X : La nouvelle favorite chrissy75 31-01-2009, 1:57 Je regagnai ma chambre et retrouvai les filles à qui Michèle su signifier que désormais, c’étais moi la favorite. Comme elle s’y attendait, Claudia perdit tous ses droits et c’est elle qui maintenant faisait le ménage dans ma chambre et lavait mes petites culottes ! À l’inverse, j’étais libre de me rapprocher de Carole qui malheureusement, plus âgée que moi, devait bientôt quitter le château. En fin d’après midi je retrouvais mon rôle d’hôtesse montante. Les clients n’étaient pas toujours drôles. C’était parfois difficile de se laisser ploter, embrasser, fesser et prendre par des petits gros, moches; subir leur réflexion vulgaires. Mais j’arrivais peu à peu à m’y faire. Parmi eux, il y avait aussi des habitués séduisants, cultivés et raffinés avec qui le temps passait plus vite. Antoine ne manquait jamais de me faire venir quand il était au château et nous passions de vrais bons moments ensemble. J’avais bien compris que mon intérêt était de faire jouir les hommes le plus rapidement possible et ça m’aidait à les exciter avec plus de conviction. Je réussissais maintenant régulièrement à être « gorge profonde » sans hauts de cœur ni nausées. J’étais devenue experte en simulation du plaisir, ce qui avait un effet très stimulant chez les hommes.

De son coté, Mitch m’emmenait parfois à Paris. Quel drôle d’effet cela me faisait de me retrouver en femme élégante quand nous passions près du lycée Condorcet pour « faire » les grands magasins du boulevard Haussmann. Un jour je reconnu à la sortie du lycée, plusieurs de mes anciens condisciples. Je ralentis le pas et m’amusai alors à les aguicher discrètement. Il fallait voir alors leur regard, à la fois concupiscent et timide, de jeunes adolescents face à ce qu’ils prenaient pour une femme ! Lors de ces virées à Paris, Mitch n’arrêtait pas de me faire essayer lingerie et toilettes. Je ne sais pas pourquoi, j’aimais particulièrement enfiler des jolies robes. Je dois reconnaitre que j’avais complètement changé d’état d’esprit. Je vivais sur une tout autre planète. Cela me paraissait maintenant normal de me voir femme dans la glace et j’avais envie de posséder cette grande blonde que j’y voyais. J’aimais aussi aguicher Mitch, la séduire, l’exciter. Vis-à-vis d’elle, je me comportais en véritable chatte provocante. Elle me le rendait bien en caresses délicieuses et en cadeaux. N’étais-je pas la femelle de notre couple ? De retour au château nos ébats recommençaient de plus belle. Toutes les deux nous avions également soif du plaisir que nous nous procurions.

Carole partit un jour. Elle était désormais libre. Comme c’était le cas pour les filles les plus sexy, madame la prit dans son équipe de call girls où elle travaillerait désormais à son compte tout en rémunérant, assez confortablement, « l’agence de mannequin » pour son rôle d’entremise. Et puis Michèle m’apprit un jour que Carole avait rencontré un homme avec qui elle s’était mariée. J’en fus content pour elle. Il arrivait qu’en quittant le château, une fille cesse de se prostituer mais c’était très rare, car d’être call-girl ou escort-girl procurait beaucoup d’argent facile.

Un week-end, Mitch me proposa de faire une virée à Amsterdam. Le soir elle m’emmena dans le quartier de Oudde Kerk, le quartier chaud des vitrines. Je dois dire que je regardais ce spectacle nouveau pour moi, avec beaucoup de curiosité, d’autant plus qu’il y avait dans certaines vitrines de très belle fille d’allure nordique. A un moment donné, Michèle attira mon attention sur une vitrine un peu à part, éclairée en bleu fluo et dans laquelle se trouvait une magnifique et grande blonde aux jambes interminables. « Tu vois me dit elle, cette fille est comme toi, c’est un transsexuel ». On voyait tout de son opulente poitrine. Dehors, les passants se pressaient nombreux pour la regarder, mais elle, derrière sa vitrine, en guêpière blanche, bas blancs et interminables talons aiguille, juchée sur un tabouret tout en hauteur, semblait indifférente à tous ces regards qui convergeaient sur elle. Moi aussi je la dévorai des yeux. Elle me fascinait. A un moment donné, elle ferma son rideau. Un client venait d’entrer dans sa chambre. J’étais curieuse de la revoir quand elle rouvrirait son rideau et Mitch fut tout à fait d’accord pour que nous restions. Au bout de 20 minutes, elle réapparu et repris sa pose avec un air supérieur, comme si rien n’était. En moi-même je repensais au regard méprisant de la « môme menthe à l’eau » d’Eddy Mitchell. J’aurais bien aimé savoir ce qu’elle pensait à ce moment là. Le soir, serrées l’une contre l’autre dans le lit, nous avons longuement évoqué ce que nous venions de voir. Mitch m’avoua alors qu’au début de sa « carrière » elle aussi avait travaillé plusieurs mois dans une vitrine. Elle me raconta qu’elle s’était sentie particulièrement humiliée quand elle s’est retrouvée pour la première fois exposée à moitié nue dans la vitrine mais elle ajouta que c’était ça ou le trottoir et qu’à tout prendre, l’hiver, la vitrine lui était apparue bien préférable. Après, elle était devenue une call-girl de luxe avant de devenir une Madame célèbre, mais elle considérait avec le recul que son expérience d’Amsterdam lui avait été très précieuse pour la connaissance des hommes. C’est là qu’elle avait appris à repérer les vicieux, les dangereux, ce qui lui fut ensuite particulièrement utile quand elle se retrouva seule et alors particulièrement exposée. L’avantage de la vitrine, c’est la proximité d’un souteneur auquel on peut faire appel pour se défendre.