourbillon de bruits et d’odeurs oubliées. La criée au pied des bateaux sur le port, les autos nerveuses, les gens qui parlent plus fort. Si Nougaro était né ici, c’est Oh Marseille ! Qu’il aurait chanté…
Et il aurait aimé cette ville au caractère aussi trempé que sa Toulouse.

Je marche d’un pas régulier. Sur les escaliers, je regarde à chaque pas mes nouveaux escarpins. Comme ils sont beaux ! Le décolleté du cou de pied laisse voir la maille soyeuse qui brille sous le soleil printanier.

J’arrive à l’hôpital de La Vieille Charité transformé en lieu d’expositions. Je vais pour rentrer voir celle qui s’y tient lorsque là, descendant la rue vers moi, une femme à la silhouette, à la démarche qui m’est familière… C’est elle ! Je manque de défaillir, je la regarde, elle ne me voit pas, je la dévisage, scrutant son visage, je suis bouleversée.
Au moment où nous nous croisons son nom s’échappe de mes lèvres Magda !
Elle s’arrête net.
- On se connaît ?
Je ne réponds pas. C’est l’émotion !
- Oh ! Je vous parle !
Je prends mon courage à deux mains.
- Nous ne nous connaissons pas, mais je vous connais…
- Oh encore une compliquée ! Lâche t’elle. Magdalena n’a rien perdu de sa verve marseillaise !
- Puis je vous offrir un verre, j’ai des choses à vous dire.
- Si vous croyez que j’ai que ça à faire, je suis pas une parisienne moi ! Je fais pas du tourisme !
Je tente une autre approche.
- Je voudrais vous parler de Jacques.
-Jacques ? J’en connais pas de Jacques, adieu ma belle !
Elle me plante là et reprend son chemin. Je la rattrape par le bras.
- Jacques. Des Accoules.
Magda s’arrête net.
- Vous le connaissez ?
- Un peu…
- Alors, on se le boit ce café ?
Elle déclare péremptoire :
- On va au bar des Treize Coins.
Va pour les Treize Coins… aïe, je suis sûre qu’il va pas y avoir moyen de trouver un coin un peu intime par ici…

Je me suis trompée. Il n’y a pas l’ombre d’un chat. Le patron semble préoccupé par les courses de chevaux cet après-midi à Pont de Vivaux. La radio crache : … troisième course : Prix Durand-Lapogne Distance : mille cinq cent vingt cinq mètres. Avec handicap. Le favori quatorze Fleur de Badiane est non partant… Les pronostiqueurs ont donné le sept Favouille, l’as Figatelli…
Magda commence à fulminer.
- il nous calcule pas ce fada ! Oh néné ! Deux cafés ordonne Magda.
- oh Magda t’es la ? Je fais mon tiercé ! Deux minutes !
Le patron lève enfin le nez de son journal et nous porte nos cafés dans un verre. Ah le café verre ! J’avais oublié…

- Bon alors et ce Jacques ?
- C’est moi je lâche !
Magda s’étrangle, avale son café brûlant de travers, tousse, se mouche, bruyamment.
- Et voilà, je suis toute emboucanée fait elle.

C’est pas des blagues à faire. Je paye et je l’entraîne dehors, tandis que le patron nous jette un œil mauvais.
- Bon Magda. On joue plus. Pose-moi une question que Jacques et toi seuls pouvez connaître ?
- Comment s’appelle ma sœur ?
- Rose.
- Ouais admettons fait-elle.
- Quel est le surnom de mon frère Toine ?
- Chiapacan’.
- Ah ben toi alors t’y es forte !
Je l’entraîne dans un recoin. J’ôte ma perruque et la remet aussitôt.
- Mais qu’est-ce que c’est ce cinéma ? T’es pédé ou quoi ?

- Je crois Magda, que le destin nous a remis l’une en face de l’autre.
- Eh tu parles toujours compliqué ! Et de toi comme une femme ?
- Oui Magda.
- Mais tu as toujours… tu es toujours un…
- Magda, et si nous trouvions un moment et un coin tranquille pour discuter ? Je te raconterais mon histoire. Et tu me dirais ce que tu as fait depuis que je suis partie.
- Tu parles ! Tu es parti comme un salaud avec cette connasse et je te trouve déguisé en femme… boudiou ! De toute façon je dois rentrer faire le dîner. Je suis mariée moi ! Pas possible aujourd’hui. Tu restes longtemps ?
- Je repars demain soir.
- Tu es venue seule ?
- Oui.
- comment je dois t’appeler ? Parce que Jacques comme ça, ça fait un peu couillon !
- Appelle moi Kim !
- Laisses-moi ton téléphone. Je verrais si je peux. Adieu ma belle !



Je rentre voir mon expo, mais je serais incapable de vous dire de quoi elle traitait ni ce que j’ai fait ensuite. Je me rappelle d’avoir marché longuement, puis le soir venu, je me suis écroulée en rentrant à l’hôtel. Mes pieds sont douloureux. Je me suis regardée longuement devant la glace, j’ai posé la main sur ma poitrine, empaumant mes seins tous neufs. Puis, rêveuse, je me suis déshabillée lentement, comme si je faisais un strip tease pour Magda. D’abord ma jupe a glissé, dévoilant mes jambes lisses brillantes sous le voile de Nylon qui les embellissent. Je regarde avec satisfaction la cambrure que me donnent mes nouveaux escarpins, mon chemisier alors tombe à mes pieds. Et le soutien-gorge aussi, dévoilant les doux objets de ma fierté. Je me suis offerte après beaucoup d’hésitations une jolie poitrine, qui rend maintenant difficile mon retour à une vraie vie d’homme. Mes pensées imaginent le corps de Magda. Alors, sous le collant une bosse antinomique se forme, le désir de son corps se réveille. Oh Magda ! J’ai envie de toi ! Je chasse d’un coup de tête cette idée brûlante, je fais couler un bain additionné de mousse. Je retire sensuellement mes collants, et la culotte transparente qu’ils emprisonnent, me voilà nue, j’ôte ma perruque, je me démaquille, je retire mes bijoux. Avant de me plonger avec délice dans l’eau parfumée, je me sers au bar de la chambre une coupe de champagne et je trinque contre la faïence. A Jim et à Magda ! Puis je me coule dedans, laissant à côté mon téléphone portable. Car j’ai tellement envie que Magda m’appelle. Au bout d’un moment, l’eau a bien tiédi. Je remets un peu d’eau chaude grâce au pommeau de la douche. J’en profite pour poser sur mon visage un masque désincrustant, il faut attendre un moment pour que cela agisse. L’eau chaude réveille mes sens, lorsque le jet tourbillonne autour de mon bas ventre. A nouveau des images folles m’assaillent, Magda oh Magda ! Appelle moi je t’en prie ! Mes mains se sont posées sur le dernier bastion de ma virilité. Pourtant, je dois vous avouer sincèrement, je ne rougis pas de ce beau reste ! Même je ne m’en suis pas servie depuis longtemps…

Mon sexe est érigé et se redresse fièrement, sa tête sort du bain tel un périscope. Je lui accorde sa délivrance, après tant d’émotions j’ai envie de jouissance !

Refermant mes doigts sur lui, j’imprime à ma main un mouvement précis. Je lutte contre une conclusion trop rapide en ralentissant mon geste. Je ferme les yeux. Elle est là qui danse devant moi, elle est nue contre moi ! Je vois soudain nos corps qui se mélangent et au creux de mes reins cette douleur étrange qui me fait tant de bien, qui revient, plus lancinante. Magda oh Magda je viens en toi ! Je m’arque boute et fais sortir mon sexe hors de l’eau. Il propulse au ciel le plaisir de ma chair. Magda, je t’aime ! Brisée je retombe dans l’eau la chaleur de l’eau me donne encore du plaisir !

Je reste anéantie pendant quelques minutes. Une méduse flotte dans la baignoire, témoin de ma jouissance. Puis je me secoue et reprends mes esprits. J’enlève le masque, me rince et je m’habille de mon peignoir qui est là à portée.
A ce moment mon téléphone sonne.
- Je suis libre ce soir il y a le match du siècle au Vélodrome donc je ne serais pas avec mon homme !

À suivre


Responsable du site : Lucie Sobek


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