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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par divers

1 Faut pas rêver Mariko tvq@femmes.net 27-10-2004, 16:37 par Mariko



Samedi 7h00

Le réveil vient de sonner et je sors du sommeil dans lequel je venais de plonger quelques heures auparavant. Dieu que j’ai eu du mal à m’endormir cette nuit, j’ai repensé à tout, de longs moments, tout repeser, tout réévaluer et lorsque je suis arrivée à la conclusion, j’étais sure d’avoir fait le bon choix.

J’ouvre les rideaux et la fenêtre de mon petit appartement de deux pièces sous les toits de l’île Saint-Louis et je regarde le soleil enflammer les tours de Notre Dame.

Café au lait, rien d’autre ne passe et direction la salle de bain. Au passage je jette un œil sur la robe pendue devant l’armoire. Quelle est belle toute blanche, évasée en bas, avec de la dentelle partout, un décolleté pas trop provocant, nous l’avons choisie ensemble Camille et moi ainsi que les dessous à la blancheur moirée de la soie sauvage.

Samedi 8h00

Je sors du bain dans lequel je me suis délassée un moment. Vite le miroir, j’ai devant moi une jeune femme mince assez grande ; 1m80, blonde aux yeux bleus et qui semble avoir des formes agréables aperçues au travers d’un déshabillé quasi transparent. Je peux commencer à m’habiller. D’abord, la petite culotte spéciale en dentelle qui me permet d’avoir ce ventre si plat qui plaît tant à Camille, puis le porte jarretelles, les bas blancs avec cette couture si difficile à mettre bien droite, le soutien-gorge, le jupon qui servira de fond de robe. Prête pour le maquillage ? Ha non ! J’ai oublié la jarretière !

Attention Marie Pierre, de la discrétion, des teintes douces pour faire ressortir le bleu de tes yeux et tes cheveux blonds longs sur lesquels ce brave Marcel, mon coiffeur préféré, à passé de longues heures hier pour leurs donner une forme. Très réussies ces anglaises sur les côtés qui donnent de la rondeur à ton visage.

Samedi 9h30

On sonne ! J’arrive maman. Bonjour maman, bonjour petite sœur. Déjà là, enfin je suis prête. Vous me trouvez comment ? Satisfaite de leurs réponses je ronronne de plaisir et me pavane tel un paon devant elles, elles mes complices de toujours, elles qui ne m’ont jamais fait aucune remarque ni reproche.

Samedi 9h45

Mon Dieu ! Quel travail pour entrer dans cette voiture, j’en occupe tout le siège arrière et maman s’est assise devant, Sylvianne ma sœur en est quitte pour se tasser sur le strapontin dos à la route.

Samedi 10h15

Nous arrivons enfin à la Mairie de ce petit village de la proche banlieue Est de Paris où j’ai grandi. Déjà Camille est là qui ouvre la porte, quelle allure dans son costume gris avec ces cheveux brun coupés assez court et ses beaux yeux noirs. Bonjour mon chéri, bien dormi, les témoins sont arrivés ? Il me rassure d’un geste tendre et d’un léger baiser sur la joue " tout ira bien chérie ne t’en fait pas ". On y va ?

Samedi 10h30

Vacillante sur mes talons, soutenue fermement par le bras de Camille, j’entre dans la salle des mariages. Dieu, ils sont tous là, quelques parents, mes amis de toujours. Que de monde pour cette cérémonie.

J’avance vers l’estrade où se tiendra tout à l’heure l’officier d’état civil. Je me sens de plus en plus mal. Dans un brouillard, je l’aperçois et l’entend déjà commencer à égrener les articles du code civil.

Article…La femme doit …

Comment j’en suis arrivée là ?

Je suis né 21 ans avant, dans un pavillon de banlieue entouré d’un grand jardin, enfant unique jusqu’à l’arrivée de ma sœur de parents tout à fait ordinaire. J’ai été élevé par ma mère après le départ de mon père avec une danseuse de boite de nuit. Et j’ai grandi entre elle et une tante qui m’ont surprotégé, en essayant de me convaincre que tous les hommes étaient des cochons et des brutes qui ne pensaient qu’à faire souffrir les pauvres femmes.

Pensez, trois femmes à la maison, je nageais dans les vêtements féminins il y en avait partout, jusque sur mon lit et dans mon armoire où il me fallait protéger une étagère, mon étagère, si bien que le matin pas trop réveillé je me retrouvais avec les socquettes de ma sœur, la culotte en coton de ma tante sur le chemin de l’école.

Comme j’étais assez timide, je ne participais pas aux jeux virils des garçons et restais le plus souvent dans un coin de la cour à regarder les épaules larges et les statures imposantes de certains de mes camarades. Je les regardais sans envie, mais avec un certain trouble que je ne parvenais pas à définir. Ce n’est que l’année de mes treize ans qu’un de mes condisciples avec lequel j’avais beaucoup d’affinités, m’ouvrit les yeux...

- Regarde-toi. Tu es plus une fille qu’un garçon ! Tes cheveux longs, tes mains aux doigts longs, tes cils qui cernent si bien tes yeux et ton corps sans muscles, lisse à la peau douce et parfumée.
Tout en parlant, il me caressait et j’étais aux anges, le corps frémissant.

Il venait à la maison le jeudi et tel Pygmalion prenait plaisir à me faire revêtir les vêtements féminins qui se trouvaient là, à me maquiller et farder mes paupières, tresser mes cheveux, y mettre des rubans. Deux années merveilleuses où j’attendais les jeudis avec impatience.

Pour mes 20 ans, ma mère décida de m’envoyer pour parfaire mes études à l’institut international des langues de Genève et m’avait trouvé une chambre dans une résidence située prés du Lac, grande bâtisse ou personne ne connaissait personne et tout le monde vivait dans le plus grand anonymat.

Quelques jours plus tard pour établir le dossier d’inscription ainsi que les demandes de papiers d’identité, je demande à ma Mairie un extrait d’acte de naissance et le reçois quelques jours plus tard mais surprise, l’employé a interverti le prénom de Pierre-Marie je suis devenu Marie-Pierre et sans doute dérangé lors de son travail et troublé par le prénom a trouvé que le sexe féminin correspondait mieux. Nous en avons ri à la maison mais j’avais là une formidable opportunité. Je me fais photographier en fille dans un photomaton et dépose une demande de carte d’identité. ( Muni de celle-ci j’ai pu par la suite obtenir tous les autres papiers. ). Je redemande cette fois dans une autre mairie mais avec le livret de famille de ma mère un nouvel acte et me retrouve enfin avec des papiers de garçon.
Adieu la famille bonjour la liberté.

Jour J

J’emménage dans un chouette loft, une petite entrée avec à droite un wc, une salle d’eau, à gauche une petite cuisine fort bien équipée, plaques, frigo, lave vaisselle, quelques éléments hauts, au fond une pièce de 28 m2 avec une grande baie vitrée donnant sur le parc, la pièce était divisée en deux, un coté chambre avec un lit pour deux dissimulé par un paravent, de l’autre le coin repas salon avec un divan, une table trois chaises, la télé, le téléphone. Mais problème, le locataire précédent qui était une fille avait tout décoré dans des teintes roses et posé des rideaux à fronces une petite bonbonnière, je m’y suis trouvé très bien tout de suite.

Je procède à l’inventaire des placards, tout est vide et propre, je m’installe et déballe mes petites affaires, en rangeant mes papiers, je relis mon bail et y remarque qu’en plus du studio il y à une place de parking et une cave.

Vite, faisons le tour du propriétaire ou plutôt du locataire, le parking est placé sous les arbres et depuis celui-ci, je vois mon appartement. Voyons la cave, la clef pour accéder au sous-sol, lumière, je cherche un peu et la trouve enfin au fin fond d’un étroit couloir.

La clef ? Voyons le trousseau c’est la petite ? Oui, j’entre elle est vide, non au fond sur une étagère je repère une valise recouverte de poussière oubliée là, je la monte en me promettant de la faire parvenir à son propriétaire par l’intermédiaire de l’agence.

Fin de la première journée, comme il me reste encore 5 jours avant le début des cours, demain j’irais faire des courses après avoir téléphone à maman.

Jour J+1

Je me réveil à 10 heures, comme c’est calme, pas de bruits, je déjeune avec les provisions glissées dans un sac par Sylvianne. Je fais le tour de la pièce et je tombe sur la valise, ah ! Oui la valise, un coup d’éponge un coup de chiffon. La curiosité éveillée, je me décide à l’ouvrir. Un uniforme de l’école, chemisier blanc jupe plissée bleue ceinture en cuir bleu marine un blazer, des chaussures avec petit talons, des mi-bas, des culottes et des soutien-gorges en coton blanc, une tenue de gymnastique, des peignes, des barrettes, une robe pour sortir, des dessous un peu plus sexy, un maillot de bain une pièce, une trousse à maquillage, enfin tout ce qui avait été pour elle le symbole de quatre années de boite et qu’elle avait laissé là pour s’en débarrasser une bonne fois.

Je ne résiste pas à ce coup du destin tel un animal affamé, je me jette sur tout et en un tour de main je suis habillé des pieds à la tête, pas terrible les jambes avec ces quelques poils qui se dressent, le maquillage au bout d’une demi-heure un vrai désastre (marguerite Moreno dans la Folle de Chaillot). J’enlève la jupe et garde le reste. J’enfile un pantalon et vais au Centre commercial de Gaillard. Là, dans la boutique beauté je demande à la vendeuse pour une amie" un produit pour enlever les poils, puis s’il existe un livre conseil pour le maquillage.

Avec un petit sourire: - Comme nous sommes le matin il n’y a pas beaucoup de clients et je n’ai pas de rendez-vous, je crois que votre amie devrait venir elle-même essayer notre épilation à la cire chaude et je pourrais lui donner quelques conseils. Mais je vais vous faire visiter les cabines, vous voyez c’est sympa calme et discret, je crois que vous pouvez commencer tout de suite. (elle m’avoua plus tard avoir remarqué que mon chemisier boutonnait à l’envers des garçons)

Trois heures plus tard, ayant déjà pris rendez-vous pour une séance de soins esthétiques, je sortais sans un poil avec la peau qui tirait un peu et légèrement maquillé, maquillage que j’avais réalisé moi-même après une bonne leçon et pas mal d’hésitations.

Retour rapide au bercail non sans avoir attiré quelques regard sur le parking. Je passe l'après-midi à essayer toutes les tenues qui semblent avoir étés faites pour moi, merci le hasard.

Sur le coup de 5 heures je me force à sortir faire un tour dans ma tenue de collégienne, le tram direction le quai du Mont Blanc et le bord du lac, les cygnes, les bateaux, le jet d'eau, une halte à un des nombreux glaciers du quai. Je suis libre et je peux circuler sans problèmes, personne ne fait plus attention à moi qu'à une jeune fille qui se promène. Je rentre à la nuit tombante après avoir acheté dans une boutique de mode des dessous en dentelle de soie, une folie qui a entamé une grosse partie de mon argent de poche. Un cadeau pour mon amie bien sur !

Les derniers jours passent sans que je m'en aperçoive et le jour de la rentrée est pour moi un déchirement, fini les robes, fini les jupes et les chemisiers. Je ne me décide pas à quitter mes sous-vêtements, il faut déjà que je ne me maquille plus et que je me coiffe plus viril.

Rentrée sans histoire dans ma classe presque autant de filles que de garçons et il se fait tout naturellement un premier tri par affinités. Bizarre non ? Je suis plus avec les filles qu'avec les garçons. J'attends la fin des cours pour pouvoir rentrer à la maison et reprendre ma vrai nature.

Les deux premiers mois passent doucement entre les intéros de langue et le droit commercial, au début j'ai failli être découvert, j'avais oublié le gymnastique ! Je me suis fais excuser sous un vague prétexte qui m'a plutôt fait passer pour un tire au flanc auprès du prof de Gym.

Beau comme un dieu avec des muscles partout et qui le savais, mais évidement il n'avait d'yeux que pour les filles les vraies.

J'avais quelques amis avec lesquels je sortais quelques fois, mais je me plaisais plus avec mes amies et nous sortions les après-midi de congés pour faire quelques achats en ville et c'était un grand plaisir pour moi de pouvoir sans complexe toucher tous ces tissus et ces vêtements et de conseiller mes amies qui avaient trouvé que j'avais vraiment très bon goût pour les habiller. Elles ne savaient pas que Marie-Pierre avais déjà fait un tour dans ces boutiques pour essayer et acheter.

En janvier, après les fêtes passées dans ma famille qui m'avais fait une surprise en m'offrant une Clio d'occasion pour me permettre de me déplacer plus facilement, je rentrais en fille un soir tard où il avait beaucoup neigé et arrivé sur le parking j'essayais de dégager un peu la place je me suis trouvé face à un jeune homme en tenue sport qui me souriait.

- Permettez mademoiselle que je vous aide, je suis voisin au 1er étage escalier C, je m'appelle Camille.
- Bonsoir, moi c'est Pie. Heu Marie-Pierre. Je suis à l'escalier B, merci mais je peu me débrouiller seule.
- J'insiste, c'est avec plaisir.
- Ok, alors.

J'en profite pour l'observer à la dérobée il, est grand mince aux cheveux brun courts avec des yeux noirs, doux, chaud, qui vous pénètrent jusqu'au fond de l'âme tellement que j'ai eu l'impression un moment qu'il m'avait percé à jour.

- Merci, bonne nuit à un autre jour peu être ?
- Oui peut-être.
Je suis dans mon lit avec ma chemise de nuit préférée et je ne peux pas dormir. Je pense à ce regard, je rêve à ses bras, à son corps élancé à ses mains... à tout. J'en rêve tous les soirs pendant deux grandes semaines.

Février

Samedi midi

On sonne, je viens de rentrer de l'école.

- Bonjours monsieur je suis Camille... Marie-Pierre n'est pas là..?
- Ma sœur ? Non, elle est sortie faire quelques courses, entrez,
- Non je reviendrais plus tard, je voulais l'inviter pour la fête sur le Lac,
- Je lui dirai, elle vous donnera sa réponse, au revoir.

Je referme la porte en tremblant tiraillé entre la joie et la peur de lui répondre oui et si ... Quoi ! vendredi prochain !
Mais je n'ai rien a me mettre !

Vendredi

Je suis là, à côté de lui dans la voiture qui nous ramènent de la soirée sur le lac, je l'observe à la dérobée, alors qu'il porte son attention à la route. Qu'il est beau, mâle avec un je ne sais quoi de douceur. Nous avons dansé toute la nuit l'un contre l'autre tellement près que j'ai eu peur qu'il remarque mon trouble malgré les précautions prises.

Nous sommes arrivés, déjà, je vais le perdre à nouveau, attendre son coup de fil, ou sa visite, son petit mot glissé sous la porte. Il se tourne vers moi et tout naturellement nos lèvres s'unissent la tête me tourne, je ne sais plus où je suis, j'ai des fourmis partout, la chair de poule enfin je plane. Il en est resté là, je ne sais plus, tout est confus dans ma tête. Je n'ai pas eu à lui avouer ma vraie nature et attendre sa réaction avec angoisse.

Mai

Samedi

Ce soir, je l'ai invité à dîner à la maison, nous serons tous les deux," mon frère est rentré à Paris pour un mois"

Ce soir, advienne que pourra, je lui avouerais tout, je ne peux plus lui cacher, je l'aime trop, j'ai trop envie de lui.

Dimanche

Il est là à côté de moi, il dort encore, calme et détendu, il ronronne même comme un gros chat repu, quelle nuit pleine de surprises pour lui et pour moi.

Elle m'a bien eu, oui elle m'a bien eu !!, Je l'aime et c'est une fille, mon Camille c'est ma Camille. Après dîner, je lui ai avoué que la fille avec qui il sortait depuis le début de l'année n'en étais pas une ! Il n'a rien dit, est resté muet pendant un long moment, je voyais que tout s'écroulait mais il a souri, le garçon que tu crois n'en est pas un, lorsque je t'ai rencontrée pour la première fois, je rentrais d'une soirée costumée chez des amies, j'ai toujours aimé me travestir et passer pour un garçon, je suis Bi, mais j'avoue être attirée plus par les filles, ton côté ambiguë ma fait flasher et moi aussi je t'aime et je ne savais pas comment te l'avouer. En deux pas, je suis dans ses bras...

Juin

Voilà, l'année est terminée, les diplômes distribués, avec Camille qui est venue habiter chez moi nous avons passé de longs moments moi en fille, elle en garçon, nous formons un couple bien assorti, les gens nous envient, nous avons décidé de nous marier.

Camille a les papiers de son frère jumeau mort accidentellement lorsqu'il avait 12 ans ( c'est peut-être cela qui a fait quelle s'est transformé en garçon).

Il a fallu tout avouer à maman qui n'a rien trouvé à redire il est vrai qu'elle avait déjà tout deviné depuis longtemps pour moi.

Juillet

Ca y est les faire-part, les invitations, les bancs...

- Marie-Pierre ... Acceptez-vous de prendre pour époux Camille... ici présent ?
- Mademoiselle ?
- Ooooui.
- Camille... Acceptez-vous de prendre pour époux Marie-Pierre... ici présente ?
- OUI
- Je vous ...
Je ne suis plus là. Je suis déjà parti dans notre futur, futur proche et surprenant, ce matin Camille m'a annoncée qu'elle attend un enfant, une fille ou un garçon ou bien les deux. Elle va porter l'enfant dont je serais la mère...

- Pierre-Marie, Pierre-Marie, Allons réveil toi. La sieste est terminée et dit moi un peu à quoi tu rêvais avec ce sourire béat ?
- Moi ? À rien.
Mais vivement demain pour retrouver… Camille


Responsable du site : Lucie Sobek


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