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« », une petite histoire imaginée par divers

1 La maison rose 1 Aline Idéale tvq@femmes.net 27-10-2004, 16:14 par Aline Idéale
Première partie


"Allez, dépêche-toi. On a 500 bornes à faire", disait mon père.
La 404 blanche tremble de toutes ses tôles avant de se déplacer avec son bruit caractéristique de râpe à fromage à l'arrière.
"Pourquoi on va chez tante Yvonne ?" je lui demande." "Tu n'as rien oublié, ta valise, tes livres, ton mécano ? …
Euh, Oui … je te répondrai plus tard quand nous serons sortis de la ville"

Les deux essuie-glaces poussifs balayaient péniblement la pluie battante, Je ne savais jamais comment mon père faisait pour avancer dans cette purée noire.

"Oui … Sylvain ! Tu sais que ta mère est partie pour plusieurs mois en Amérique et je ne sais pas quand elle reviendra. En attendant, je ne peux pas m'occuper de toi pendant les vacances. Avec ce gros projet à l'usine je suis débordé. "
Une fois de plus il essaye de passer une cinquième vitesse qui n'existe pas encore.
"Mais tu m'avais dit qu'on irait voir les cousins à la Baule…"
"Il n'y pas de "mais", tes cousins sont partis en colo, et puis tu verras, tu vas bien t'amuser chez tante Yvonne"
"… "
Je boudais tandis qu'il arrosait joyeusement un policier en vélo avec leur grand imperméable bleu. Je jetait un coup d'œil dans le rétroviseur et voyais de loin la silhouette de l'infortuné brandissant un bras d'honneur.
"Mais je m'ennuie toujours la bas, Yvonne est toujours triste"
"Mais non elle va mieux depuis que... Euh … Tu as pris tes devoirs de vacances ?"
"Oui, Oui Ppa, tu me les feras réciter la semaine prochaine"
"Non, dans deux semaines, le week-end prochain je dois aller à Toulouse pour voir où ils en sont là bas. D'ailleurs je dois leur téléphoner. … Ah, là une station service, je vais en profiter pour faire le plein".
"ding, ding" La clochette retentissait comme la fin d'un premier round. La station Fina ruisselait de partout, les petits dauphins tricolores semblaient sauter dans l'écume.
"Combien ?" marmonna le pompiste avec sa gitane maïs éteinte collée au bec.
"Trente francs s'il vous plaît"

A la tombé de la nuit, la 404 arrivait dans les nids poules de la départementale. Trois grenouilles plus tard, nous longions le mur de la grande maison. Rose le jour, la nuit, elle était aussi grise que la lune. Je sortis ouvrir la grille ouvragée. Malgré la pluie les deux battants ne firent aucun bruits comme s'ils étaient montés sur roulement à bille. La 404 fit deux coups de Klaxon à deux tons, les roues cliquetaient doucement sur les cailloux blancs.

Tante Yvonne attendait dans l'encorbellement de la grand porte. Une silhouette élancée, un grand manteau marron, elle avait gardé ses pantoufles à pompon blanc. Elle avait de longs cheveux blonds en arrières que laissaient montrer une perle à chaque oreille.
"Entrez dépêchez-vous, je vous attendais plus tôt …
Allez ! Entrez Jean-Pierre , venez manger quelque chose !"
"Non, non, je doit rentrer tout de suite, j'ai rendez-vous demain matin a la première heure avec le chef de chantier"
"Ah ! Tu ne changeras pas, toujours dans tes grands travaux qui ne finissent jamais !"
"C'est ça, au revoir tante Yvonne" répondit-il.
Il claqua la porte violemment, ce qui immanquablement fit descendre la fenêtre d'un seul coup" d'un geste sur, il l'attrapa avant quelle ne tombe complètement et la remontât doucement en tournant la manivelle.
Tante Yvonne éclata de rire, "Toujours le même" Deux traces noires dans les cailloux blanc étaient tout ce qu'il restait de cette pénible journée".
"Tu a faim ?"
"Oui une faim de loup"
"Hé bien on va donner à manger au loup"
Pendant que je marchais sur le parquet ciré une grosse horloge sonnait le Big Ben.
"Rien d'intéressant dans cette salle à manger" me disais-je, "même pas la télé, ça sera pas terrible les vacances."
Après le dîner, je m'écroulais sur le lit sans même allumer la lumière.

Le matin

Le lendemain une douce lumière envahissait la pièce. Un lit à baldaquin rose, des poupées bien alignées, des dessins d'animaux et de danseuses au mur, et un grand miroir. C'est sur, cela ne ressemblait pas à ma chambre tout le temps en désordre avec ses photos de fusées et de voitures de course. Il allait falloir que je m'adapte. Je posais un pied sur le parquet ciré et allais à la découverte de ce nouvel univers. Ces grandes armoires doivent contenir bien des trésors.

Posé sur un grand coffre peint à l'ancienne, une magnifique robe rose avec des dentelles au col et aux manches, une véritable robe de poupée grandeur nature (ou de petite fille modèle). Au bas de la robe une paire de petit escarpin. Qu'est-ce que ressentent les filles quand elles mettent de si jolies choses ? Cela m'avait toujours fasciné. Je touchais l'étoffe comme on caresse un chat. C'était doux et lisse, mieux que des draps fraîchement repassés. "Allez, tente le coup" me disait une petite voix. Je pris l'étoffe en essayant de ne pas la froisser. Je posais la robe à plat sur ma poitrine et caressait le bas de la robe avec l'autre main.

En voyant les chaussures, je ne pouvais résister, l'une puis l'autre, mon talon avait du mal à rentrer, je me dandinais pour essayer de rentrer. Comme c'était étrange cette sensation d'avoir le talon si haut, comme si l'on marchait sur un pierre à chaque pas. J'entendis la serrure et vit la porte s'ouvrir, je courus vers le lit et je trébuchais immanquablement, heureusement le matelas était là pour amortir la chute. Je sanglotais de peur et de honte, elle vint doucement et me serra dans ses bras.

Elle me dit alors "Ce n'est rien, ce n'est rien"
"Je … Je voulais juste m'amuser" dis-je en avalant la moitié de chaque mots.
"C'est pas grave, assis toi, donne-moi la robe. Tu veux l'essayer ?" répondit-t-elle.
"Euh non, non" j'avais avalé ma salive et tentais vainement de défendre ce qui restait de mon statut de mâle. "Mais si, ne fait pas de manières, ca me fait plaisir. Alors ?" Je répondais par un petit Oui.
"Avant il faut te laver. Viens, je vais te montrer la salle de bain !".
Je suivais tremblant.

Une grande baignoire en fonte et au fond une petite table adossée à un miroir entouré de petites lampes. Elle mit la robe sur le dos de la chaise et posa délicatement les petites chaussures.
"Le bain et prêt je reviens tout à l'heure pour te laver les cheveux".

Elle quitta la pièce. Je m'enfonçais doucement dans le bain chaud rempli de mousse parfumée. La quiétude de la pièce me permis de me remettre de mes émotions, un plaisir confus m'envahis, je planais comme si je faisais un grand rêve. Était-ce la perspective de mettre une robe ? Ca n'avait pas de sens.

Quelques minutes plus tard, elle revint avec des sous-vêtements sur le bras
"Laisse, je vais te laver les cheveux"
Elle choisi un flacon, versa et me massa la tête comme jamais on ne me l'avait fait auparavant.
"Tu as de beaux cheveux, tu étais plus blond il me semble quand tu étais petit,"
Elle me rinça et mis une bassine sous mes cheveux puis repris un autre flacon.
"Ferme bien tes yeux, ça pique",
Elle me frotta plus fermement la tête et frottait chaque mèche en partant de la racine. J'entendais l'eau de rinçage dans la bassine.
"Attend comme ça cinq minutes", cria-t-elle à distance
Quand cela commençait à me chauffer un peu, elle revint et me rinça, puis m'entoura d'une grande serviette en me frottant.
"Assis toi je vais les sécher".
Elle prit une brosse et un grand sèche cheveux chromé comme chez le coiffeur. Je tremblais comme une feuille.
"Détends-toi tout va bien" elle me caressa la tête, cela me détendit.
Puis elle me prit doucement la tête par le menton et me regarda fixement
"Tu as un beau visage fin, on peu faire quelque chose de toi… maintenant penches ta tête en avant !",

Assis sur une chaise au milieu de la pièce, je tournais le dos aux miroirs de la pièce. Tête en bas, tous mes cheveux partirent en haut de ma tête, j'avais des cheveux un peu long pour un garçon, à la "Stone" comme c'était la mode à l'époque. On me l'avait déjà fait le coup du visage fin, et on m'appelait parfois mademoiselle quand je rentrais dans une boutique et je répondais "Monsieur, Monsieur" avec des voix graves forcées que je n'avais pas.

Le sèche cheveux balayait doucement ma nuque.
"Maintenant redresse-toi d'un coup pour mettre tes cheveux en arrière" j'obtempérais
"Là c'est bien je vais les gonfler un peu, c'est plus joli."
Elle tirait sans trop me faire mal, de toute façon, je devais montrer que j'étais courageux et déterminé.
"Encore quelque coups de brosse et ton calvaire est terminé… Attends encore, je mets çà…"
Je sentis mes cheveux tirés en arrière puis comme une pince se refermer dans la nuque. Après un petit click la sensation de tiraillement persistait.
"Tourne la tête, montre moi ! Oui c'est très joli !
Je sentais la gêne d'un léger poids derrière la tête pendant le mouvement.
Maintenant j'arrange tes yeux,"
Elle traça deux petits coups de crayon sur la base de mes cils.
"Maintenant met ces sous-vêtements je vais te chercher quelque chose."
Elle quitta la pièce.

Drôle de chose que ces petits sous-vêtements de fille, mais quelle douceur. Elle revint avec deux longues chaussettes blanches très fines.
"Tiens, tu les roules et tu les enfiles doucement puis tu les déroules. Je te mets la première, tu mets la deuxième. Bon, maintenant on passe aux choses sérieuses" Dit-elle d'un ton réjoui.

Je tremblais à nouveau, cette fois peu être de froid, car la chaleur de ces sous-vêtement n'était pas leur qualité première.
"Regardes bien, je te montre pour ne pas que tu déchires la robe. Mets les bras en l'air comme pour un hold-up "
Je n'aurai pas été si rapide si j'avais été menacé d'une arme.
"Maintenant penches-toi en avant et plonge tes bras vers les manches."
Mes doigts faisaient un petit "zip" sur la soie de la doublure.
"C'est bon, relèves toi je vais l'ajuster. ".
Je sentit cette étoffe tomber comme un rideau de théâtre sur mes jambes. Peut-être un premier acte?

Elle tira délicatement sur les manches pour en augmenter le bouffant, et fit un nœud à la ceinture de soie.
"Voilà, magnifique, tournes-toi ! Superbe ! On jurerai qu'elle a été faite pour toi"
Un plaisir fin mêlé de fierté m'envahissait, je portais une robe" faites pour moi". Et je n'avais rien vu !
"Tient je te donne ce collier en or, tu ne le perdras pas"
Elle le referma derrière moi d'un geste élégant. Son contact était doux et froid sur ma peau.
"Ah ! Il manque un détail assis toi et ferme les yeux !"
Je fermais les yeux consciencieusement de toute façon ce ne pouvait être qu'une bonne surprise. J'entendis un bruit de tiroir suivit d'un bruit métallique comme lorsque l'on prend des ciseaux.
"Bon, ferme toujours les yeux et reste bien immobile"
Je sentis un bout de métal froid sur l'arrière de oreille, suivit d'un petit bruit sourd.
"Attends, je passe à l'autre" Dit-elle concentrée.
Et l'opération se renouvelait ; le métal froid suivit du petit claquement. Je sentais alors un petit battement et de la chaleur dans les oreilles.
"Voilà c'est fait ! Tu n'a pas eu mal ?"
"Non, juste un peu froid. Pourquoi, qu'est ce que c'est ?" répondis-je.
"C'est une surprise, tu vas voir.
Viens mets les chaussures et suis-moi ! "
C'était maintenant plus facile avec les mi-bas qui glissait sur le cuir neuf.
Je savais que je ne devais pas courir.
"Montre voir ! C'est parfais, maintenant tu peux regarder dans le miroir"

Je n'en cru pas mes yeux. Lorsque je regardais en bas, mes petits pieds rouges du magicien d'Oz m'impressionnaient, comme la vaste robe qui couvrait mes jambes avec les manches bouffantes roses. Il y avait aussi le collier doré avec son médaillon sur ma poitrine et surtout mon visage plus fin que jamais avec ses yeux bleus en amande renforcés par le crayon bleu au bord des cils, mon front rond dégagé et par-dessus tout, ma chevelure très blonde en arrière avec un petit chignon attaché comme la danseuse du mur (une surprise de plus me disais-je). J'avais l'image d'une petite fille telle que je les imaginais en rêve. En observant le chignon qui m'impressionnait derrière ma tête, je remarquais deux tiges dorées avec une petite attache derrière mes oreilles, je regardais alors de l'autre côté, il y avait une perle dorée bien centrée sur chaque lobe, elles semblaient collées sur ma peau. C'était ça la surprise, j'avais maintenant, comme elle, des petits clous aux oreilles. Je la regardais d'un œil complice qu'elle me rendit par un hochement de tête.

J'étais remplie d'ivresse mais aussi rassuré et libéré à la fois comme si j'avais toujours voulu cela. Je laissais échapper un sourire et une larme qui en disait long sur mon bonheur. Après quelques instants d'éternité, elle se plaça derrière moi face au miroir et mit ses mains aux ongles faits sur mes épaules. Elle me regarda dans les yeux quelques instants et elle me dit doucement à l'oreille :
"Tu t'appelles Sylvie. C'est çà ? Je l'ai toujours su"
Je répondis "Oui, je m'appelle Sylvie" de la douce voix chantante et naturelle que j'avais toujours réprimée.

Sylvie allait vivre les plus belles vacances de sa vie.

Aline
Aline75@rocketmail.com
http://www.geocities.com/WestHollywood/Heights/1926/


(Fin de la première partie)



La suite avec
Les vacances de Sylvie


Responsable du site : Lucie Sobek


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