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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par divers

1 Un surprenant voyage paola jeanne@femmes.net 18-10-2005, 13:26 Je m’appelle Daniel Rousseau, je fais habituellement profession d’organisateur de voyages et d’accompagnateurs. Mes client me demande un périple particulier, j’organise tout : les voyages, les randonnées, les repos, enfin je ne laisse rien au hasard. En plus, j’accompagne mes participants pendant toute la durée du périple.

Cette fois, j’accompagne deux couples Jenny et Philippe d’une part, Isabelle et Henri d’autre part pour une longue ballade en 4X4 dans la forêt canadienne.

D’un commun accord nous avions prévu une halte de plusieurs jours à Québec pour nous reposer, chacun allant alors de son côté pendant 3 jours.

Arrivé à l’hôtel harassé, je ne m’occupe pas de mes bagages laissant les employés s’en occuper. Je monte immédiatement dans ma chambre pour me délasser et surtout me défaire de mes vêtements crasseux pleins de poussière.

Dans la chambre, je me déshabille rapidement et appelle le concierge pour qu’il fasse prendre ces vêtements pour un nettoyage complet. Pour me prouver que ces vêtements ne seront pas attribuer à quelqu’un d’autre, l’employé du room service va au bureau et prend dans le tiroir des étiquettes avec mon numéro de chambre et les agrafe à celle de mes vêtements. Il me confirme également que mes bagages seront montés incessamment et que selon l’habitude de l’hôtel mes vêtements seront rangés dans les armoires et commodes par les femmes de chambre.

Je décide donc de prendre un bon bain chaud. Au bout de quelques minutes je suis réveillé par la femme de chambre qui s’occupe de mes affaires. Je me rendors à nouveau et me réveille toujours dans l’eau une heure plus tard.

J’enfile un peignoir. L’heure du dîner approchant, je m’apprête à m’habiller.

J’ouvre la porte de l’armoire et je n’y vois que des vêtements de femme ! Même chose dans l’armoire à chaussures, une douzaine d’escarpins, bottes ou sandales divers, tout à talons hauts, me font face. Dans les tiroirs, ce n’est que lingerie et bas à profusion. Bien rangés sous la penderie, de splendides sacs à main de grand luxe complètent le tout. Etonné, j’appelle le concierge pour lui faire part de ma surprise. Il me confirme pourtant que ce sont bien mes valises qui ont été portées dans ma chambre, il me demande de vérifier. Effectivement, ce sont elles, les rayures qui me permettent de ne pas les confondre dans les aéroports sont au bon endroit.

Je rappelle :

« vous êtes sûr ?
- Oui Monsieur, il ne peut y avoir de confusion possible, je vous fais d’ailleurs monter les vêtements que vous nous avez confiés »

Toujours en peignoir, n’ayant aucun autre vêtement masculin à ma disposition, j’ouvre la porte à l’employée qui me tend alors un tailleur et un chemisier sentant le frais.

« Mais, ce n’est pas à moi
- Je ne sais pas Monsieur, il y a à l’intérieur l’étiquette de votre chambre, elle y a été mise par mon collègue devant vous tout à l’heure, vérifiez dans le tiroir du bureau, il doit y avoir trois étiquettes en moins sur le feuille »

Bien sur elle a raison, elle n’est en rien responsable de ce qui est surtout incompréhensible !

Je ne peux quand même pas sortir dans cet état, nu sous un peignoir, encore moins en portant ces vêtements féminins, c’est n’importe quoi ! Je décide donc de rester dans ma chambre, après tout, ma protestation va sûrement permettre de corriger cette erreur que je ne peux qu’attribuer à la femme de chambre.

Je me fais monter une collation pour tout repas et m’endors rapidement.

Le lendemain matin, je jette un coup d’œil à la penderie, rien de neuf ! Certes les articles suspendus sont très jolis, mais ce sont des vêtements féminins. A la vision des talons hauts, je ne peux, malgré moi, retenir un début d’excitation. Après tout, les talons aiguilles font l’essence même de la femme.

Par curiosité, je tente de mettre un escarpin, il est exactement à ma taille ! C’est ce moment que la femme de chambre choisit pour frapper à ma porte, je l’enlève précipitamment avant de lui ouvrir. Je la laisse s’affairer dans ma chambre. En sortant elle me demande de mettre mon peignoir utilisé devant la porte en sortant, elle le ramassera alors à son retour.

Je vais inspecter la salle de bain, tout le linge est rose ! De plus, la tablette est couverte de produits de soins et de maquillage, le tout accompagné de ce mot « Avec les compliments de la Direction ». Je vais pour protester contre l’attitude vraiment inadmissible des femmes de chambre ce cet hôtel, quand il me vient une idée.

Je retourne vers ma fameuse penderie, y prend une jupe et un chemiser au hasard, des chaussures et tente d’enfiler le tout. Je n’ai rien à « tenter », tout me va parfaitement ! A se taper la tête contre les murs. Je dois vraiment avoir l’air ridicule dans cette tenue. Je me retourne pour me regarder dans la glace en pied et insensiblement je me vois me redresser, prendre une attitude plus posée, différente. Je fais trois pas sur les talons. Alors que je pensais souffrir le martyr, j’ai l’impression d’avoir presque fait cela toute ma vie.

J’enlève tout avant de devenir fou !

J’en reviens donc à cette idée qui pourrait peut-être me sauver la mise !

Après avoir consulté l’annuaire de l’hôtel, je passe un coup de fil au salon d’esthétique.

« Natacha à votre service
- Bonjour Mademoiselle, je souhaiterais prendre un rendez-vous
- Avec plaisir, vous pouvez venir dans 20 minutes. Ce sera pour un soin de peau ?
- Euh, non, pas tout à fait. J’aurais préféré que vous veniez dans ma chambre.
- Mais enfin, Monsieur, vous n’y pensez pas ! Dans votre chambre ? Vous imaginez ce que l’on peut penser d’un hôtel où les esthéticiennes prennent rendez-vous avec des clients dans leur chambre. Ce n’est pas le genre de l’hôtel et encore moins le mien ! Au revoir Monsieur !
- Mademoiselle, Mademoiselle ! S’il vous plait, je vous en supplie !
- Que voulez-vous encore ? Je vous ai répondu !
- Oui, mais ce n’est pas ce que je veux.
- Vous dites tous cela, Monsieur !
- Ecoutez-moi s’il vous plait, j’ai un vrai souci, vous seule pouvez m’aider.
- Mais, oui, comme tout le monde !
- Non, je vous demande deux minutes d’attention.
- Vite alors Monsieur, je suis pressée.
- Voilà, mon histoire, je suis arrivé hier. Mes bagages ont été défait, il n’y avait dedans que des vêtements féminins, la femme de chambre a fait le ménage ce matin, ma salle de vain est envahi de produits de soins pour femme et de produits de maquillages « offerts gracieusement par l’hôtel » …
- Vous êtes fou !
- Je vous assure que tout est vrai.
- Et alors, que voulez-vous que je fasse, débrouillez-vous ! Faites comme tous les travestis, assumez-vous !
- Mais, je ne suis pas travesti ! Laissez-moi terminer s’il vous plait ! Je me suis donc dit que je n’avais qu’un moyen de reconstituer une garde-robe digne de ce nom, c’est de tenter une sortie dehors pour aller dans un magasin pour homme !
- Pffff ! pouffa-t-elle
- Alors j’ai essayé un vêtement, il est à ma taille, comme les chaussures
- Comme par hasard !
- Mademoiselle, j’ai absolument besoin de vous. J’aimerais que vous veniez m’aider à me transformer le temps de faire cette sortie. J’aimerais que vous m’épiliez entièrement puis m’appliquiez du maquillage. Je vous remercierai comme vous le méritez, s’il vous plait !
- Ecoutez, je n’ai pas le droit, je ne peux monter dans une chambre sans autorisation sauf cas exceptionnels. Je prends sur moi de vous aider parce que vous me semblez sincèrement désorienté. Mais je vous préviens au moindre soupçon de quoi que ce soit, je porte plainte et je vous fait chasser de l’hôtel ! Vous vous débrouillerez tout seul avec votre garde-robe !

Dix minutes plus tard, deux coups sont frappés à ma porte. Je vais ouvrir.

« Monsieur Rousseau ? Je suis Natacha. »

Une beauté sans nom se présente à moi, brune pas très grande, un visage parfait, une ligne superbe ! Elle porte sa blouse rose d’esthéticienne. Elle des jambes superbes gainées de bas couleur chair sur des escarpins fins noirs. Un rêve !

Je la fais entrer, elle me tend la main : « Bonjour » et là nous restons comme deux imbéciles, main dans le main, yeux dans les yeux, perdus dans une galaxie inaccessible aux autres, incapables de bouger, de parler, attirés irrésistiblement l’un par l’autre. Je la prends dans mes bras, l’embrasse. Mes mains courent sur son corps à travers sa blouse, les siennes s’insinuent sous mon peignoir.

Bientôt nous ne faisons qu’un ou qu’une. Mes mains remontent sous sa blouse, caressent ses bas. Ce sont de vrais bas, quelle audace pour une esthéticienne, je le lui dis :

« Tu portes des bas ? Tu n’as pas peur de … ?
- Je ne porte que cela, tout d’abord j’adore en porter ensuite j’ai un vrai problème d’allergie avec les collants, je ne peux pas faire autrement, même eu boulot. Viens vite, je n’en peux plus, ce n’est pas très romantique cette conversation »

Natacha défait sa blouse, je prends ses seins à pleine main à travers son soutien-gorge, j’enfonce mon visage dans ces joyaux. Nous n’en pouvons plus ni l’un ni l’autre, bientôt nous faisons l’amour en nous irriguant du regard de l’autre. Je découvre une sensation de bonheur absolu. Si nous avions su il y a vingt minutes …

Après nous être rassasiés l’un de l’autre, je montre à Natacha la salle de bains et mes placards, je la vois ahurie mais aussi peut-être vaguement jalouse en voyant la qualité de la garde-robe, puis simplement admirative devant l’étalage de chaussures.

« Si j’avais la même pointure que toi ! Tu ne peux pas imaginer la razzia que je ferais, je me changerais sans arrêt dans la journée » me dit-elle en enfilant un escarpin un peu grand pour elle, et pourtant j’ai un pied relativement petit pour un homme car je chausse du 40.

Bien décidé, malgré tout à lui montrer ma situation inextricable, je lui propose d’appeler le room service au prétexte que je n’ai pas reçu de peignoir de rechange. Pour éviter tout souci, elle se cache dans la douche pendant que la femme de chambre me ramène un peignoir … rose avec une fleur brodée.

« Tu as raison, me dit Natacha, c’est effectivement incompréhensible. Je ne vois pas d’autre moyen de faire que celui que tu as proposé. Je vais m’occuper de toi afin que tu sois une femme présentable car je n’ai malheureusement pas le temps de m’occuper de t’acheter des vêtements d’homme neufs et quand je sors de l’hôtel tout est fermé. Comme tu ne connais personne, il n’y a que toi qui peut y aller et tu ne peux raisonnablement (elle sourit largement à ce mot) pas y aller nu sous un peignoir rose ! Je te préviens je vais devoir t’épiler tout le corps, cela risque de pincer très fort, je te laisse le maillot, ce qui est le seul minimum que t’accorde ta lingerie
- Ma lingerie !
- Celle de ton tiroir, bêta ! sourit-elle »

L’épreuve est effectivement peu agréable, mais fort heureusement elle est suivie de caresses nombreuses dues au baume calmant que Natacha me passe sur la peau. Cette première crème eut d’ailleurs sur moi un effet bizarre, je me mettais à avoir envie d’être maquillé. Quand Natacha m’appliqua le rouge à lèvres puis l’ombre à paupière, je me mis à me sentir femme. Elle termina par le vernis à ongle rose très discret. Cette expérience curieuse me laisse de plus en plus perplexe.

« Incroyable ! Tu as à peine besoin d’un brushing ! Je suis sure qu’une fois habillée, tu seras une femme, jamais je ne l’aurais imaginé, je commence à croire qu’il n’y a pas de hasard » me dit-elle en désignant mes affaires.

Je réalisai subitement qu’en l’écoutant, je venais de penser aux vêtements féminins comme à mes vêtements, que m’arrive-t-il ?

« Si tu veux te maquiller seule comme toutes les femmes » voilà que Natacha me parle au féminin sans que je proteste le moins du monde « je t’apprendrai ce soir après mon service. Tu pourras venir chez moi si tu veux, nous serons plus tranquilles ainsi toutes les deux
- Avec plaisir, répondis-je, même pas étonné de dire quelque chose qui m’aurait fait horreur encore deux heures plus tôt.

Ensuite, comme deux filles devant une vitrine, nous épluchons ma garde robe. Natacha me propose une parure de lingerie prune très mode, des bas chairs afin de rester discrète – il n’y a pas l’ombre d’un soupçon d’un collant dans mes tiroirs. Elle remplit les bonnets du soutien-gorge avec du coton, m’apprend à enfiler et attacher des bas sans les abîmer, puis me fait enfiler des bottes noires magnifiques. Une jupe prune, un tee-shirt noir très simple mais si féminin et un manteau de la couleur de la jupe complètent ma tenue. Nous regardant dans la glace, je vois deux amies qui se tiennent par la main tout en se regardant avec des yeux enamourés.

« Je voudrais faire un petit test supplémentaire, dis-moi ton prénom de femme, mais surtout garde pour toi le nom que tu veux porter. Tu es tellement femme là que je ne peux pas croire que tu ne l’aies pas été toute ta vie, je te le jure
- Je m’appelle Jacqueline » cela m’est venu tout de suite sans réfléchir, comme une évidence. Comme elle me l’a demandée, je ne lui fais pas part du nom Darnel,.

Je sais au fond de moi qu’elle a raison, il se passe quelque chose en moi que je ne maîtrise pas. J’en reste chamboulée, presque incapable de me souvenir du Daniel que j’étais encore tout à l’heure. Je sais que j’ai été ce Daniel, il y a en moi au moins un petit quelque chose qui me le rappelle.

« Tu pourrais même sortir ainsi, mais je suis sure que tu seras encore plus belle avec un brushing, je n’en reviens pas ma chérie, c’est incroyable. Je t’aide à faire ton sac à main en y mettant l’essentiel de ce dont tu auras besoin dehors et je redescends. Je vais dire au coiffeur, sans te nommer, que j’ai une cliente qui arrive, de la faire encore plus belle qu’elle ne l’est ! » et elle ajoute avec une légère larme de bonheur à l’œil « Tu sais je me demande si tu n’est pas faite pour rester ainsi, pourquoi vouloir récupérer un aspect différent quand tu es si belle »

Sur ce, « ma » Natacha, comment dire autrement maintenant, dépose un baiser sur mes lèvres et, tout en stoppant la larme en question, sort de la chambre sous mon regard envieux de sa démarche si féminine.

Cinq minutes plus tard, sans hésiter, je sors à mon tour de la chambre. Je ne ressens aucune gêne, je suis « à l’aise » sur mes talons. Croisant une jeune femme qui me sourit tout en me faisant un compliment sur ma tenue, je comprends que c’est sans doute cela l’univers féminin.

Arrivée dans le hall, j’aperçois Natacha penchée sur une cliente dont elle manucure les mains. Le temps d’aller chez le coiffeur, je dépose ma clé au concierge.

« Madame Darnel ? », je me retourne essayant de ne pas avoir l’air trop déstabilisée, personne ne connaît ce nom, il m’est venu spontanément il y a quelques minutes et je ne l’ai même pas dit à Natacha.

« Oui ?
- J’ai un message pour vous »

Les mains tremblantes, je l’ouvre, il vient d’Isabelle et Henri : « Chère Jacqueline, comment allez-vous ? J’espère que vous vous reposez autant que nous. Jenny et Philippe se joignent à nous pour vous dire à demain pour la suite de notre périple. Amitiés, Isabelle et Henri » C’est incompréhensible.

J’arrive chez le coiffeur, « Bonjour Madame Darnel, Natacha ne nous avait pas dit que c’était vous qui alliez venir, nous vous confions au soins d’Emanuelle. Elle va refaire votre mise en plis » Ma mise en plis ? J’ai toujours eu les cheveux un peu long genre coupe Beatles des années 60, eh oui, on ne se refait pas, mais de là à nécessiter une mise en plis !

Je me laisse porter par les événements, c’est vrai que le résultat est incroyable !

En sortant du salon, je tente une ultime expérience avant d’abandonner tout espoir d’explication rationnelle à tout cela. Je passe au salon d’esthétique.

« Ah, Madame Darnel, bonjour
- Bonjour
- Natacha vous a apporté ce dont vous aviez besoin ? Mylène que vous voyez d’habitude nous a quitté. Je suis certaine que Natacha l’a avantageusement remplacé, n’est-ce pas Natacha »

Celle-ci se retourne et dans un large sourire à mon intention « Oui Madame ».

« Vous voulez venir demain pour un petit entretien, ou vous préférez une petite entorse à la règle et que Natacha aille vous voir
- Non, je vous remercie, je viendrai
- Alors c’est parfait, 10 heures ? d’autant que je crois que vous repartez en fin de journée »

Comment sait-elle tout cela ? De plus Madame Darnel ne repart pas demain soir, elle n’est même jamais arrivée dans cet hôtel ! Mais quand cela va-t il s’arrêter, surtout ai-je envie que cela s’arrête ?

Je me décide donc à aller en ville, je vais quand même essayer d’acheter des vêtements pour Daniel.

Je rentre dans un magasin de mode.

« Bonjour Madame Darnel, comment allez-vous ? Cela fait longtemps que nous ne vous avons pas vue, que désirez-vous ? »

Malgré moi, je demande des vêtements féminins d’une part pour une randonnée, tout en restant féminin, et quelques vêtements de jour. Après de longs essayages, sans que la moindre vendeuse manifeste le moindre soupçon, je me décide pour plusieurs tenues coordonnées, jupe, chemisier et manteau. J’y assortis la lingerie et enfin me décide pour une jupe jean, un tee-shirt noir tout simple et des collants noirs opaques plus pratique pour la randonnée. Je manque d’oublier le jean et le tee-shirt pour Daniel, mais j’y pense à temps.

« Je suppose que vous ne gardez que cette dernière tenue avec vous, je vous fais livrer le reste chez vous comme d’habitude, sauf la tenue jean et celle de votre ami que je fais livrer à votre hôtel
- Bien sur » Au point où j’en suis, je ne suis plus à une surprise près.

D’autant qu’à la caisse, elle me fait vérifier le registre pour savoir si j’habite toujours au même endroit. Bien évidemment, l’adresse est exacte. J’ignore totalement comment tout cela va être payé d’autant que la propriétaire du magasin semble avoir l’habitude de procéder ainsi pour moi. Je décide que dorénavant je ne réfléchis plus, je me laisse porter par d’incompréhensibles événements.

Deux rues plus loin, je rentre au hasard dans un magasin de chaussures, le scénario se répète à l’identique. J’achète sans même regarder les prix, après tout il semble que j’ai des capacités illimitées de paiement, plusieurs paires de chaussures à assortir aux tenues que je viens d’acheter et une paire de chaussure de marche. Je tombe en arrêt devant une paire de botte avec un laçage à l’arrière de la tige, elles sont d’une suprême élégance tout en dégageant un érotisme fantastique. La vendeuse très complice me les essaie et en profite pour me caresser les jambes. Le contact de ses doigts sur les bas m’électrise, je sens son excitation qui se transmet vers moi. Je manque de suffoquer de plaisir.

« Jacqueline, vous n’auriez pas un peu de temps tout à l’heure ?
- Non Sylvie, mais comment connaît-elle mon prénom et moi le sien ?, je suis désolée pour toi ma toute belle mais j’ai rencontrée quelqu’un
- Je la connais ?, pourquoi donc ce « la », je serais donc une lesbienne évidente
- Non, pas du tout,
- Tant pis Madame Darnel, merci pour l’autre jour, vous m’avez rendu tellement heureuse »

Je lui caresse la joue tendrement et discrètement, elle dépose un tendre baiser dans le creux de ma main et me fait un ravissant sourire.

Là encore, la propriétaire me propose de m’expédier mes achats y compris les bottes que j’avais en entrant car je garde sur moi les merveilles que je viens d’acheter. Là encore, je signe le registre où je retrouve mon adresse, là encore je ne paie pas.

« Je fais livrer vos boots à votre hôtel »

Mais comment le connaît-elle ? Lorsque je reprends la clé de ma chambre, le concierge est le premier à m’avertir de livraisons qui viennent d’arriver. Il me tend un autre message.

« Jacqueline, je t’attends devant la sortie du personnel vers 19 heures » signé « ta Natacha ». Aucun message ne pouvait me faire plus de plaisir.

Alors que j’aurais du réintégrer la peau de Daniel, remettre les vêtements que je lui ai acheté, personne ne me semble plus éloigné de mon univers que ce « pauvre garçon ». Je ne ressens rien d’autre que le plaisir d’être femme.

Arrivée dans ma chambre, je retrouve tous mes vêtements jean dans ma chambre. Pour une fois les vêtements d’homme sont là, intacts. Je décide de faire une dernière expérience. Je tache volontairement le tee-shirt de Daniel et découds une des poches revolver du jean. J’appelle le room service qui me ramène ces vêtement 30 minutes plus tard. Comme je m’en doutais, le jean s’est transformé en min jupe, heureusement toujours en jean. Le tee-shirt est toujours de la même couleur, mais il s’est par magie cintré, un décolleté rond est apparu sur le devant pendant qu’à l’arrière un autre décolleté en pointe s’est formé et des perles ont été brodées sur la poitrine. Il est clair que j’ai bien fait de renoncer à essayer de forcer le destin.

A l’heure dite, je sors de l’hôtel après avoir averti le concierge que je dîne à l’extérieur. Je me suis changée pour mettre une jupe plus ample et plus longue. Je porte également des bas noirs à la place des bas chairs de cet après-midi. Ma tenue prune et mauve sera, j’en suis sure, propre tout à l’heure mais identique dans ma penderie, je n’aurai même pas besoin de vérifier.

J’aperçois 50 mètres plus loin la silhouette de Natacha. Elle est superbe avec sa mini robe noire tout simple. Nous nous précipitons l’une vers l’autre dans un bruit de talons qui claquent. Elle me prend par la main et dépose un tendre et discret baiser sur mes lèvres. Je sens que Daniel est en train de reprendre vie, je le luis glisse à l’oreille. Elle glousse de plaisir.

Chez elle, nous nous précipitons l’un vers l’autre, je dis bien l’un et pas l’une vers l’autre. Je n’ai là plus aucun doute, seule Natacha me rappelle ce qu’il me reste de Daniel. Nous faisons l’amour tout en gardant nos dessous. Mon plaisir est décuplé par les crissements de nos bas lorsque nous nous caressons. Après que j’ai pris Natacha comme tout amant, celle-ci me demande d’inverser les rôles. A sa demande, tout en l’embrassant je la pénètre avec un double olisbos en lui arrachant des soupirs de plaisir.

A son tour, doucement et tendrement elle fait de moi une vraie femme, nous sommes toutes les deux au sommet du plaisir. M’ayant ainsi redonné toute ma vigueur, elle m’offre sa rosette. C’est à nouveau une explosion réciproque de plaisirs.

Les moments qui suivent sont consacrés à mon apprentissage du maquillage. Je rentre à nouveau naturellement dans la peau de Jacqueline. Il me semble presque m’être maquillée tout ma vie. Nous décidons d’aller ensuite au restaurant. Nous sommes saluées à notre arrivée.

« Bonsoir Madame Darnel, bonsoir Mademoiselle, votre table habituelle ? »

Natacha a du mal à retenir un fou rire.

« Tu es déjà venue ?
- Non Jacqueline, je t’assure
- Alors pourquoi te connaît-on ici ?
- Je n’en sais rien. Je ne suis jamais venue ici, mais pourtant nous y avons toutes deux nos habitudes. Tu as bien vu que ma collègue connaissais ton nom alors que moi même je ne le connaissais pas encore. Je ne sais rien de plus. Je ne sais qu’une chose, il y a en toi une femme qui vient de se révéler mais que tous ici dans la ville connaissent. Tu me l’as raconté toi même. Accepte-le ma chérie. Accepte-nous comme les autres acceptent notre couple, sans plus te poser de question que je ne m’en pose »

A ce moment, elle me prend la main et dépose en son creux un tendre baiser en y laissant l’empreinte rouge de ses si jolies lèvres.

« Il faut quand même que je te dise
- Oui ?
- Quand j’ai acheté mes bottes tout à l’heure, la vendeuse, elle s’appelle Sylvie, a voulu me rappeler de tendres souvenirs en commun. J’ai gentiment refusé lui disant que j’avais rencontré quelqu’un. »

Je recouvre sa mains de la mienne et lui rends sa caresse.

« Tu n’es pas jalouse ?
- Comment puis-je l’être, toi-même tu ne sais rien de toute cette histoire. Simplement, cela me prouve que tu es belle et attirante, que je ne regrette rien de ce que j’espère de notre rencontre. »

Je manque de fondre en larmes de bonheur. C’est au tour de Natacha de sécher sur mon visage la larme qui apparaît.

Nous nous quittons tard. Je dois me préparer pour demain et Natacha doit retravailler dès le matin.

Le lendemain matin, lorsque je me présente au salon, je ne la vois pas.

« Natacha n’est pas là ?
- Elle ne viendra plus, elle nous quitte. Elle vient juste cet après-midi signer son compte »

Je manque de pleurer.

« Elle ne vous a rien dit ?
- Qu’aurait-elle pu me dire ?
- Oh, je crois que j’ai parlé trop vite, j’ai gaffé comme on dit ! Ne vous inquiétez pas, je vais vous faire belle pour cet après-midi »

Je n’y comprends rien.

En reprenant ma clé, le concierge m’avertit que le femme de chambre viendra faire mes bagages vers 15 heures puisque j’ai rendez-vous avec mon groupe vers 16 heures. Il faut donc qu’à 15 heures je sois prête.

Ecoutant toutes les recommandations qui me sont faites, je me laisse porter. A 13h30, j’enfile mon peignoir et donne ma tenue au room service. Je me prépare en enfilant le tee-shirt et la jupe en jean achetés hier pour l’occasion, je mets mes collants opaques neufs, des chaussettes épaisses et mes chaussures de marche, une vraie baroudeuse.

A 16 heures, j’arrive dans le hall et aperçois « mes clients », Jenny vient vers moi et m’embrasse.

« Jacqueline ! Comment vas-tu ? Tu ne t’es pas trop ennuyée je crois ? » me dit-elle avec un sourire. « Tiens voilà John qui nous rejoint, c’est parfait il est exactement à l’heure »

Bien évidemment, ce n’est pas Daniel mais John qui arrive !

« Bonjour à tous, tiens Jacqueline vous êtes seule ?
- Alors Jacqueline, cette jolie surprise que vous nous avez promise ? renchérit Henry
- Je crois qu’elle arrive » répond John en se retournant.

Je fais de même et vois venir du fond du hall, suivie par un porteur avec un chariot à bagages rempli à raz bord, ma Natacha rayonnante qui se précipite dans mes bras.

« C’est parti ! Comme nous sommes plus nombreux, j’ai pris une deuxième voiture. Son chauffeur s’appelle Daniel. Jacqueline, Natacha, vos places sont réservées dans ma voiture ».

Paola


Responsable du site : Lucie Sobek


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