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« », une petite histoire imaginée par divers

1 La décision Clotilde tvq@femmes.net 27-10-2004, 15:33 par T.J. Williams

Traduit et librement adapté de l'anglais par Clotilde Comte

Première partie.

Jérôme était assis dans sa voiture, attendant patiemment au sommet de la colline. De cet endroit, il pouvait surveiller l'entrée de la rue où il habitait. Le temps passait, mais il n'était pas pressé. La voiture de sa femme prit à gauche en sortant de sa rue et descendit la colline. Il démarra son moteur, quitta son emplacement et, atteignant la rue, il vit sa femme tourner à droite et disparaître.

Un moment plus tard, il était dans le garage attenant à sa maison. Le garage était sensiblement plus grand que la plupart des garages. On avait pu y construire un étage qui permettait d'y ranger beaucoup d'affaires. Un " loft " en quelque sorte. Il grimpa l'échelle de meunier. Son cœur se mit à battre plus vite pendant qu'il ouvrait une petite malle rangée sous un banc. Il en sortit une paire d'escarpins noirs à talons de sept centimètres et un sac à main. D'une seconde malle un peu plus grande, il sortit alors une robe et des dessous en dentelle qu'il caressa longuement. Il prit la robe et l'amena près de son visage soigneusement rasé pour juger de l'effet produit. Il soupira profondément. Ces vêtements lui allait parfaitement bien ainsi que tous les autres habits qui se trouvaient dans la malle puisqu'ils étaient à lui. Le soir précédent, il avait choisi ses vêtements et les avait placés sur le dessus de la malle. Il les rangea délicatement, ainsi que les chaussures et le sac, dans le panier qu'il avait apporté. De la malle il sortit encore son nécessaire à maquillage et passa du garage dans la maison.

Il appela pour être certain que la maison était vide. Line venait de partir à son travail et la femme de ménage ne venait pas ce jour-là. Lors de leur rencontre, il y a quinze ans, Line avait aimé l'idée qu'il soit travesti. Elle avait toujours rêvé d'avoir une femme d'intérieur. Mais maintenant, les choses avaient évoluées, la pharmacie leur prenait de plus en plus de temps et Line avait changé les règles. Elle ne lui permettait plus de s'habiller même à la maison car des voisins ou des clients auraient pu le voir, disait-elle. Il ne pouvait plus jamais s'habiller comme il le souhaitait sauf en cachette dans le loft du garage. Cela créait, bien sûr, quelques tensions dues à son impérieux besoin d'être une femme.

Il monta dans leur chambre, et une fois là, il ne lui fallut que quelques secondes pour se débarrasser de ses vêtements d'homme. Il vida sur le lit les affaires contenues dans le panier et caressa chaque chose avant de les enfiler. D'abord la culotte et le soutien-gorge puis le collant. Il avait parfois porté des bas mais à l'usage, comme toute femme active, il avait vite compris le côté pratique du collant. Il utilisait uniquement des collants " ventre plat " qui masquaient agréablement les formes non désirées chez une femme. Alors vint l'instant d'enfiler la robe et les talons. Il s'assit ensuite à la table de sa chambre et commença son maquillage.

" Oh ! Clotilde, comme tu es belle, " dit-il en se regardant dans le miroir.

Ses cheveux étaient longs et depuis qu'il avait révélé son travestisme à Fabienne, sa coiffeuse, celle-ci lui arrangeait chaque mois sa chevelure de manière très féminine afin qu'il n'ait pas besoin de porter une perruque. Avec les bijoux dont il se para, il paraissait maintenant très féminin et puisqu'il allait être femme pendant cinq heures, il décida de commencer par se faire un bon café.

Deuxième partie.
Elle était confortablement installée dans son salon, dégustant son café, quand le téléphone sonna. Elle n'attendait aucune visite et aucun appel non plus.
" Allô, dit-elle en décrochant "
" Jérôme, est-ce vous ? " dit une voix à l'autre bout du fil.
" Oui, Christiane, que se passe-t-il ? " répondit-il de sa voix habituelle.
" Line a eu un accident de voiture en venant à la pharmacie tout à l'heure " lui dit Christiane.
" Est-ce qu'elle est blessée ? " demanda Clotilde.
" Elle est à l'hôpital central. J'ai envoyé Françoise vous prendre chez vous, vous devez immédiatement vous rendre à l'hôpital pour signer les autorisations d'opérer. Elle devrait arriver d'un moment à l'autre. "
L'idée de Clotilde de sortir en femme allait involontairement prendre forme. La sonnette de la porte d'entrée retentit et, sans réfléchir, Clotilde se précipita pour ouvrir. C'était Françoise.
" Bonjour, Jérôme est-il là ? " demanda-t-elle.
Dans son émoi, Clotilde avait oublié comment elle était vêtue. Ses mains lissèrent le devant de sa robe. Elle comprit alors la gravité de la situation dans laquelle elle se trouvait.
" C'est moi " dit-elle nerveusement.

Françoise regardait attentivement la femme en face d'elle. Elle n'était pas vraiment surprise, ayant entendu des rumeurs au sujet de Jérôme. De plus, elle et ses collègues avaient souvent noté l'allure assez féminine des vêtements de garçon qu'il portait tous les jours à la pharmacie. Elle avait aujourd'hui la confirmation de ses soupçons.
" Nous ferions mieux de nous presser. Le chirurgien nous attend. "
" Mais, je ne peux pas y aller ainsi. "
" La vie de Line est en danger et vous pensez à votre robe. Dépêchez-vous donc ! " dit-elle brutalement.
Elles étaient sur le point de quitter la maison quand Clotilde se souvint que ses clés et son argent étaient dans son sac. Elle revint dans l'entrée, attrapa le sac et suivit Françoise dans la voiture, claquant la porte derrière elle.
" Je crois que je vous dois une explication " dit-elle, comme elle roulaient vers l'hôpital.
" Ce n'est pas nécessaire. Vous êtes mon patron et j'ai besoin de mon travail. " Elle se tourna vers elle quand elle s'arrêtèrent au premier feu rouge.
" Ca risque d'être bizarre quand je vais arriver ainsi à l'hôpital " dit Clotilde, ennuyée.
" Il vous aurait fallu du temps pour vous changer, et d'après ce que j'ai pu entendre, elle a déjà perdu beaucoup de sang. "
Clotilde attrapa le téléphone portable et appela la pharmacie :
" Christiane, prévoyez une réunion de toute l'équipe vers quatre heures et demie. "
" Qu'allez vous faire ? " demanda Françoise.
" Après ça, mon couple va sûrement se déliter. Je dois faire les choses proprement. " " Voulez-vous que j'entre avec vous ? " demanda Françoise tandis qu'elle garait la voiture. " Je pense que vous pourriez avoir besoin d'aide ! "
La réceptionniste toisa Clotilde bizarrement alors que, souriante, elle demandait le docteur Bonvoisin. Clotilde regarda autour d'elle. Tous les gens qui attendaient semblaient la dévisager. Enfin, une femme vint vers elles :
" Je suis le docteur Bonvoisin, où est Monsieur Clément ? "
" Monsieur Clément, c'est elle, " dit Françoise en prenant les devants.
" Ah, oui ! Je vois. Euh... ! Si vous le souhaitez, allons donc dans un endroit plus discret. "
Quelques instant plus tard, elles étaient assises dans un bureau proche, écoutant le récit du médecin sur l'état actuel de Line.
" Ainsi que vous le comprenez, votre femme est dans un état critique. Est-elle au courant de votre travestissement ? "
" Oui, mais elle n'imagine sans doute pas que cela persiste encore aujourd'hui.
" Elle a demandé à vous voir avant l'intervention... "
Quelques minutes plus tard, Clotilde était devant Line dans son box d'attente. Quand elle tourna la tête, un faible sourire éclaira son visage.
" Line, je suis désolée, " dit Clotilde, des larmes roulant sur ses joues en voyant l'état pitoyable de sa femme.
" Je connais ton secret et tes caches depuis longtemps " murmura-t-elle en serrant la main de Clotilde aussi fort qu'elle pouvait.
" Je n'aurais pas dû venir dans cette tenue... "
" Tu es venue, c'est le plus important. Ne me laisse pas ! "
" Mais, je dois aller me changer... "
" Ne me laisse pas " implora-t-elle et elle ferma les yeux.
Le docteur Bonvoisin s'approcha de Clotilde :
" Bon, elle dort. Nous allons l'emmener en salle d'opération. "
" Il y en a pour combien de temps ? "
" Environ trois heures. Vous pouvez attendre dans la chambre si vous le souhaitez. "

Clotilde réfléchit à ce que Line lui avait dit. Françoise l'emmena comme si elle était une vraie femme. Le temps passa et quand l'infirmière revint la chercher pour la conduire dans la salle de réveil, Line avait ouvert les yeux. S'attendant au pire, Clotilde entra dans la pièce. L'infirmière qui s'occupait de Line lui jeta un coup d'œil, mais ne dit rien quand elles unirent leurs mains et se regardèrent :
" Tu es restée ? "
" Tout le temps. "
" Le docteur me l'a dit. Il faut que nous parlions maintenant. Quelle heure est-il ? "
" Environ trois heures. "
" Mon Dieu ! La pharmacie ! "
" Ne t'inquiète pas, Véronique et Isabelle s'en occupent très bien. "
" Je suppose que tout le monde est au courant à ton sujet ? "
" En tous cas, ils le savent maintenant. Je t'aime, je t'aime de tout mon cœur. Je suis désolée que tout arrive comme cela. "
" En fait, je savais que tu allais t'habiller aujourd'hui. Tu ne peux pas me cacher grand'chose... "
" Tu dois te reposer maintenant. Veux-tu que je te rapporte quelque chose plus tard ? "
" Seulement toi, " soupira-t-elle.
" Bien sûr que je reviens ! Je file à la maison et je me change "
" Clotilde, il est temps de partir, votre femme à besoin de repos, "lui dit le docteur Bonvoisin qui venait d'entrer.
" Mets ta jupe rouge et ton chemisier beige pour revenir, " chuchota Line avant qu'elles ne s'embrassent.

Troisième partie.
Quatre femmes attendaient Jérôme dans la pharmacie que l'on avait fermée en raison de l'accident. Sophie, la femme de ménage qui ne travaillait que le matin avait été alertée par Christiane. Clotilde entra alors, accompagnée de Françoise.
" Je sais qu'il y a eu quelques rumeurs à mon sujet, venant des voisins de ma maison, en particulier. Vous vous êtes également posé des questions à mon sujet concernant mon habillement qui, bien que masculin, était pour une grande part constitué de vêtements de femme. Aujourd'hui, j'ai décidé de faire face. Oui, je suis un travesti. Je porte des robes, des jupes et des chemisiers, mais je n'en demeure pas moins votre patron, ou plutôt votre patronne. Bien sûr, je sais que certaines personnes peuvent être choquées et ne pas approuver mon attitude. Comme vous savez, ma femme vient d'avoir un accident grave en fin de matinée, et j'étais déjà habillé ainsi quand on m'a prévenu. J'ai donc décidé, en accord avec Line, de jouer cartes sur table. J'ai l'intention de rester en robe aussi souvent que possible. Je ne chercherai pas à rivaliser d'élégance avec vous, j'ai trop de retard à rattraper, plaisanta-t-il, provoquant quelques sourires. Si certaines d'entre vous ne supportent pas l'idée de ma féminité et veulent partir, j'accepterai leur démission et, si besoin, je les recommanderai chaudement à un futur employeur. Je vous laisse maintenant en parler entre vous. Je serai dans le bureau jusqu'à cinq heures, ensuite je dois retourner voir Line. Peut-être aurez-vous des réponses à me faire avant que je ne parte. "
Clotilde s'assit au bureau et tenta de trier quelques papiers, mais ses pensées allaient sans arrêt vers Line. Elle se leva et marcha de long en large. Sa tenue semblait parfaitement naturelle et pourtant elle doutait de pouvoir garder la pharmacie après ses révélations.

Dix minutes après son premier discours de patronne, Françoise entra dans le bureau, une lettre à la main. Convaincue qu'il s'agissait d'une lettre de démission, Clotilde dit tristement :
" Je pensais que vous aviez besoin de ce travail... "
Elle prit la lettre et la lut. Regardant Françoise, elles sortirent en silence du bureau. Elle regarda chacune des autres femmes et leur dit :
" Vous m'avez prise par surprise. Merci de votre accueil si chaleureux. Je suis vraiment très touchée de vos marques écrites de sympathie. Vous êtes la meilleure équipe du monde !"

Réconfortée par le soutien de son équipe, elle se fit raccompagner à la maison par Françoise. Il lui fallait maintenant affronter les voisins. Michel et Sylvie furent très compréhensifs. Michel se permit même un compliment :
" Tu n'es pas mal foutue ! C'est toujours sympa d'avoir une nouvelle voisine agréable à regarder ! "
" Attention à toi ma grande, dit Sylvie en riant, Michel est mon homme. On ne touche pas ! "

Avec madame Martin, la veuve du 17, ce serait sûrement plus difficile, Mais le temps arrange bien des choses. Clotilde prit un instant de réflexion avant de se décider à porter ce que Line lui avait demandé. Françoise, qui était restée dans le salon de la maison, fut la première à la voir dans sa nouvelle tenue :
" Vous êtes très jolie. Allez-vous ainsi à l'hôpital ? "
" Oui, et dorénavant au travail également. Vous aurez maintenant deux patronnes ! J'espère que ça ne sera pas plus dur pour vous toutes. Bon, inutile que je vous retienne davantage, je vais prendre ma voiture pour retourner à l'hôpital. Merci infiniment pour votre aide et votre attitude compréhensive. A demain. "

Quatrième partie.

Quand Clotilde entra dans la chambre, Line était assise dans son lit, parlant avec sa mère. Au cours de cette journée mouvementée, elle avait complètement oublié l'existence de Madeleine. Celle-ci regardait intensivement la femme qui marchait vers elles. Clotilde se disait qu'elle n'aurait jamais dû arriver en jupe. C'était stupide et irresponsable.
" Il vous a fallu du courage pour faire ce que vous avez fait. Line m'a tout raconté, " dit le docteur Bonvoisin.
" Maman, voici Clotilde, la meilleure amie et la plus chère compagne que quiconque puisse avoir. " dit Line.
" Mais où est Jérôme ? Pourquoi n'est-il pas encore là ? Fait-il passer son travail avant toi ? " demanda sa mère.
" Maman, je crois que tu ne comprends pas. Jérôme est là, c'est lui, c'est Clotilde. Jérôme est un travesti et c'est aussi mon merveilleux mari. "
" Mais il n'est pas normal ! " dit Madeleine en se levant.
" Maman ! Nous nous aimons. Aujourd'hui, il a fait un très gros effort pour venir ainsi pour moi. Je resterai toujours à ses côtés. "
" Mais, il est en jupe ! " dit sa mère refusant encore l'évidence.
" Oui, il porte ce que je lui ai demandé de mettre ! "

Sa mère se tenait debout et regardait Clotilde sévèrement. Un long moment passa. Elle réfléchissait. Brusquement, son attitude changea. Ses traits se détendirent :
" Après tout, c'est votre vie. Même si cela est bizarre, c'est la vôtre. Tant que vous aimerez ma fille et la rendrez heureuse, je n'aurais aucun reproche à vous faire. Et je m'étais bien rendu compte que quelque chose clochait dans votre habillement masculin, mais je ne pouvais pas dire précisément de quoi il s'agissait. Je comprends mieux à présent. Les pantalons près du corps, les chemises qui étaient en fait des chemisiers, les chaussures un peu trop fines, tout cela paraissait étrange sans qu'on puisse vraiment en définir la cause. Bienvenue dans votre nouvelle vie, Clotilde. "

Des larmes dans les yeux, les deux femmes s'embrassèrent affectueusement. Puis Madeleine, accompagnée du docteur Bonvoisin, sortit laissant sa fille et sa nouvelle belle-fille en tête-à-tête. Clotilde comprenait que, bien sûr, tout ne serait pas aussi simple avec tout le monde. Elle demanda à Line :
" Devrai-je remiser mes affaires une fois de plus pour continuer à vivre à l'extérieur. Nous ne rencontrerons pas la même compréhension partout comme à la pharmacie. "
" Non, bien sûr ! Nous allons sans doute devoir déménager, mais nous le ferons comme Line et Clotilde. Nous serons deux femmes qui vivent ensemble. Je pense que nous le voulions depuis longtemps sans le savoir. J'avais seulement besoin d'un événement particulier comme aujourd'hui pour m'en faire prendre conscience. "
" Tu crois ? "
" Bien sûr, ma chérie. Le jour où je t'ai fait jeter toutes tes affaires, j'ai commis une grave erreur. Tu as besoin d'elles, et moi aussi. J'ai besoin de Clotilde et j'espère que tu resteras Clotilde tout le temps qui nous reste. Ce sera amusant d'aménager dans une nouvelle maison où nous pourrons être nous-mêmes, sans personne pour jaser ou récriminer. D'accord ? "
" D'accord, nous n'avons plus qu'à chercher dans les petites annonces. "
" Et nous emménagerons chez Madame et Madame Clément ! "
Elles s'embrassèrent amoureusement et ainsi commença leur nouvelle vie. Jérôme serait un nom du passé, Clotilde celui de l'avenir.

Epilogue. Le réveil sonne. Jérôme sort de sa torpeur. Il regarde autour de lui. Il est seul dans son lit. Son appartement de célibataire, au onzième étage de son HLM, est sale et mal rangé. Il est huit heures du matin. Il n'est pas rasé. Il va encore être en retard pour prendre son service au volant du trente cinq tonnes de la Société des Transports et Messageries. Une fois de plus, son chef sera mécontent. Une fois de plus il sera mal noté...

FIN

Chère lecteurs et lectrices
J'ai commis cette traduction d'un texte anglais trouvé sur :
http://www.transformation.co.uk/decision.html
La traduction est très libre. J'ai adapté le texte à ma propre vie. J'y ai rajouté un épilogue qui n'existe pas dans la version originale.
Clotilde Comte


Responsable du site : Lucie Sobek


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