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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par chantaltrav

1 Un bien joli mariage chantaltrav jeanne@femmes.net 26-08-2006, 12:45 Bonjour, je m’appelle Claude, je suis directeur adjoint d’une agence de Casting / Escort. Notre travail consiste à proposer à des clients des intervenants pour des prestations d’animation, au sens large. Nos salariées, il s’agit en effet pour l’essentiel de femmes, effectuent des missions diverses telles que mariages, salons professionnels, hôtesses d’accueil en entreprise, bref tout travail nécessitant d’être plutôt jolie, je sais que c’est réducteur, mais que voulez-vous c’est ainsi que fonctionne ce marché, et d’aimer les contacts. Nous sommes très exigeants quant aux demandes et aux prestations de nos employées.

Avant d’avoir ce poste, j’ai encadré deux équipes et auparavant j’ai effectué quelques missions. Encore auparavant, j’étais consultant en informatique. Je suis mariée avec Vanessa qui a pris ma place à l’encadrement d’une équipe, la deuxième a été confiée à notre amie Marina. L’agence a été créée par Christelle qui la dirige toujours, bien qu’elle ait de nombreuses autres activités. Elle a en effet commencé par se faire un nom comme maquilleuse / habilleuse de plateaux de cinéma avant de monter ses propres salons d’esthétique puis de se diversifier dans l’Escort. Nous allons ouvrir bientôt plusieurs bureaux dans les plus grandes villes du pays.

Comme Christelle est très prise par ses différents métiers - elle continue à « coacher » quelques star qui la paie une fortune sur leurs films - je suis, dans les faits, responsable de la bonne marche de l’agence.

Ah oui, je vous dois une explication. Comment en étant directeur adjoint j’ai pu effectué des missions pour l’agence alors que je vous ai bien précisé que nous n’avons principalement que des salariés femme ? Et bien, c’est l’histoire que je vais vous raconter.








- Il n’en est pas question, qu’est-ce que c’est que cette histoire ! Tu te débrouilles toute seule, tu m’as vu ? ne me dis pas que tu ne connais personne d’autre !
- Claude s’il-te-plait, je ne connais personne d’autre à Paris à part mes collègues. Personne ne peux me rendre ce service, et puis tu sais tout se passera dans un joli château. Je sais que ce n’est pas une consolation. Je ne pourrai jamais voir Marc si je ne trouve personne pour ce remplacement. Cela fait deux mois que nous ne nous sommes pas vu, tu ne vas pas me gâcher ma fête. En plus, ta partenaire sera Vanessa, elle te plait, non ? Elle est d’accord.
- Quoi ! On aura tout vu, me ridiculiser devant la fille que j’aime !
- Mais elle ne sait pas que tu l’aimes !
- Raison de plus, ce n’est pas parce que je n’ai jamais osé le lui dire que je dois ainsi gâcher toute mes chances de le lui dire un jour.
- Qui te dit qu’elle ne serait pas insensible à la situation ?
- Tu le serais toi ?
- J’avoue que oui, j’aimerais bien pourquoi pas si l’occasion m’en était donné.
- N’importe quoi !

Marina savait qu’elle avait gagné, elle avait prononcé le mot magique « Vanessa », celui qui m’aurait fait ramper sous terre, fait faire le manchot sur la banquise. Là en l’occurrence, pour un manchot ou un pingouin, elle allait être servie ! Je me dis que si Vanessa avait donné son accord, il n’y avait que deux solutions, soit elle tenait absolument à me rendre ridicule, soit ce que me demandais Marina lui plaisait, j’avais donc mes chances. A moins que ce soit la troisième solution, celle où je lui était tellement indifférent que la situation dans laquelle elle allait m’accompagner la laissait sans réaction style boulot – boulot.

La journée avait plutôt bien commencé. Nous étions vendredi, il faisait beau en ce début septembre. Le week-end était enfin là, ce qui allait me permettre de me remettre de cette semaine de reprise après mes congés. Ce midi, j’étais allé manger et lire au square à côté de mon travail, je suis informaticien, où dès qu’il fait beau, les filles qui bossent dans le coin viennent faire bronzette. C’est un festival de décolletés et de jupes pas trop longues. Je ne peux m’empêcher quand je les vois bavarder de faire galoper mon imagination, de fantasmer sur ce qu’il y a, ou ce qu’il n’y a d’ailleurs pas, sous leurs jupes serrées, de penser à ces poitrines qui se découvrent et s’offrent aux regards.

Je laisse mes fantasmes s’épanouir lorsqu’elle enlèvent leur talons aiguilles pour s’allonger, souvent par deux d’ailleurs, les unes à côté des autres. Je les imagine s’embrasser à pleine bouche puis se caresser devant nous comme le font tous les amoureux. J’imagine leur mains remontant sur les jambes parfois gainées de bas et se donner discrètement du plaisir, leurs seins frottant ceux de la partenaire à travers le tissu du débardeur. Bref, je rêve d’amours saphiques là où il n’y a que d’innocents repos au soleil. Bien entendu, il ne se passe jamais rien, heureusement sans doute.

J’en étais là de mes pensées quand Marina revint « à la charge ».

- Alors ?
- Bon, tu as gagné, c’est d’accord.
- Oh merci, c’est super gentil de ta part ! Avec le programme que nous t’avons concocté avec Vanessa, je suis sur que tu ne regretteras pas de me remplacer à ce mariage.

Marina et Vanessa travaillent donc dans une agence d’escort. Elles font des prestations diverses à le demande de clients, prestations qui vont de l’hôtesse d’accueil à celle de plante verte sur un stand commercial en passant, ce qui est beaucoup plus original, par demoiselle d’honneur pour mariage chic. C’est bien entendu ce que Marina voulait que je fasse.

Elle était arrivé à Paris depuis à peine deux mois et avait emménagé chez ma voisine de palier Vanessa, qui bien entendu est sa collègue. Je connais celle-ci depuis que j’ai moi-même aménagé ici. Elle est d’une beauté renversante, comme Marina, mais je n’ai jamais osé lui faire part des sentiments qu’elle m’inspire tellement je suis timide. C’est l’effrontée Marina qui nous a permis de faire connaissance en venant m’emprunter un soir un litre d’huile puis en m’invitant à l’apéritif, puis à dîner (« Autant que tu profités de ton huile, nous sommes seules »). Depuis, nous nous voyons souvent mais Vanessa me paralyse. Je sais qu’elle s’en est aperçu, Marina me l’a dit, mais je n’arrive pas à savoir ce qu’elle pense. Mon espoir est que Marina qui a tout compris me permette de briser cette glace.

Donc, Marina n’a pas vu son copain Marc militaire en mission depuis deux mois et le hasard fait que ce soit le week-end prochain qu’il rentre. Bien entendu c’est le jour où on a engagé Marine et Vanessa pour un mariage. Comme par hasard, toutes leurs collègues sont prises, aucune de leurs amies, si elles en ont, ne sont disponibles et il paraîtrait que leur patronne leur a donné carte blanche pour remplacer Marina si elles trouvent un jolie fille.

La jolie fille, c’est moi !

- Ecoute, d’abord je suis un homme et ensuite je n’ai jamais fais ça, en plus je ne connaîtrai personne. Moi en fille, tu imagines. J’aurai l’air d’une vache espagnole sur des talons aiguille !
- Et alors, moi non plus je ne connais jamais personne. Ce qu’on nous demande, c’est de se tenir derrière la mariée pendant le cortège et la cérémonie, de faire la quête et ensuite d’aider pendant la réception. On a même le droit de danser.
- C’est très bien, mais tu oublies que je suis un garçon ! Tu imagines la tête des invités lorsqu’il vont voir un monstre de foire tanguer sur des chaussures à talons et dire merci avec sa grosse voix.
- Ecoute, si tous les garçons étaient aussi masculins que toi, on pourrait peupler le monde de femmes. Tu n’imagines pas comment on peut transformer quelqu’un avec un peu de maquillage et des vêtement appropriés.
- Parce que tu le sais toi ? Tu connais intimement des travestis ?
- Non, mais il m’est arrivé de voir des photos comme tout le monde.
- Les photos, ça se retouche.
- Et puis j’en ai croisé une ou deux fois dans la rue. A chaque fois, il a fallu que je me pince pour comprendre que ce n’était pas des femmes.
- Et bien, tu vois, moi je n’ai jamais croisé de travesti. C’est marrant comme le hasard fait bien les choses.
- En plus, je trouve que tu dégages quelque chose de plus que les autres hommes. Il y a réellement du féminin en toi, je te l’ai dit.
- De mieux en mieux, je suis efféminé maintenant !
- Mais non, tu es féminin ce n’est pas du tout pareil. Tu vis comme un homme mais tu exprimes une grande féminité.
- Ecoutes, non, vraiment tu me demandes vraiment beaucoup trop.
- Je ne te demande pas de vivre en femme, quoique. Je te demande de me remplacer le temps d’un après-midi. Vanessa et moi allons faire de toi une jeune fille ravissante. Quand on parle de toi, on se dit souvent que c’est dommage que tu ne sois pas une fille d’ailleurs.
- Allez continue comme ça, tu vas presque me décider. Attends, qu’est-ce-que cela veux dire « quoique ». Il n’est pas question que je vive habillé en fille. Et puis, je préfèrerais que Vanessa me préfère en garçon.
- Mais il n’est pas question que tu vives en femme, simplement d’ici la semaine prochaine nous allons t’apprendre à devenir femme pour un jour exceptionnel. Si je te disais que Vanessa m’a souvent dis qu’elle aimerait te voir en fille tellement elle est persuadée que tu a cette part féminine si rare chez les hommes.
- Bon d’accord, ce n’est pas la peine d’aller chercher des arguments si compliqués, je veux qu’elle m’aime comme un homme.
- Je suis sure que tu la séduiras encore plus si tu acceptes, ne serait-ce que par le courage qu’il faut pour oser. En plus tu fais la même taille que moi, alors …
- Ca ne veut rien dire quand même, tu es grande, Vanessa aussi et je ne suis pas si petit que ça quand même.
- Et alors ! Voyons, dis-moi, tu chausses du combien ?
- 40
- Parfait, c’est ma pointure, tu pourras même mettre les escarpins de ma tenue, inutile d’en acheter spécialement
- Je suis rassuré si tu savais, cela me met du baume au cœur
- S’il te plait, si ce n’est pas pour Marc et moi, au moins pour Vanessa.
- Bon, allez, c’est d’accord. Tu sais très bien que je ferai n’importe quoi pour toi, je t’adore, mais surtout pour elle, pour passer de merveilleux instants en sa compagnie. Alors quel est le programme ?
- Merci ! Merci ! Merci me dit-elle en déposant un très léger baiser sur mes lèvres.

La goût de son rouge à lèvres me mit sans dessus dessous comme si …

C’est ainsi que ma semaine, enfin mes soirées de cette inoubliable semaine furent prises en charge par deux fées.




Ce soir là, j’allai donc, comme cela allait être le cas tous les autres soirs de la semaine en question d’ailleurs, dîner chez elles. C’est Marina qui était à la direction des opérations.

- Claude, tiens c’est pratique ça, Claude, cela fait autant homme que femme, c’est un signe non ?
- Pffff !
- Donc, es-tu d’accord pour passer la soirée en fille avec nous ?
- Quoi ! comme çà ! là sans préparation !
- Il ne s’agit pas de te demander de te comporter comme une femme, juste de voir si habillé en fille tu passes et si tu le supportes.

Je mis mes mains accolées l’une à l’autre comme pour y fixer des menottes.

- Je me rends.
- On va commencer par te maquiller et te coiffer, ensuite tu mettras une mes robes. C’est tout ce que l’on te demande.
- Bien sur, c’est rien du tout, suis-je bête, ajoutai-je en me forçant à rire.

Un regard de Vanessa me troubla profondément. Jamais elle ne m’avait regardé ainsi, j’y voyais une profonde amitié et même plus. C’est elle qui me prit par la main « Allez, viens, tu vas être très belle, j’en suis sure ».

J’étais définitivement vaincu.

A leur demande, j’allai chercher mon rasoir pour enlever la barbe du jour, elle me tendirent ensuite un peignoir en éponge appartenant à Marina et me demandèrent de me déshabiller. Lorsque je revins vers elle, Marina fut surprise que voir que j’étais imberbe.

- J’ai fait du vélo et de la natation avant, aussi j’ai gardé cette habitude de m’épiler, c’est tout.
- Comment fais-tu ? me demanda Vanessa avec une lueur dans les yeux.
- Avec de la crème, c’est tout. Pour ma première compétition, j’ai du aller chez une esthéticienne qui m’a épilé à la cire. J’ai cru mourir, maintenant c’est fini.
- C’est exactement comme nous tu sais. On va juste te maquiller puis te mettre une perruque et une robe pour voir l’effet sur toi. L’idéal serait donc de passer la soirée ainsi pour que t’habitues.
- Ok, puisqu’il faut !

Je m’installai sur une chaise et Marina commença à s’occuper de mon visage pendant que Vanessa me faisait les mains et les ongles. L’impression était bizarre, je ne voyais rien de ce qu’elle faisaient – après tout ne me maquillant pas moi-même je n’avais pas besoin de glace -, je voyais les boites et pinceaux défiler. Marina commentait tout ce qu’elle faisaient pour me dit-elle que je puisse « intégrer le processus ».

- Je commence par te mettre une base sous forme de cache-barbe afin de bien masquer les reflets noir sur tes joues et ton cou. C’est un produit assez épais que je fait disparaître avec le fond de teint.

Je ne ressentais rien de particulier hormis les frottement des tampons et autres pinceaux, j’avais juste l’impression que ma peau était différente.

- Un peu de blush pour te donner des couleurs et on passe à ce qui est le plus visible, les yeux et la bouche. Pour les lèvres, je les souligne avec un crayon et ensuite j’applique le rouge au pinceau, c’est l’idéal tu sais. Il faut également essayer d’accorder au maximum le rouge à lèvres et celui des ongles.

Là je ressentis vraiment l’effet du produit sur mes lèvres, un goût de fraise – framboise assez prononcé quand elle me demanda de bien appliquer mes lèvres l’une sur l’autre.

- Une seule fois, sinon, tant que le rouge n’est pas sec tu vas empêcher que il ne s’égalise sur toute la surface des lèvres. Pour les yeux, il faut mettre une ombre à paupières qui s’accorde à la fois avec la couleur de tes yeux et de tes lèvres. Les sourcils doivent être égalisés. Tu obtiens un effet superbe sans avoir à les épiler en passant dessus une très légère couche de vernis à ongles transparent.

Je jetai un coup d’œil à mes mains. Vanessa avait fait un travail superbe. Ce fut elle qui me mit un filet sur les cheveux pour contenir les miens et mieux fixer la perruque coupe carrée qu’elle entrepris de coiffer.

- Je croyais que vous ne deviez en faire que le minimum ?
- On voit bien que tu n’as jamais joué à la poupée. Tu es un peu une poupée vivante, c’est amusant tu sais. Plus ce sera réussi ce soir, plus tu seras convaincu que tu peux endosser ce rôle.
- Ah bon …
- Il ne te reste plus qu’à t’habiller, tu trouveras sur le lit de Vanessa une paire de collant, une robe noire simple et des chaussures pas trop haute. On te laisse t’habiller et tu nous rejoins, alors on t’emmènera devant le miroir. Si j’en crois ce que je vois, il sera réussi.

Vanessa n’avait pratiquement pas parlé depuis le début de la séance. Elle me regardait et semblait fasciné. J’accentuai légèrement la pression sur sa main, elle me répondit en faisant de même.

Toujours en peignoir, je me dirigeai vers sa chambre où je découvris les vêtements en question. J’avais l’impression d’être face aux jeunes femmes du square, simplement il fallait « remplir » les vêtements. Cela évoquait finalement peu pour moi, je ne ressentais aucune excitation particulière ni, contrairement à ce qu’on lit un peu partout lorsqu’un homme est travesti par une femme, aucun sentiment de féminité. J’étais toujours le même, mon physique était identique. Au fond de moi, je restais profondément masculin. Je jouais un rôle finalement.

Sur le lit reposaient donc la robe et le collant. J’enlevai le peignoir et me trouvai alors comme un abruti devant ce collant. Bien sur je savais comment l’enfiler sans faire d’échelles, quel adolescent n’a jamais enfilé un collant de sa mère ou de sa sœur pour en tirer du plaisir. Non, je me demandais si je devais garder ou non mon slip ! Finalement en souvenir de cet adolescent, je l’enfilai sans rien en dessous. Cela me rappela d’ailleurs cet émoi dont je parlais et réveilla quelque ardeur en moi. La honte d’être ainsi découvert par celle que j’aimais m’apaisa bien vite. La robe suivit ainsi que les chaussures.

Ne sachant si j’allais tenir sur les talons, pourtant petits, j’appelai à l’aide. Vanessa, toujours elle, vint à mon secours et tout en me tenant le bras et me prodiguant les conseils nécessaires à une démarche « naturelle » (« marche comme avec tes chaussures d’homme, ne cherche pas à compenser la hauteur avec les genoux, … »), elle m’amena devant le miroir de la salle de bain.

Ce fut pour moi un choc. Une jeune femme se tenait devant moi ! Bien sur je ne me prenais pas pour elle mais j’avais vraiment du mal à admettre qu’elles avaient eu raison depuis le début, à admettre que « je passais ». Restais le plus dur, faire vivre cette femme sans m’oublier pour autant.

Le reste de mes soirées cette semaine là, se révéla être un mélange entre plaisir (côtoyer dans une situation presque érotique il faut l’avouer ma chère Vanessa tout en m’apercevant qu’elle était de plus en plus attentive à moi) et contrainte (apprendre à me maquiller, à marcher sur des talons de plus en plus haut, à parler au féminin, à réagir au féminin, à me tenir) bref apprendre, apprendre et encore apprendre.

Un des réflexes les plus difficiles à acquérir fut celui d’oublier d’écarter les jambes et de me tenir droit en position assise. Je ne devais rien montrer de ce qui se passait sous ma jupe, je devais fermer cette perspectives aux regards malveillants alors qu’en tant qu’homme il s’agit justement de ce que nous aimons voir se révéler furtivement. Je découvris aussi que porter des vêtements féminins pouvait être un plaisir mais aussi une contrainte. Quel plaisir dans mon square de voir toutes les filles en débardeurs léger les épaules tout juste recouvertes de bretelles dont celle si jolies d’un soutien-gorge, mais quel contrainte d’avoir le torse enserré par celui-ci quand on en a jamais porté, même pour sentir des seins en silicones (offerts par Marina en remerciement de mon dévouement à sa cause amoureuse) tendre votre vêtement.

A partir du mercredi, il fut entendu que je me préparerais seul chez moi, puis traverserais le palier pour rejoindre mes muses. Grâce à leurs conseils, je me coiffais seul et surtout je maîtrisais la technique du maquillage. A ce point que croisant une inconnue sur le palier, celle-ci me fit « Bonsoir Madame ». j’étais tellement fier que je racontais cet épisode.

- Tu est donc fière d’être en femme, me dit avec un sourire Marina
- Non, enfin si, je suis fier de m’en sortir seul si vite. Mais vous savez, je ne pourrai jamais me considérer ainsi, j’ai un corps et un esprit d’homme.

J’ajoutai en souriant « Je n’ai pas vraiment envie de perdre certains des attributs d’un homme, même s’il peut être intéressant de connaître les sensations que vous ressentez ». En disant cela, je jetai un regard en coin à Vanessa qui devenait rouge et essayais maladroitement de le cacher.





Le vendredi soir, Vanessa m’attendait seule.

- Comme nous devons passer ensemble la journée de demain, autant commencer tout de suite, non ? Marina sera là pour nous aider à nous préparer toutes les deux. Oh, excuse-moi j’ai dit toutes les deux. Tu es tellement jolie que j’en arrive à oublier que tu n’es pas vraiment une femme.
- Il n’y a pas de mal, je ne l’avais même pas remarquée. Tu sais, demain tout le monde va s’adresser à moi en tant que femme, autant que j’oublie ma réalité d’ici là.
- Tu es d’accord pour je te parle comme à une copine ?
- Oui bien sur.

Que ne ferai-je pour lui faire plaisir.

- Donc, ce soir, j’aimerais que tu sortes avec moi afin de t’habituer à être femme aussi dehors.
- Oh là là !
- C’est indispensable tu sais.
- Oui, je sais
- Tu ne peux pas sortir ainsi, j’en ai plus qu’assez de te voir avec cette robe, viens avec moi.

Dans sa chambre elle me demanda de me déshabiller, me voici donc devant elle en lingerie.

- Tout d’abord, saches que demain c’est mariage, donc porte-jarretelles obligatoire, tradition oblige. Alors tu vas enlever ce collant horrible. J’ai horreur des collants

En voilà une révélation, mais puisque je suis fille autant pousser l’avantage.

- Ah ? tu n’en portes jamais ?
- Non, je ne mets que des bas.

Mon dieu ! Je renonçai à l’envie de lui demander de me les montrer, la magie de l’instant en aurait irrémédiablement été détruite.

- Tiens voilà le porte-jarretelles qui va avec la parure blanche que tu portes. Je te donne des bas couleur chair, cela ira mieux avec la tenue que j’ai préparée. Tu veux que je t’aide ?

Vanessa m’aida donc ce soir là pour la première fois à fixer mon porte-jarretelles puis à y attacher mes bas. La sentir si près de moi accomplissant ces gestes si chargés d’érotisme me troubla profondément. Je faillis la prendre dans mes bras mais n’osai pas.

- Demain, tu devras marcher avec des talons fins d’au moins 8 cm, aussi faut-il que ce soir tu mettes la même chose. Tiens.

Elle sort alors de leur boîte de magnifiques escarpins noir avec une bride, vous savez ceux qui laisse le pied entièrement découvert et qui donne tant de charme à ceux des femmes. Maintenant c’était à moi d’en porter. Le mot « trouble » devenait bien faible pour décrire ce qui se passait dans ma tête. Pour la première fois, j’éprouvais du plaisir à être habillé ainsi.

- Les chaussures pour demain feront partie de notre « uniforme ». Celles-ci sont à toi, c’est mon cadeau à mon amie Claude.

Je lui pris tendrement la main et la regarder avec amour, elle vint se blottir contre moi.

- Il faut être raisonnable ma chérie, Nous devons continuer et faire cette sortie maintenant.

Elle continua à m’habiller sans que je ne lui ai rien demandé et me mit un petit top à bretelles bleu ciel et une jupe noire droite m’arrivant juste au-dessus du genou, un chemisier blanc à manches courtes en mousseline faisant office de veste.

- Que tu es belle ma chérie, me dit Vanessa en se reculant puis en déposant un tendre baiser du bout des lèvres sur les miennes.

Je jetai un coup d’œil à ma silhouette et vu une jeune femme telle que celles qui m’attirent lors des mes pauses au square. Rien ne me différenciait apparemment d’elles, sauf que j’étais un garçon. J’avais l’apparence d’une fille, mais au fond de moi je savais que j’étais un garçon, je raisonnais comme un homme, je réagissait comme un homme même si j’arrivais à me comporter comme une femme.

La façon dont j’étais habillé me plaisait, mais c’est l’homme qui appréciait cette tenue, qui jouissait de cette transgression. Il n’était nullement question pour moi de m’assimiler en quelque façon à une femme. Je compris que ce qui m’attirait et me donnait envie lorsque je croisais des femmes habillées comme je l’étais à cette instant, c’était la femme embellie par son vêtement. J’enviais leur façon de s’habiller, de se comporter mais j’avais compris qu’en leur présence, même habillée comme maintenant, c’est l’homme qui agissait et réagissait à ce moment là, que jamais je ne pourrais « être » femme comme le sont les véritables transgenres. Cette prise de conscience me rassura sur mon mental, je venais, grâce à Vanessa et Marina, de comprendre qu’enfoui au fond de moi j’avais un fantasme de travestissement, que c’était lui qui se révélait devant les inconnues que j’enviais et imaginais dans des relations intimes. Finalement, je suis sure que si j’avais été femme, j’aurais été lesbienne. Ce n’est pas vraiment un raisonnement très féminin que cela !

- Vanessa, tu es si belle, je t’aime tellement mais je veux que tu m’aimes pour ce que je suis, pas pour celui ou celle que tu vois en ce moment. Je viens de comprendre le plaisir que je pouvais retirer à être habillé ainsi, à porter des bas et des talons hauts, à prendre l’apparence d’une femme, mais c’est du plaisir d’un homme dont il s’agit.
- Mon chéri, c’est toi que j’aime. Si tu savais comme j’ai attendu ce moment depuis que je t’ai rencontré. Tous les jours, j’attendais que tu viennes vers moi et tu ne venais pas.
- J’avais trop peur que tu ne partages pas mes sentiments, je n’ai pas su voir les tiens, excuses-moi mon amour.
- Oui Claude, c’est toi que j’aime, c’est mon voisin de palier que j’ai tout de suite aimé, pas ma voisine. Je ne savais pas que j’apprécierais aussi ces moments de travestissement, que je prendrais du plaisir à te transformer. C’est Marina qui me l’a proposé, je l’ai traité de folle. Jamais je n’aurais imaginé que je puisse alors tant partager avec toi. Je t’aime Claude, mon homme à moi !
- Oh Vanessa, mon amour !

Je la serrai dans mes bras.

- Tu sais, repris-je, j’ai tellement envie
- Moi aussi, j’ai envie de toi, de vous deux si je puis dire. Mais malgré les apparences, ce que nous faisons est sérieux, Marina a pris un risque énorme vis à vis de Christelle, la directrice de l’agence. Nous ne devons pas rater notre prestation, c’est mon job qui est en jeu. Il faut continuer ce que nous avons commencé, le plaisir sera pour tout à l’heure.

Vanessa me prêta un sac à main pour y mettre ce que je mets d’habitude dans mes poches, les quelques accessoires, de maquillage notamment, indispensables « pour toute femme digne de ce nom, tu comprends, s’il faut que tu retouches ton maquillage par exemple » ajouta-t-elle en riant.

- Mais je n’en ai pas besoin.
- Sans doute pas ce soir, mais demain, imagine que tu aies besoin de refaire ton maquillage, tu penses venir me voir pour m’emprunter ton rouge à lèvres que j’aurais mis dans mon sac. Non, mon chéri, si femme tu dois être, sois-le jusque dans les détails. Maintenant, on va au restaurant !
- Au restaurant ! mais enfin, tout le monde va …
- Personne ne va ! Il est impossible de ne pas te prendre pour une femme avec tout ce qui s’est passé depuis une semaine. Sois naturel, ne pense pas à tes talons, à tes attitudes sauf pour ce qui est spécifiquement féminin.

Mes premiers pas dans la rue furent hésitants, j’avis peur tout simplement. Puis je me calmais et put rejoindre la voiture de Vanessa que je considérai un peu comme un refuge.

Nous dûmes attendre quelques minutes dans un salon avant de passer à table. Vanessa nous fit asseoir sur un canapé ; Je fis bien attention de ne pas m’y affaler, de lisser ma jupe avant de m’asseoir, de garder les genoux serrés et d’incliner mes jambes sur le côté. Le sourire de Vanessa m’encourageait. Elle me fit comprendre par une pression de la main que tout allait bien.

A table, nous parlâmes bien évidemment de nous.

- Tu sais mon chéri, ce n’est pas parce je te trouve belle que je ne te vois pas en homme et que je ne t’aime pas que parce tu es un homme habillé en femme. Contrairement à l’image que donnent les films X, nous ne sommes pas toutes naturellement lesbiennes, même si nous sommes plus enclines que vous à apprécier la beauté des personnes de notre sexe. Je n’ai pas naturellement envie d’embrasser toutes les filles que je connais, je n’ai pas spécialement envie de leur faire l’amour pas plus que toi tu ne vas faire la même chose avec les hommes que tu croises. Ce sont vous les hommes qui projetez ces images sur nous, pas plus. Je ne suis pas lesbienne, je n’ai pas envie de l’être, sinon cela fait longtemps que Marina et moi nous coucherions ensemble, elle est tellement belle et séduisante.
- Moins que toi, depuis toujours il n’y a que toi. Je parlais à Marina parce que j’avais peur de toi, que tu me rejettes, t’aborder par mon amitié avec Marina était alors tellement plus rassurant.
- Elle est superbe, écoutes !
- Oui, bien sur, mais c’est toi que j’aime.
- Donc, je n’aime que les hommes. Te voir ainsi était au début une espèce de pochade, même si nous n’avions plus le temps de trouver une autre solution. Je soupçonne d’ailleurs Marina d’avoir fait un peu exprès pour nous rapprocher, mais je ne lui en veux pas. Si j’en veux à quelqu’un, c’est plutôt à moi de t’avoir ignoré si longtemps.
- Alors jamais avec une autre fille ?
- Il ne faut jamais dire jamais, en tout cas, quoi qu’il nous arrive mon amour, jamais sans toi.

Le retour fut moins stressant, je proposai à Vanessa un petit tour à pied afin de profiter de nouvelles sensations : le plaisir de l’air sur mes jambes ou sous ma jupe, celui des seins qui se « balancent » au rythme des pas et enfin la sensation de légèreté procurée par les talons aiguille. Heureusement qu’il faisait nuit, en pleine journée je n’aurais jamais pu marcher ainsi car ma jupe dissimulait fort mal, malgré les précautions prises en m’habillant, l’effet de ma tenue sur moi pendant cette promenade.

J’eus toutes les peines du monde à attendre le retour à l’appartement. La porte tout juste poussée, je pris Vanessa par la main l’attirant à moi. Je pris son visage dans mes mains, avide de sentir sous mes lèvres son rouge se mêlant au mien. Elle me répondit en faisant remonter sa main dans mon dos pour jouer avec les bretelles de mon soutien-gorge. Je me mis à genoux pour lui caresser les jambes, le nylon de ses bas électrisait mes doigts. Je remontai sous sa jupe qui se souleva doucement me révélant petit à petit ses cuisses magnifiquement gainées de bas gris perle. Atteignant la lisière de ses bas, je continuai mes caresses puis enfouis mon visage dans son intimité dont le string trempé me révélait l’état de désir. Pendant ce temps, mes mains caressaient des fesses en demi-lunes dénudées par un string.

Je l’embrassai à nouveau tout en défaisant son chemisier. Ce fut au tour de sa jupe de tomber à ses pieds. Je la regardai à nouveau, ma femme, devant moi en bas et parure de dentelle noire perchées sur ses talons. J’avais oublié comment j’étais habillé. Ce fut elle qui me le rappela en me faisant les caresses que je venais de lui offrir. La tension qui m’habitait depuis la rue avait grandi, la culotte brésilienne en dentelle que je portais ne suffisait plus à me contenir.

Quand nous fûmes ainsi l’un devant l’autre, l’une devant l’autre, dans la même tenue ou presque, je ne songeai même plus à l’incongruité de la mienne par rapport à mon état. Il est évident que la lingerie fine n’est pas vraiment adaptée à notre physique, mais c’était tellement agréable à porter.

Nous fîmes l’amour comme un couple standard, comme un couple de femmes, gardant tous les deux, toutes les deux, notre lingerie pendant nos ébats torrides comme si inconsciemment nous savions que celle-ci décuplait notre plaisir.





Le lendemain matin, la voix de Marina nous réveilla :

- Debout les filles ! le coursier arrive dans 20 minutes !

Nous étions nus l’un et l’autre, seuls subsistait sur nos visages les traces désordonnées et assez disgracieuses d’un maquillage bouleversé. Je regardai ma femme se réveiller comme tout homme amoureux regarde la plus fille du monde. J’avais alors compris que quoi qu’il arrive, je serai cet homme, mais que l’un comme l’autre nous ressentirions un immense plaisir à jouer des codes de l’habillement pour notre seul plaisir égoïste.

Je me levai et enfilai le premier peignoir venu sans regarder de quoi, il s’agissait. C’est quand Marina éclata de rire que je compris avoir mis un peignoir transparent ne cachant rien de mon anatomie et que je réalisai que je devais avoir un visage ridicule. Elle vint m’embrasser.

- Allez ma belle, me dit-elle, en me donnant un tape amicale sur les fesses, je vais m’occuper de toi. Tu dois être impeccable. Tu es doué, mais laisses faire la pro ! direction, la salle de maquillage, ensuite tu auras le droit avec ta chérie au rendez-vous chez l’esthéticienne pour parfaire tout cela.
- Chez qui ?
- L’esthéticienne, tu as bien entendu, c’est la boîte qui paie, enfin nos clients.
- Mais …
- Quoi ? Toutes les filles le font pour un mariage comme celui-là, donc toi aussi. Et puis, je t’ai vu hier soir, personne ne te prendra pour un mec, même ces professionnelles. A condition, bien sur, que tu saches te tenir !
- Comment cela tu m’as vu hier soir ?
- Au restaurant.
- Au restaurant ?
- Ben oui, le hasard a fait que je dînais avec Marc dans le même restaurant que vous. Vous étiez tellement amoureux que vous ne nous avez même pas aperçu. Sois tranquille je ne lui ai rien dit quand il vous a regardé traverser la salle et qu’il m’a dit « Tu as vu les deux filles, là-bas ? Elles sont superbes. Dommage pour la gente masculine ».

Nous éclatâmes de rire. C’est à ce moment que deux bras vinrent m’entourer par derrière. Vanessa, nue comme un ver venait de se lever.

- Qu’est-ce que c’est que cette tenue ! nous ne somme pas seuls !
- Non, il y a Marina, tu as raison.
- Mais tu es …
- Et toi ?
- Euh
- Alors ! Tu sais, nous n’avons pas attendu aujourd’hui pour nous balader l’une devant l’autre dans cet état.
- Mais hier tu m’as dis que …
- Oui, et je te confirme que ni l’une ni l’autre ne sommes lesbiennes, que nous n’avons jamais couché ensemble, mais que nous sommes des filles et que des filles ne se comporteront jamais comme des garçons. C’est ce que vous n’arrivez pas à comprendre avec vos fantasmes de filles ensemble.
- Mais je …
- Je te taquine. Il est hors de question que je partage quoi que ce soit de toi avec Marina. Elle a son Marc pour elle. Et je t’interdis de te promener encore comme cela devant elle, sois décent, conclue-t-elle sous les éclats de rire de Marina.
- Mais Vanessa …
- Tu es mon homme, cela me paraît un argument suffisant. Mon homme ne se promène pas tout nu devant ma meilleure copine, mon amour.
- …
- Par contre, elle peut faire ce qu’elle veut devant toi, mais interdit à l’un comme à l’autre de toucher.

Réagissant enfin à la mise en boîte, j’éclatai de rire avec elles.

- Il est effectivement hors de question que je cesse de me promener toute nue ici sous prétexte que ce Môssieur est ici, dit Marina.
- En plus, tu vas te rincer l’œil gratis mon amour, me dit Vanessa en déposant un tendre baiser sur mes lèves ponctuée d’une fessée comme Marina tout à l’heure.

Décidément, il va falloir que je m’habitue à la logique féminine.



L’habitude venant, je m’aperçus que je mettais plus de temps à me raser et poser le cache-barbe qu’à me maquiller. Quoi qu’il en soit, aidé par Marina, ce fut assez rapide ce matin là. Heureusement car peu de temps après, quelqu’un sonna à la porte. Mariné me demanda d’aller ouvrir.

- Tu es sûre que je peux ?
- Oh oui, c’est Gérard le coursier de l’agence. Quand tu verras le phénomène, tu comprendras.

J’ouvris la porte. Quelque chose se rapprochant d’une tornade rose s’engouffra dans l’appartement.

- Coucou ! Bonjour les filles ! Toi tu dois être Claude, la nouvelle, c’est ça ?
- Euh, oui.
- Eh ben, t’es aussi ravissante que tes copines, toi. Oh les filles, vous en avez de la chance. Regardez toutes les belles chose que je vous amène. Si j’étais à votre place, oh là là !
- Qui t’en empêche, mon Gérard ? intervint Vanessa
- Dis-donc toi !
- En plus tu ferais une superbe demoiselle d’honneur avec, je me trompe ?
- Coquine, va ! Allez les filles, bonne journée, je repasse lundi matin. Quelle chance, mais quelle chance, toutes ces dentelles, j’en suis toute chose.

- C’est quelque chose, non ? dit Marina
- C’est le moins que l’on puisse dire, vous arrivez à le supporter ?
- C’est la crème des hommes, en plus il est malheureux, seul et il rêve vraiment devant nos vêtements. Rien que pour cela, c’est un peu le fétiche de l’agence.

- Alors, que nous a-t-il apporté pour aujourd’hui ? dit Marina

Elle se précipitèrent sur la marchandise comme toute les filles devant de vêtements nouveaux.

- Attendez les filles, mais vous ne lisez pas les papiers ?

Gérard avait apporté deux portants contenant visiblement les vêtements à porter cet après-midi et deux sacs contenant deux boites chacun, une ressemblant à une boite à chaussures et une plus plate. Sur les portants comme sur les sacs une notice était accrochée.

- Ca ! Mais c’est toujours la même chose à chaque fois, c’est pour les débutantes !
- Et alors ! Je suis débutante.
- Oups, excuses-nous chéri, me dit Vanessa. Tu vois tout ce qui est sur cintre est à rendre, le reste est cadeau, c’est ce qui est marqué.
- Cadeau ?
- Oui. Tu vois, pratiquement à chaque mission nous devons porté des tenues adaptés à cette mission, un peu comme les uniformes des hôtesses. Christelle se débrouille toujours auprès des clients pour qu’ils les fournissent ou alors elle les loue et met cela sur leur facture.
- Mais, les boites ?
- Ca c’est la lingerie et la chaussures, c’est pour nous.
- Cadeau ! firent-elles ensemble
- Cadeau ?
- Tu vois, nous sommes toutes différentes et puis c’est ce qui s’abîme le plus. Or souvent les chaussures et la lingerie doivent être associés au vêtements, ne serait-ce que pour ne pas se voir en transparence par exemple. Tu ne te rends pas compte du nombre de paires de bas. Oui, je t’arrête, de bas, c’est la seule exigence de Christelle, sauf mini-jupe trop flagrante, c’est bas obligatoire pour toutes. Donc, tu ne te rends pas compte du nombre de paires de bas que nous utilisons par mission, or les faire porter par d’autres filles après c’est limite. Et si nous devions les acheter, cela nous coûterait une fortune. Aussi Christelle a-t-elle passé des marchés avec des distributeurs pour acheter à des prix très avantageux. Elle en récupère une partie sur les clients et le reste nous est déclaré (pas cher, je te rassure) en avantage en nature. C’est pareil pour les chaussures. On ne peut pas faire porter à une autre fille des chaussures déjà portées, rien de mieux pour se faire mal aux pieds. Résultat, à chaque mission une paire de chaussure neuve !
- De la lingerie, des chaussures à talons et un sac en cadeau ! C’est super pour votre garde-robe, ça !
- Et oui, ma belle. Si tu veux avoir la même chose, il te suffit de rentrer à l’agence.
- Mais je ne suis pas …
- Si tu essayais, me dit Vanessa
- Mais …
- Je t’assure que cela marcherait. Pour l’instant, examinons ces merveilles avant d’aller chez l’esthéticienne pour les derniers préparatifs.

Cette perspective me mettait dans un état d’émoi que je vous laisse imaginer. Comment cacher ma personnalité à une esthéticienne ?

Sur les portants, mes amies déballèrent un chemisier blanc en résille ultra fine parsemé de camélias en dentelles, un top à fine bretelle pour mettre en dessous. Fort heureusement la découpe était horizontale, je n’avais pas le risque du décolleté à affronter. Nous devions porter une jupe blanche à volants avec des passementeries roses et en dessous un jupon froufroutant très grand siècle. Les chaussures étaient des escarpins blanc à talons aiguille de 8 cm, soit une hauteur qui ne me faisait pas trop peur. La lingerie se composait de bas blanc à véritables coutures avec une jarretière, d’un tanga de la même couleur et surtout d’un guêpière. Enfin d’une seule guêpière, car dans la boîte de Vanessa, il y avait un serre-taille beaucoup plus conventionnel.

- Mais pourquoi une guêpière ?
- C’est moi qui ait fait cette demande comme si c’était pour moi. C’est mon cadeau pour toi. Regarde bien, en dessous il y a aussi le serre-taille de la tenue standard.
- Ah oui, mais pourquoi ?
- D’abord pour te remercier ensuite j’ai pensé qu’une guêpière te permettrait de marquer un peu la taille, ce qui fait plus joli pour un habit de fête.
- C’est splendide, mais je vais étouffer là-dedans.
- Non, non, ne t’en fais pas. Nous t’aiderons à la mettre pour que tu ne sois pas trop serré mais suffisamment être encore plus jolie. Bon allez en route, je vous accompagne et ensuite je vais retrouver mon homme !

Le salon était à deux rues de notre immeuble. Je n’avais plus de gêne à me promener en femme dans la rue. Quel progrès depuis hier ! Je n’osai pas abordé le sujet de mon corps devant l’esthéticienne. Nous entrâmes donc tous les trois dans la boutique. La patronne, Denise, une très belle femme de trente-cinq à quarante ans, nous accueilli avec force sourires.

- Vanessa, je vous confier à Juliette comme d’habitude

Quelle chance avait cette mignonne petite Juliette en blouse rose de pouvoir profiter du corps sublime de Vanessa !

- Quand à vous mademoiselle, Claude, n’est-ce-pas ?
- Oui.
- Vous rentrez dans la cabine à droite, le temps de me changer, je m’occupe de vous.

Quelques minutes plus tard, elle rentra dans la cabine. Je finissais d’enlever mon soutien-gorge, il ne me restait plus que ma culotte en dentelles. Elle avait mis une blouse rose également et avait visiblement enlevé la robe rouge qu’elle portait. C’est vrai qu’elle était très belle et dégageait un charme érotique incroyable.

- Ne vous en faites pas, Marina, avec l’accord de Vanessa, m’a tout raconté. Je vous trouve très courageux de faire ce que vous vous apprêtez à faire cet après-midi. Vous êtes de toute façon une belle femme, je m’y serais laissé prendre sans problème. Vanessa est une fille sublime, d’une gentillesse incroyable, je vous souhaite à tous les deux tout le bonheur du monde.
- Merci.
- Même si j’ai un peu l’habitude, vous savez, cela me surprend toujours de voir un garçon là comme vous, dans cette tenue. Mais c’est vrai que c’est si agréable à porter notre lingerie que je comprends que vous vouliez vous aussi en profiter.
- Sauf que là, c’est pas vraiment pour les mêmes raisons.
- Bien sur, excusez-moi. Cela dit, vous le portez mieux que bien des hommes que j’ai vu défiler ici.. Allons, déshabillez-vous, je vais vous faire un soin complet, y compris une épilation sur tout le corps, ce sera un peu douloureux, mais vous avez déjà pratiqué je vois. Je vous ferai un maillot, c’est indispensable. Ensuite ce sera un maquillage « aux petits oignons ». C’est vous qui vous êtes maquillé ce matin ?
- Pratiquement oui.
- Bravo, vous êtes impeccable, une vraie femme finalement. Autre chose, lorsque vous reviendrez, si vous décidez de revenir, même en tant que client homme.
- ? ?
- Nous en avons vous savez, je vous l’ai dit, chacun fait ce qu’il veut. Et pas seulement pour se transformer, même si c’est la cas d’un certain nombre, pour plus de commodités. Donc si vous reveniez, prenez rendez-vous avec moi, je garderai notre secret intact.
- Entendu.
- Autre chose, je vous conseille, si vous souhaitez continuer à profiter de votre féminité de faire une épilation laser. Plus rien ne repoussera, y compris votre barbe.
- J’y réfléchirai.

Elle était gentille et charmante cette Denise, même un peu empressée, mais je n’avais d’une part pas envie de souffrir et d’autre part pas encore décidé de continuez à me travestir au-delà de cette journée.

Je vous laisse imaginer comment certains soins ont pu me paraître curieux, moi qui n’avait jamais franchi les portes d’un salon. Denise m’indiqua cependant que presque tout ce qu’elle me faisait, il lui arrivait de le faire à des hommes sans nécessité de travestissement.

- Même le maquillage ?
- Bien sur, vous n’imaginez pas le nombre d’homme qui utilisent des produits de maquillage. Bien sur, ils n’utilisent que des couleurs neutres. Il ne s’agit pas d’exhiber un rouge à lèvres vermillon ou du blush orangé. Il veulent plutôt des produits traitants. Ça vous intéresse ?
- Pas vraiment, je préfère faire la part des choses. Je peux éventuellement faire des soins de peau en tant qu’homme si Vanessa me le demande, mais le maquillage ce sera exclusivement si j’ai à nouveau l’occasion de me retrouver en femme.
- Pourquoi dîtes-vous cela ? vous ne le referez pas ?
- Pourquoi le referai-je ?
- Parce que vous êtes magnifique en femme. Pas une de mes employées n’a pensé que vous n’en étiez pas une.
- Allons ne me faites pas marcher.
- Si je vous assure. Il y en a une qui m’a demandé qui était la copine de Vanessa, si vous étiez une nouvelle cliente.
- Vous êtes gentille avec vos compliments, mais bon, chaque chose en son temps comme on dit.

Pendant toute la séance, Denise, ne renonçant pas à faire de moi une femme, m’a abreuvé de conseils sur les choix de produits et de couleurs. Une fois les soins et le maquillage terminés, je me rhabillai.

- Même en vous habillant vous avez des gestes féminins, c’est incroyable !
- Mais, non, ce sont les cours intensifs de Vanessa et de Marina.
- A ce point quand même ! Regardez-vous quand vous enfilez vos bas. Non je vous assure, vous devriez en profiter.

Sur ces entrefaites, donc pendant que j’ajustai mes bas, Vanessa frappa à la porte et rentra pour me chercher.

- Dépêche-toi, il faut encore nous préparer, oh pardon tu n’as pas fini.
- Ne t’excuses pas voyons. Si Denise me voit ainsi, je ne vois pas en quoi tu devrais t’excuser de me voir attacher mes bas.




Ici je m’interromps car je suis même maintenant toujours autant ébahi de voir que je parle de moi. Quoi que je fasse, il y a des expressions que je ne peux qu’associer à une femme, c’est le cas de celle-ci « attacher mes bas », pas à moi. Malgré ce qui m’est arrivé depuis, je reste toujours autant fasciné par la féminité lorsqu’elle est exprimée par une femme, une vraie. Malgré ce que l’on a pu me dire venant de gens que je ne connaissais pas, je ne me reconnais toujours pas naturellement et sans effort d’adaptation dans ces descriptions.

Je suis heureux de mon évolution, je suis fier de ma vie et de ma femme, mais la féminité restera toujours pour moi l’apanage des femmes dites génétiques.

L’ambiguïté reste cependant toujours de mise. Ce midi par exemple, j’ai aperçu une jeune femme avec son copain. Elle était fine, jolie, grande (à peu près de ma taille avec ses chaussures). Elle portait un petit top à bretelles couleur violine, un jean tube qui s’arrêtant à mi-mollet découvrant de superbes petits escarpins à brides à petits talons fins de la couleur du top et la lisière d’un string également violine. C’est d’abord elle que j’ai enviée, pas lui. Au point de tout faire pour trouver une tenue identique.

Cependant, mon envie de lui ressembler s’arrête là. En fait, si je me rêve ainsi, c’est bien entendu dans les bras de Vanessa. Aucune ambiguïté sur ce point, mon désir me pousse à paraître femme pour profiter du plaisir procuré par ces vêtements si variés, si agréables à porter, pour profiter du maquillage et particulièrement des rouges à lèvres et autres mascaras dont je suis si friand. Mon désir me porte à me comporter dans ces moments comme une femme, mon désir ne me porte pas à en devenir une. Dans ma tête, je ne serai jamais une femme et, plus important, il en est de même pour Vanessa.

Nos amis ne me connaissent pas sous cet aspect féminin, même s’il m’arrive de sortir « en femme ». Nous sommes pour beaucoup un couple « classique » et c’est bien comme cela.

Je m’étonne encore de mes réactions alors qu’après être rentré à la maison tout à l’heure et avant de me mettre devant mon ordinateur pour écrire, je me suis changé complètement (jamais je ne mélange les vêtements et sous-vêtements masculins et féminins, mes vies sont bien séparés). Je me suis maquillé, coiffé, j’ai revêtu une jupe à volants, fixé des bas chairs à mes jarretelles puis chaussé mes bottes marrons à talons fins. En ce moment, je me regarde, je repense à ce que je viens d’écrire et ne cesse de m’étonner encore et toujours.

Mais revenons à notre récit.





C’est d’un pas léger que je rentre à l’appartement avec Vanessa. Marina nous a laissé un petit mot sur la table :

« Mes chéries, merci encore pour tout. Je penserai très fort à vous ce week-end ».

- C’est gentil, mais c’est moi qui devrais la remercier.
- De quoi ?
- De m’avoir fait cette demande incroyable, de prendre sa place. Sans cela, je pense que jamais je n’aurais osé te dire combien je t’aime, te prendre dans mes bras.
- Mon amour ! me dit Vanessa en se logeant contre moi.
- Tu sais, je n’arrive toujours pas à imaginer que tu trouves presque normal de me voir ainsi.
- Moi non plus, mais c’est ainsi. Cesse donc de te torturer, c’est toi que j’aime ! Pas la femme, mais l’homme qu’elle cache et qu’elle révèle. Et puis tu es mignon, et je te trouve excitant comme cela, je dois être un peu lesbienne, non ?
- Euh …
- Tu aimerais ?
- Ca y est, j’aurais encore mieux fait de me taire.
- Non, moi. En fait, comme je te l’ai dit hier, je n’arrive pas à désirer une femme, même Marina que je vois nu depuis des mois, ne m’inspire aucun désir. Finalement, nous sommes tous les deux de grands refoulés, moi j’aime les femmes et toi tu veux certainement plaire aux hommes !
- Vanessa !
- Allez, mon chéri. Il faut nous préparer sans défaire la belle ordonnance de ton visage.
- Qu’est-ce que cela veut dire, on peut s’amuser avec les mains, non ?
- Attention, il y a du vernis.
- Il ne résiste à rien ce vernis ?

Je poursuivis :

- Je peux te déshabiller moi même et te rhabiller ensuite ? J’ai ai terriblement envie
- Oui, coquin.

Je commençai à défaire les boutons de son chemisier, pour lui l’enlever en le faisant glisser sur ses bras, j’effleurai son soutien-gorge en titillant la pointe de chaque sein de mon pouce. Je les sentais réagir immédiatement à la sollicitation. J’abaissai ensuite les bretelles et dégrafai doucement les crochets qui le fermaient. Je le fis glisser par devant en dégageant sa poitrine. La caresse la fit gémir.

Toujours sans l’embrasser, j’attaquai le fermeture de sa jupe que je fis glisser sur ses jambes en accompagnant le mouvement de mes mains sur ses bas nylons. A genoux à ses pieds, je dégageai la jupe en soulevant doucement ses chevilles. Devant moi, son string laissa apparaître la plénitude de son désir. Je posai ma main droite sur son mont intime tout en dégageant le string doucement de la main gauche. J’entendis son plaisir jusqu’à son ultime souffle, mais je ne l’ai pas embrassée de quelque façon que ce fut.

Cela me mit dans un état d’excitation incompatible avec toute tenue féminine. Vanessa avec son regard coquin se pencha alors sur moi et commença les mêmes gestes. Lorsque ma jupe tomba à terre, elle la dégagea, comme moi tout à l’heure, en soulevant mes chevilles l’une après l’autre pendant que la main inoccupée caressait mes bas. Elle se releva ensuite légèrement.

Son visage était la hauteur de mon bassin. La culotte, devenu bien trop petite suivit le chemin de la jupe.

- Oh ma chérie, tu ne peux pas rester ainsi, imagine la réaction de la mariée !

Elle m’absorba alors en entier.

- Mais, ton maquillage ?
- Chut.

Doucement elle m’amèna au plaisir et alors m’accompagna jusqu’au dénouement. Puis elle m’embrassa doucement (pour ne pas abîmer mon maquillage) me faisant alors partager avec elle le fruit de ce plaisir.

- Il est temps de nous rhabiller, viens je vais t’aider.

Toujours vêtue de ses seuls bas, porte-jarretelles et talons hauts, elle termina ce qui avait été si bien commencé en détachant mes bas, les faisant rouler dans un délicat froissement de nylon, puis m’enlevant mes escarpins, elle les enleva complètement.

Puis, elle prit la guêpière dans sa boite et l’ajusta sur moi en la serrant au maximum avant d’y insérer mes seins en silicone.

- Mais Vanessa, je ne vais jamais pourvoir respirer ni bouger tellement je suis serré !
- Ah, jeune fille, il faut souffrir pour être belle. Et puis, comment faisons-nous, nous les VRAIES femmes..
- Vu de ce point de vue, évidemment.

Ce fut autour des bas de remonter lentement sur ma jambe avant d’être fixés aux jarretelles de la guêpière. Enfin, une jarretière de mariée vint couronner le haut du bas sur ma jambe droite. Je me retrouvai bientôt tout de blanc vêtu, juché sur des escarpins eux aussi d’un blanc immaculé.

- C’est curieux les bas blancs, j’ai du mal à m’y faire. Et toi ?
- Moi aussi, je n’en porte quasiment jamais. Je porte des bas noirs, des bas chairs ou même de couleurs, mais jamais de blanc en dehors du travail. Je n’aime pas beaucoup. Il y a des femmes qui adorent pourtant. Mais cela fait quand même très mariage.
- Aujourd’hui, c’est de circonstance.
- Allez, à ton tour, aides-moi.

J’attachai donc le serre-taille dans son dos. Puis le soutien-gorge, tout cela en veillant cette fois à ne provoquer aucun débordement. J’attachai ses bas, en les remontant aussi délicatement qu’elle l’avait fait pour moi et conclut par le tanga.

L’un en face de l’autre, afin que je puisse imiter ses gestes, nous finîmes de nous habiller. La sensation du jupon à volant était incroyable. Vanessa m’avoua qu’à chaque fois elle ressentait aussi la même chose.

Nous n’eûmes guère le temps de nous attarder car le chauffeur sonna à la porte, nous laissant juste le temps de remplir les sacs à main avec les produits rapportés du salon, pour les retouches.





Les parents de la mariée habitaient un immense pavillon entouré d’un non moins immense parc.

- Pour se payer un mariage comme cela avec des professionnelles, tu sais, il ne faut pas trop compter, me dit Vanessa. Sois naturelle, comme tu l’es depuis hier ma chérie. Maintenant, moi aussi je vais te parler au féminin, n’oublie pas.

Je n’étais guère habitué à fréquenter ce type de demeure. Ce fut la mariée, Alicia qui nous ouvrit la porte. Elle était encore en peignoir. Sa mère nous voyant arriver se précipita sur nous.

- Ah Mesdemoiselles, vous ne pouvez pas mieux tomber ! Je me présente Madame X, la mère d’Alicia.
- Vanessa
- Claude
- Enchantée, je vais vous demander un service, s’il vous plait. Pourriez-vous aider ma fille à finir de se préparer. La coiffeuse et l’esthéticienne sortent juste d’ici et je ne voudrais pas qu’elle abîme son maquillage et sa coiffure.
- Bien sur Madame, Cela fait partie de notre travail.

Dans sa chambre Alicia avait l’air débordée. Elle errait nue comme un vers à la recherche d’on ne sait quoi.

- Oh les filles, excusez-moi pour tout à l’heure, je ne vous ai même pas dit bonjour.

Elle vint gentiment nous embrasser.

- Moi, c’est Alicia, vous êtes magnifiques, bien plus belle que moi.
- Mais non enfin.
- Si si, alors toi tu es ?
- Claude.
- Donc toi, tu es Vanessa. Vous pouvez m’aider.

Nous recommençâmes donc sur Alicia ce que nous venions de faire sur nous quelques instants auparavant.

- Vous aimez les bas blancs, vous ?
- Pas vraiment.
- J’en ai horreur, c’est moche, je n’en porte jamais, toujours noirs ou chair et vous ?
- Pareil, mais tu sais Alicia, le jour d’un mariage, la mariée est traditionnellement en blanc.
- Oh, je sais, si vous saviez le nombre de disputes que j’ai eu avec ma mère à ce sujet. Cela me fait tout drôle de me faire habiller par des filles de mon âge, pas vous ?
- On ne nous demande pas de juger tu sais ? C’est comme cela.
- Vous l’avez fait déjà avec d’autres filles, moi mes copines vont me manquer.

Elle était incroyable ! Nous nous attendions absolument pas à cette tornade de franchise et de bonne humeur. Avant que nous ayons le temps d’improviser une réponse, elle saisit notre échange de coups d’œil.

- Oh, excusez-moi, j’avais pas compris, vous êtes ensemble.
- Tu as tout compris, lui répondit Vanessa
- J’aurais tellement aimé quelques caresse de femmes avant le grand saut.

C’est alors que, sans nous concerter, nous nous laissâmes aller à lui faire plaisir. Vanessa se mit dans son dos pour lui caresser les fesses et les seins dans l’échancrure de son corset. Moi, je lui caressai les jambes doucement remontant vers son intimité. Pour quelqu’un qui n’avait aucune attirance pour les filles, Vanessa était vraiment surprenante ! Pendant ce temps, la main d’Alicia remontait doucement la jupe de mon amie jusqu’à lui donner aussi du plaisir. Vanessa se laissait faire. Nous tâchions de ne faire aucun bruit pour n’alerter personne. Je me demandai ce qui allait m’arriver si Alicia voulait faire la même chose avec moi. Je regardai Vanessa qui me fit signe « Oui » de la tête.

J’avais très peur de ce jeu dangereux. Heureusement que l’ampleur du jupon et de la jupe cachait mon excitation.

Alicia se mit alors à genoux et s’insinua sous ma jupe, je ne pouvais plus rien faire, tout était fichu, elle allait faire un scandale et nous renvoyer. Elle se saisit de moi à pleine bouche, je ne tardai pas d’y exploser. Alicia profita de l’intégralité de mon plaisir et remit tout en place.

- Mmhh, j’adore boire cela ! Claude, tu caches bien ton jeu ma belle. Tu es superbe ! Voilà, nous avons chacune notre secret, vous savez ce que j’aime, et moi je sais d’autres choses de vous. Merci les filles, j’ai adoré.
- Merci Alicia.

Nous finîmes d’habiller Alicia. Ensuite, nous prîmes la voiture pour aller à la mairie. J’en profitai pour m’ouvrir à elle.

- Vanessa, je croyais que
- Toi aussi, non ?
- Oui, mais enfin
- Cela doit être toi qui me fait tournebouler. Je te promets qu’il n’arrivera jamais rien sans toi.
- Moi aussi, c’est vrai. Tu as aimé ?
- Oui, mais c’est mieux avec toi.
- Je t’aime.
- Moi aussi Claude, je t’aime.





La journée passa comme dans un rêve. Nous nous chargeâmes comme prévu de toutes les taches d’accompagnement : les quêtes, la tenue du voile dans le cortège, les photos dans le parc où avait lieu la réception.

Il n’était heureusement pas prévu que nous restions longtemps à celle-ci. Une rapide collation nous fut servie puis nous allâmes faire nos adieux à Alicia et à son mari dont je n’ai gardé aucun souvenir.

- Tu m’attends, chéri, je raccompagne les filles.
- D’accord.

- Vous accepteriez que l’on se voit de temps en temps ? Vous allez me manquer les filles.
- Tu sais, on n’a pas le droit en principe.
- Allez, j’irai chez vous prendre un pot, c’est tout. Dis Vanessa, tu me donnes ton adresse.

Celle-ci guettait mon assentiment.

- Entendu, tiens.
- Claude, tu serras là j’espère.
- Si je peux.
- Oh, si j’aimerais vous revoir toutes les deux.
- Tu sais, ce ne sera pas facile, tu l’as compris, l’escort ce n’est pas vraiment mon métier, j’ai dépanné une amie.
- On s’arrangera non ? C’est toi que je veux voir avec Vanessa, pas ce que tu es en dehors. J’aimerais qu’on se revoit entre filles. Edouard est absent tout le temps de toute façon, entre ses voyages professionnels et ses « obligations », je pourrais venir de temps en temps le week-end. C’est d’accord.
- Oui.

Elle nous sauta au cou et nous embrassa tendrement sur les joues. « A bientôt mes chéries ».

- Dans quelle galère, nous sommes-nous laisser entraîner Vanessa lui demandai-je une fois arrivée à la maison.
- Celle du plaisir mon amour me dit-elle en soulevant mes jupons.

J’en fis autant et nous ne prîmes même pas le temps d’aller dans la chambre pour nous aimer comme jamais encore depuis le début de notre histoire.

Le dimanche suivant fut relativement calme et consacré au repos, enfin plus exactement au lit. Notre soif de découvertes était inextinguible. Vanessa me montra qu’une femme peut aimer comme un homme aime une femme. Je l’aimai aussi comme une femme aime une autre femme. La lingerie ajouta parfois du piquant à ces agapes.

Les costumes furent emportés par Gérard la lundi matin. Je décidai, avec l’accord de Vanessa, de faire une pose dans la féminisation, de ne pas nous enfermer dans ce personnage qui ne devait être qu’un supplément de plaisir. Nous ne voulions pas que je vive en femme, que je devienne dépendant.

Nous prîmes la décision de vivre ensemble dans l’appartement et je proposai à Marina, à son retour, de s’installer dans mon ancien appartement, elle y serait plus à l’aise pour recevoir Marc. De toute façon, nous ne serions séparé que par une porte et nous avions chacun les clés des deux appartements en cas de besoin.





C’est le mercredi soir que ces belles résolutions furent contredites. Vanessa rentra avant moi, à mon arrivée elle avait l’air préoccupée.

- Que se passe-t-il ?
- C’est Christelle.
- Elle veut te virer ?
- Mais non pas du tout.
- Alors.
- Elle a eu un retour des parents d’Alicia et d’Alicia elle-même.
- Aie, ils ont tout raconté, ils ont deviné ?
- Au contraire, ils ont été très élogieux, Alicia l’a remerciée directement lui disant qu’elle avait rencontrée des filles merveilleuses.
- C’est gentil non ?
- Oui, sauf que Christelle apercevant par hasard Gérard lui a dit que ses clients avaient trouvé Marina et Vanessa merveilleuses et que cet imbécile a commencé à bafouiller. Alors, il a du dire à Christelle que Marina s’était fait remplacée par une amie aussi belle qu’elle. Cela n’a pas traîné, Christelle m’a demandé de venir la voir.
- Et ça c’est mal passé ?
- Non, bien au contraire. Elle n’a fait aucune remarque sur Marina,. Elle a juste dit qu’elle aurait aimé le savoir et que cela ne se reproduise pas sans son accord.
- Patronne quand même, non ? mais ça va alors.
- Ben non.
- Mais pourquoi ?
- Elle veut rencontrer Claude.
- Quoi ! !
- Oui, elle veut te rencontrer pour te proposer de travailler avec nous.
- Qu’est-ce que tu as dis ?
- Que tu travaillais la semaine, que tu ne pouvais pas.
- C’est la vérité non ?
- Elle m’adit « Je veux bien la rencontrer un soir ou un samedi matin, j’y tiens, vraiment. Elle pourrait travailler pour nous à la prestation, elle sera payée en fonction. Tu sais Vanessa, c’est suffisamment rare que des clients soit si élogieux, ce doit être une perle ta copine. En plus, ne m’oblige pas à insister après ce que vous avez quand même fait Marina et toi ».
- Oh non !
- Et si. Il va bien falloir trouver une solution.
- Mais, si c’est une vraie professionnelle, elle ne va pas être dupe une seconde. Mais, bon, je crois ne pas avoir le choix, dis-lui que j’irai samedi matin pour onze heures trente, nous aurons le temps de me préparer.

Nous passâmes le reste de la semaine partagés entre le plaisir de retrouver Claude et la peur de la catastrophe qui s’annonçait inévitable.

Le samedi nous décidions que je m’habillerais d’une façon classique. Je remis la jupe et le top porté chez l’esthéticienne avec une chemise blanche ouverte par dessus. Des bas noirs, de vrais bas, et des talons raisonnablement hauts complétaient ma tenue. Pourquoi pas des collants ? Parce que j’avais, comme Vanessa envie de ne porter que des bas. Nous avons tous les deux estimé que je maîtrisais suffisamment mes mouvements pour que personne ne les remarque.

Bien entendu, je devais y aller seul, ou plutôt seule. Il va de soi que je ne pouvais me présenter avec un chaperon.

Le trajet se passa finalement sans encombre. Je retrouvais ce plaisir à ressentir les frottements de l’air et de ma jupe sur mes bas ainsi que celui de marcher sur des talons. Ma voix était suffisamment bien placée, suite aux nombreux exercices faits avec mes amies, pour que personne ne me fasse de remarque désagréable. Avec cette femme, cela allait être une autre paire de manches !


Je sonnai à la porte de l’appartement qui accueillait les bureaux de l’agence. Une très belle femme vint m’ouvrir.

- Bonjour, vous êtes Claude ?
- Oui.
- Entrez donc, je vous précède à mon bureau.

Elle était à peu de chose près de ma taille, arborait une chevelure auburn frisée. Elle portait un tailleur bleu nuit porté sans chemisier. Elle était juché sur des talons d’une hauteur vertigineuse et en la suivant je réalisai qu’elle portait de véritables bas à couture à cause des diminutions. Elle attirait les regards et je ne pus m’empêcher d’éprouver une attirance pour elle.

Elle m’ouvrit la porte.

- Nous somme entre nous, asseyez-vous donc dans un fauteuil. Vous buvez quelque chose ? Vu l’heure, je prends un whisky, et vous ?
- Même chose.
- Parfait. Mes clients avaient raison, vous êtes superbe.
- Merci.

Lorsqu’elle se pencha par deux fois, pour me donner mon verre et ensuite pour s’asseoir, j’aperçus son décolleté généreux et même les petites fleurs en satin qui masquaient les armatures de son soutien gorge ainsi que quelques dentelles. Quelle belle femme !

- Alors, dîtes-moi tout, comment et pourquoi vous êtes-vous retrouvée à faire la demoiselle d’honneur à la place de Marina. Elle aurait du me prévenir, je ne dis rien, mais que cela ne se reproduise pas.
- Et bien samedi matin, Marina m’a appelée pour lui demander de la remplacer en urgence, elle n’arrivait à joindre personne de l’agence. Elle ne se sentait pas bien, elle avait une gastro.

Nous avions tous les trois mis au point notre scénario en espérant qu’il soit suffisamment réaliste.

- Je vous arrête tout de suite. Comment la connaissez-vous, vous êtes amies ? On ne demande pas ce genre de service à n’importe qui.
- En fait nous habitons sur le même palier. Je connais Vanessa depuis mon arrivée il y a près d’un an et Marina depuis qu’elle habite avec elle. Nous avons vite sympathisé entre filles et nous passons beaucoup de temps ensemble.
- Rappelez-moi votre métier.
- Je suis informaticienne, consultante exactement auprès de Directeurs Informatiques de grandes sociétés de Banque ou d’Assurance.
- L’informatique, cela me dépasse complètement, ne comptez pas sur moi pour vous en parler. Ensuite ?
- Après avoir hésité, j’ai dit oui. Peu après, Vanessa venait me chercher pour aller chez l’esthéticienne. Il se trouve que je la connais car c’est là que je vais. Nous sommes ensuite revenues nous préparer et le chauffeur est venu nous chercher.
- Comment s’est passé l’après-midi ?
- Pour moi, sans trop de souci, il ne nous a rien été demandé de complexe.
- Qu’avez vous pensé de vos hôtes ?
- Des gens charmants, nous avons sympathisé avec Alicia la jeune mariée.
- C’est effectivement ce qu’elle m’a dit. Ils ont tous été très contents de votre prestation et de celle de Vanessa.
- A ce propos, que dois-je faire des articles que vous avez fournis ?
- Comme le veux la règle de l’agence, vous ou Marina pouvez les garder. Ils sont inclus dans la prestation payée par mes clients. Justement, tiens, vous avez porté la guêpière ou le serre-taille ?
- La guêpière.
- Parfait, vous deviez être très sexy avec. Maintenant, venons en aux choses sérieuses. Malgré tout, je ne suis pas très satisfaite de ce qu’ont fait vos amies. Elles auraient dû m’appeler sur mon portable au lieu de penser que je n’aurais rien su. Je suis prête à passer l’éponge compte tenu de la satisfaction de mes clients et de ce que je perçois de vos compétences mais il faut que vous acceptiez de travailler pour moi à la demande le week-end.
- Mais je suis déjà salariée.
- Justement, ce sera le week-end. Vous avez le droit de le faire. Je vous demanderai de faire quelques prestations au coup par coup, vous serez payée bien entendu. Dans la mesure du possible, j’essayerai de vous mettre en duo avec l’une ou l’autre de vos amies. Je vous préviens cela peut concerner tout type de prestation, des accueils, des animations de magasin, des mariages. Il ne vous est essentiellement demandé qu’une seule chose : être là et éviter de vous mettre en avant. Ce n’est pas vraiment compliqué. Si vous vouliez changer de métier, alors compte tenu de vos compétences, vous seriez amenée rapidement à encadrer une équipe de filles, voire à aller plus haut et travailler auprès de moi, réfléchissez-y car j’ai besoin de femmes en capacité d’être cadre. En plus, je peux très bien payer, je connais les tarifs des consultants, je pense pouvoir vous offrir encore mieux.
- Je n’ai guère le choix si je comprends bien.
- Pour la première partie, pas vraiment.
- Bon, alors c’est d’accord.
- Bien, vous pouvez vous libérer mardi soir vers dix-huit heures pour venir signer le contrat.
- Oui.

J’ai alors du pâlir légèrement car je remarquai son coup d’œil.

- Quelque chose ne vas pas ?
- Non, tout va bien ,alors à mardi.
- Bien, je vous raccompagne.

Comment allai-je faire pour venir en femme mardi à dix-huit heures ! Je me levai quand Christelle m’adressa la parole.

- Au fait, Claude.
- Oui.
- C’est ton vrai prénom ?
- Oui, pourquoi ?
- Il est pratique, inutile d’en changer ainsi.
- Pourquoi j’en changerais ?
- Non, je veux dire que tu n’as pas besoin d’en changer pour devenir ce que tu es.

Ca y est, elle a deviné, la catastrophe s’annonce.

- Je ne comprends pas.
- Mais si ma belle, tu m’as compris. Je te félicite, tout le monde s’y prendrait, sauf moi.
- Ah bon, je ne vois pas.
- Si si, tu vois. Je n’ai pas eu ta chance, moi. J’ai été obligé de changer de prénom.

Je pensais avoir compris, elle aussi était …

- Tu as bien compris, je suis comme toi. Enfin, j’étais. Laisses-moi te raconter mon histoire. Tu veux devenir femme, toi aussi ?
- Non, c’est juste un plaisir. Je ne l’ai découvert que grâce à Marina et Vanessa.
- Et bien, elles ont l’œil tes copines, elles ne pouvaient pas mieux choisir. Alors c’est quoi la vérité pour l’absence de Marina ?
- Je ne peux rien dire.
- Allons, c’est encore son Marc, c’est ça ?
- Je ne peux pas.
- On peut te faire confiance, c’est bien. Mais j’y pense, Vanessa ? toi et elle ?
- Oui.
- Bravo ! sincèrement.


Christelle me raconta ensuite son histoire.

- Depuis que je suis toute petite, contrairement à toi, j’ai toujours voulu être une petite fille. J’ai grandi comme un garçon, mais je ne m’intéressais qu’aux affaires de filles, j’adorais mettre les vêtements de ma grande sœur. Personne ne l’a d’ailleurs jamais su chez moi, j’ai trouvé un prétexte à dix-huit ans pour rompre avec ma famille car je voulais absolument vivre une vie de femme. J’ai tout appris seule, comment me maquiller, m’habiller jusqu’au jour où j’ai fait mes études de coiffeur esthétique. J’étais alors mon propre modèle.

J’aurais pu faire bien d’autres choses mais je voulais gagner ma vie rapidement pour devenir celle que j’étais et surtout vivre dans un milieu où je savais pouvoir m’afficher comme une femme.

J’ai commencé comme apprenti garçon dans un salon de coiffure. Dès ma première paie, je me suis ruinée en lingeries et vêtements féminins. Grâce au boulot, je pouvais avoir des produits pas cher que je prétendais acheter pour ma copine. Un soir, n’y tenant plus, je suis sortie seule. Ce fut merveilleux de pouvoir me sentir vraiment femme pour la première fois. J’ai alors pris de l’expérience tant dans mon travail que dans ma vie de femme.

Jusqu’au jour où j’ai osé aller à un entretien dans un salon d’esthétique habillée en femme, en plein jour. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je n’ai pas dupé la patronne, Mathilde, mais elle a accepté de me prendre sous son aile.

- Tu veux vraiment devenir femme ?
- Je ne rêve que de cela.
- Alors je vais t’aider. Ce sera long, tu sera sans doute partie d’ici quand tu y arriveras, mais compte sur moi.

Dès lors, je n’ai plus jamais vécu qu’en fille. Elle m’a tout appris, le maintien, comment me mettre en valeur, comment placer ma voix. C’est pourquoi je vous admire tous les trois, vous avez réussi un prodige avec toi.

Et puis, un jour au salon, est entrée une scripte de cinéma, c’est moi qui m’en suis occupée. Elle m’a parlé de son métier, je lui ai posé des questions sur les maquilleuses. A la fin de la séance, elle m’a proposé de venir voir la responsable du studio. Mathilde m’a donné son accord. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai rencontré celui qui est devenu mon mari, l’acteur Dominique Lampers.

C’est à cette époque que j’ai pris ma décision. Ma transformation serait irréversible. J’ai donc commencé mon traitement hormonal sous surveillance médicale, ainsi qu’une épilation laser pour me débarrasser de tout poil superflu. J’ai énormément souffert parfois, mais rien ne m’a fait dévier. Femme j’étais, femme je deviendrais.

Tu comprends, il n’y avait rien de masculin en moi. Toi, tu deviens femme pour le plaisir, dans ta tête tu reste un homme. Tu profites de ton apparence comme en profite un homme. Je suis sur que pour toi mettre une paire de bas est une source de jouissance. Pas pour moi, je mets des bas pour m’habiller ,pour être jolie et attirer les hommes, pas pour en ressentir un plaisir du même type que le tien. Ce n’est pas parce que je mets des bas que je vais avoir du plaisir physique, mon corps ne réagit pas à ce moment. A part étant adolescent, cela s’est toujours passé comme cela dans ma tête. Mes seuls gestes naturels étaient ceux que j’accomplissais en tant que femme. Ma transition était inévitable, c’était le seul moyen d’atteindre ma plénitude.

J’ai donc été engagée par le studio, la rencontre avec Jean-Luc, c’est son vrai prénom, a confirmé tout ce qui se passait en moi. Il m’a tout de suite considérée comme sa femme, même si alors je n’étais pas « terminée ». Personne à part lui et Mathilde, et toi maintenant, personne n’a jamais su ce que j’étais. Son succès m’a « officialisée » car nous sommes apparus en tant que couple partout, y compris dans les médias.

- Mais, au fait, ton prénom ?
- Ah, oui, c’est vrai, je m’appelais Christian quand j’étais encore un petit garçon, je ne supporte d’ailleurs que difficilement cette idée de l’avoir été. J’ai toujours été une petite fille, même contrariée. Christelle s’est imposée naturellement comme le féminin de Christian, je n’aime pas du tout le prénom Christiane.

Quelques mois après notre rencontre, j’ai été opérée, j’étais enfin une vraie femme, j’avais des réactions de femme, du plaisir de femme. Pour tout te dire très crûment, j’avais enfin en moi un homme et au bon endroit.

Mon changement d’identité a été grandement facilité par le fait que nous avion une certaine célébrité, du moins Jean-Luc, car j’ai souhaité m’éloigner de tout cela. J’ai accepté cette logique jusqu’à mon mariage en grande pompe médiatique avec nos fameuses robes de mariées jumelles noire, pour Jean-Luc, et blanche, pour moi, de Jean-Luc. Mais tu en as sans doute entendu parler.

- Pas du tout, je ne m’intéresse absolument pas à ce que l’on appelle les « people ». Mais au fait, toi qui a toujours été femme comme tu dis, commet peux-tu supporter un homme qui s’habille en femme ?
- D’abord, je l’aime, ensuite il me plait comme cela, il reste de toute façon mon homme et puis il ne vit pas toute sa vie ainsi. C’est d’abord un rôle social, ensuite c’est parfois un plaisir pour nous. Au début, il a beaucoup vécu travesti, maintenant entre nous, ce n’est pratiquement jamais le cas. Mais, tu devrais demander à Vanessa, elle saurait te répondre, non ?
- Un à zéro !
- Après notre mariage, j’ai abandonné le cinéma, du moins à plein temps, je m’occupe au cas par cas de certains acteurs qui me le demandent, mais très rarement. J’ai surtout utilisé mon carnet d’adresse pour ouvrir un salon de beauté haut de gamme. Cela a bien marché, j’en ai ouvert un autre, puis encore. J’en ai maintenant une vingtaine sur tout le pays et je vais les faire transformer en franchises.

Puis, j’ai décidé d’ouvrir cette agence et voilà.

J’étais très étonné, pourquoi Christelle s’était-elle décidé à me raconter cette histoire. Je savais pertinemment que les filles de l’agence n’en savaient rien. Elle pouvait bien se douter que je risquais d’en parler à Vanessa, alors pourquoi ?

- Pourquoi m’as-tu raconté tout cela.
- Parce que tu m’as rappelé ma naissance. Et puis, j’ai une autre proposition à te faire. Je sens que nous pourrions faire beaucoup pour cette entreprise ensemble.
- Moi ? mais je n’ai aucune expérience.
- Bien sur, mais ce n’est pas cela qui m’intéresse. Je ne te connais pas en tant qu’homme, mais je te sens très épanouie comme tu es là. Je suis certaine que cette expérience va beaucoup t’apporter. De plus cela te permet de connaître également les contraintes de la vie d’une femme et si tu es d’accord avec ce que je vais te proposer de bien maîtriser notre métier. La seule chose que je vais te demander, c’est de ne rien dire de moi à Vanessa et Marina. Je leur fais confiance, ce sont mes meilleures éléments, je ne te le cache pas, mais je ne veux pas que les autres filles l’apprennent suite à une indiscrétion. Si tes deux amies doivent le savoir un jour, c’est par moi.
- Entendu, je t’écoute.

C’est alors que Christelle me fit une proposition qui me parût incroyable, nous nous connaissions à peine et pourtant elle semblait me faire une confiance énorme. Je n’étais même pas sur de pouvoir remplir ce challenge.

- Je te propose de devenir mon adjoint et, dans quelques mois, de diriger cette partie de mon activité, l’escort, que nous allons développer ensemble en ouvrant d’autres agence puis là encore des franchises.
- Attends, mais tu ne sais rien de moi.
- Suffisamment pour avoir décelé quelque chose en toi qui va te permettre de « t’imposer » dans un monde de filles et de m’aider dans celui des affaires.

Si tu es d’accord, je te prends comme je te l’ai proposé tout à l’heure le week-end le temps que tu fasses ton préavis dans ta boîte actuelle. Puis tu rentres ici comme salariée à plein temps, le temps de voir tous les aspects du métier. J’essaierai de te mettre toujours en duo avec l’une ou l’autre de tes amies comme je te l’ai dit et surtout de ne pas t’imposer des tenues trop courte pour des raisons évidentes.

Ah, au fait, il faut absolument se conformer aux tenues que nous envoyons pour les misions. Elles sont généralement adaptées et respectueuse de la personne. En ce qui te concerne, je ferai encore plus attention, pour des raisons évidentes.

Au bout de trois mois, tu deviendras responsable d’une équipe de filles. Nous ferons la transition vers le poste de directeur trois mois plus tard. A part tes amies, personne ne te connaît en homme, même pas moi d’ailleurs, donc la transition sera facile. Nous annoncerons le départ d’une collègue tout simplement. Marina et Vanessa deviendront d’ailleurs à cette occasion responsables d’équipes elles aussi. Je t’embauche à ton salaire actuel et je pense que mon directeur recevra ensuite une substantielle augmentation par rapport à sa période d’essai des six premiers mois.

Je compte sur votre discrétion à tous les trois d’ailleurs.

Il va de soi que si tu es d’accord, tu devras encore vivre en femme pendant un certains temps, surtout tout le temps passé dans les équipes pendant les six mois en question, je ne crois pas que ce soit un trop grand sacrifice, je me trompe ?

Je ne réfléchis même pas deux minutes à la proposition de Christelle, je lui donnai mon accord immédiat.

- Et bien, c’est entendu ! Je t’attends toujours mardi soir pour les formalités, mais là tu viens en homme. Il faut quand même que je te connaisse ainsi.
- Entendu.
- Alors, à mardi !

Christelle me raccompagne à la porte en m’embrassant pour me dire au-revoir.

- Ici, nous sommes dans un monde dominé par les femmes, alors tout le monde s’embrasse, mais cela ne te déplait pas trop je pense ?
- Il y a pire effectivement.
- Alors, bienvenu dans le monde des filles !


Responsable du site : Lucie Sobek


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