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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par chantaltrav

1 Une soirée magique jeanne jeanne@femmes.net 03-12-2005, 5:32 J’ai rencontré Lydie il y a plusieurs années maintenant.

Elle était gérante d’un magasin de lingerie un peu sexy mais suffisamment classe pour le quartier où elle était installée. Je ne travaillais pas très loin et passais devant sa vitrine chaque midi. Je n’avais pas manqué bien entendu de remarquer toutes les dentelles qu’elle offrait aux regards des passants, mais je n’osais pas m’arrêter devant pour les admirer.

Au bout d’un certain temps, surtout voyant que d’autres hommes regardaient aussi et même s’arrêtaient devant la vitrine, je fis de même, prenant même le temps de regarder les modèles et les prix en me disant qu’un jour j’oserais rentrer dans le magasin. Il m’arrivait même d’apercevoir des clientes et la vendeuse qui me paraissait si séduisante. Il faut vous dire que tout était fait pour les femmes se sentent à l’aise. La vendeuse était jolie mais pas trop jeune, elle devait avoir à peu près le même âge que moi, un peu en dessous de la quarantaine. Les rares fois où je l’apercevais, elle était toujours très élégante, sexy mais, comme on dit, sexy bourgeois.

J’avais tellement envie de rentrer dans un magasin de lingerie, d’y être considérée comme une cliente, c’est à dire au même titre que les femmes. J’étais jaloux des femmes, je m’imaginais parlant avec elle naturellement de leur vêtements de leur lingerie. Quand j’entendais le matin une collègue dire à une autre « Tiens, il sont jolis tes collants ce matin », je ne pouvais m’empêcher de penser à la réaction qu’elle aurait si c’était moi qui le lui avait dit. Alors que j’aurais tant aimé qu’elle me réponde « Ils te plaisent, tu sais je les ai trouvé à … ».

Ce magasin et surtout ce qu’il contenait m’obsédait tellement que j’en arrivais à faire le détour le soir en sortant du bureau pour voir quel clientes y rentraient tout en me disant toujours qu’un jour j’aurais le courage. Je vis même un jour une collègue y rentrer. J’en fus presque jaloux, de la vendeuse qui allait ainsi « profiter » de ma collègue et de ma collègue pour tout ce que j’imaginais qui pouvait se passer dans le magasin.

Un soir justement, j’avais compris qu’il n’y avait plus personne. Je passais donc devant la vitrine, m’y arrêtant comme d’habitude. Je la contournai lentement, regardant attentivement, me disant intérieurement « ça y est , je rentre » pour atterrir devant la vitrine de côté mais sans rentrer évidemment. C’est ce moment que choisit la vendeuse pour ajouter un article dans cette vitrine. Je me trouvai donc devant elle. En me faisant un joli sourire, elle me fit signe d’entrer. Je fis non de la tête, elle insista et vint m’appeler à la porte.

Rouge de timidité, je ne pus que rentrer m’attendant à une volée de reproches pour voyeurisme.

« Cela fait longtemps que je vous vois, pourquoi ne rentrez-vous pas ?
- Et bien …
- Il faut oser vous savez, les hommes ne sont pas interdits dans les magasins de lingerie féminine
- Oui, mais
- Vous avez peur que je vous prenne pour un pervers, c’est cela non ?
- Un peu, oui
- Rassurez-vous, pas du tout, les pervers, je les connais et surtout je les reconnais.
- Ah !
- Vous vouliez quelque chose ?
- C’est si beau tout cela …
- Ca donne envie n’est-ce-pas ?
- Que voulez-vous dire ?
- Vous aimeriez toucher tout cela, non ?
- …
- Peut-être même un peu plus, non ?
- …
- En voir sur une femme ?
- Euh
- En porter ?

J’éclatai alors en sanglots ne sachant que faire.

« Ne vous en faites pas, ce n’est pas grave. Vous avez déjà porté de la lingerie féminine ?
- Il y a longtemps, j’ai mis des bas de ma mère mais j’ai eu tellement honte après
- Vous aimez les bas ? les collants ?
- Je ne sais pas
- Vous avez déjà porté des collants ?

Jamais, je n’osais pas lui avouer la vérité, que mes tiroirs étaient pleins et que je rêvais qu’une femme me voit en collants sans culotte.

« Vous voudriez essayer ?
- …
- Si vous me promettez d’en acheter une paire, vous pourrez l’essayer dans la cabine.
- Je veux bien, vous êtes trop gentille
- Vous savez les mettre ?
- Euh, non
- Je ferme le magasin pour que nous soyons tranquille, de toute façon il est l’heure, et je m’occupe de vous.

Elle me montra alors les bacs remplis de pochettes contenant ces merveilles si soyeuses dont j’aime me parer.

« Si c’est une première fois, je vais vous donner un noir, ce sera plus suggestif.
- Comme vous voulez
- Au fait, je m’appelle Lydie, et vous ?
- Jean
- Vous avez un prénom féminin que vous aimez particulièrement ?
- Pourquoi ?
- Cela vous ferait plaisir que je vous considère comme une cliente et non comme un client ?
- Oui, euh, Chantal, j’aime bien
- Bon, alors Chantal, nous allons donc essayer ce collant noir. Vous pourrez le garder sur vous ensuite si vous voulez.

Joignant le geste à la parole, elle me montra comment défaire le rabat, extraire le collant et le dérouler de la feuille qui le maintient droit dans la pochette. La vision de ce collant noir dans ses mains et de la pochette avec la photo si suggestive du mannequin le portant me mettait dans tous mes états, je priais pour résister à toute manifestation physique un peu intempestive.

Elle prit le collant dans ses mains par la taille l’enfilant sur son poing fermé. J’entendais le crissement du tissu, j’adore ce bruit.

« Voilà, vous allez le positionner sur le bout de votre pied et le dérouler entre vos deux mains doucement en tirant un peu jusqu’au dessus du genou, puis ensuite vous faites la même chose sur l’autre jambe, puis doucement vous alternez une jambe puis l’autre jusqu’à ce que l’entrejambes du collant soit bien positionné sur vous, vous tirez ensuite doucement sur la ceinture pour amener le collant au niveau de votre taille, c’est compris ?
- Oui,
- Bien je vais vous regardez faire si cela ne vous gêne pas

Cela ne me gênait pas, au contraire, je rêvais de ce moment depuis si longtemps.

« Est-ce que je dois garder un slip ?
- Comme vous voulez, mais comme vous allez garder ce collant sur vous ensuite, vous pouvez ne pas en mettre.

Je me retrouvai ainsi avec les pans de ma chemise sur les fesses mais le bas du corps entièrement nu à faire semblant d’apprendre à enfiler un collant sans y faire d’échelle. Ce fut un moment fantastique. Lydie se contentait de me regarder, de parfois rectifier mes gestes volontairement maladroits jusqu’au moment où j’enfilais ce doux vêtement sur mon bassin. Le contact déclencha presque immédiatement une légère érection. Lydie ne fit aucune observation, elle vint même vers moi pour m’aider à m’ajuster.

« Cela te va à ravir, alors tu le gardes ? »

Pour la première fois elle me disait tu.

Je remettai mon pantalon et me dirigeai vers elle.

« Je te dois combien ?
- 10 euros, c’est agréable non ?
- Oui, merci. Cela chauffe un peu quand je marche et j’ai l’impression d’être serré, comme dans une gaine
- C’est exactement cela, tu verras ensuite tu ne ressentiras plus cette impression avec l’habitude. Tu sais, on dit bien « avoir les jambes gainées » lorsqu’on porte des bas ou un collant. C’est normal que tu aies chaud, après tout, il faut bien que nous ayons chaud aux jambes sous nos jupes.
- C’est dommage
- Que ?
- Que je ne ressente plus cette impression avec l’habitude, c’est agréable
- Tu verras dans la rue, en marchant cela devrait décupler ton plaisir, le frottement du voile sur le bassin si tu vois ce que je veux dire

J’adore en effet sentir un collant caresser mes fesses lorsque je marche. Le sentir frotter contre mon sexe, qui n’est pas contraint par le tissu, me procure des sensations extraordinaires.

« Tu peux revenir quand tu veux, mais dans les mêmes conditions, le soir et je veux que tu achètes systématiquement quelque chose »

C’est ainsi que ma garde-robe s’est enrichie de nombreux collants, bas, soutien-gorges, culottes et autre porte-jarretelles jusqu’à ce vendredi soir que je n’oublierai jamais.



Ce soir là, j’étais face à Lydie, habillée d’une combinaison noire avec en dessous une parure complète de couleur grise. J’étais en train d’attacher un bas couleur gris souris quand Lydie me demanda :

« Tu aurais envie de t’habiller entièrement en femme ?
- Bien sur
- Ne bouge pas je reviens

Elle me présenta une jolie robe noire simple :

« Mets cela, j’ai une autre surprise »

J’essayai d’enfiler la robe comme je pus. Heureusement Lydie vint à mon secours. Elle était très jolie, elle descendait au dessus du genou, était près du corps jusqu’au bassin puis s’évasais doucement. Jamais je ne m’étais senti aussi femme.

« Viens avec moi, assieds-toi et ferme les yeux »

J’obtempérai. Je sentis sa main prendre un pied puis l’autre et à chaque fois j’eus l’impression qu’elle me mettait un chaussure.

« Lève-toi si tu veux puis ouvre les yeux »

J’étais chaussé de merveilleux escarpins noirs à talons fins d’une hauteur raisonnable mais suffisante pour se sentir sexy. Je regardai Lydie et me mit à pleurer.

« Cela te plait
- Oh oui !
- Reste un peu avec moi ici si tu veux profiter, on sera entre femmes. La robe et les chaussures sont un cadeau pour toi
- Mais comment as-tu fait, pour la taille de la robe et la pointure des chaussures ?
- Je commence à te connaître, si je ne suis pas capable de te donner une robe à la bonne taille autant que je change de métier et pour les chaussures j’ai regardé la pointure des tiennes et ajouté une demi-pointure à cause de la forme plus effilée des escarpins. Comment te sens-tu dedans ?
- C’est merveilleux

Ce début de soirée fut fantastique, j’avais l’impression d’avoir accompli une transformation presque complète même si j’avais gardé ma tête actuelle. Au bout d’une heure, Lydie me fit une proposition :

« Tu aimerais être maquillée ? et pourquoi pas sortir avec en femme moi ?
- Jamais je ne pourrai
- Allons, regarde-toi, tu as un corps superbe, tu n’est pas trop grand. Même avec tes talons, tu ne choque absolument pas. Je suis sure qu’avec une perruque et du maquillage, tu ferais une femme parfaite. Veux-tu essayer demain soir ?
- J’ai peur tu sais
- Tu ne risque rien, je serai avec toi. Simplement, il vaut mieux que tu mettes un collant, ce sera plus sur que des bas pour une première sortie, choisis-en un opaque ce sera mieux.

De toute façon, je ne pouvais pas faire autrement, je n’étais pas épilé. J’acceptai finalement, j’enlevai la robe et lui demandai de la garder sur un cintre pour le lendemain. J’enlevai à regret mes escarpins et les remis dans leur boite. J’allais les emporter avec moi pour m’exercer à marcher avec. Je remis mes vêtements par dessus ma tenue. En me faisant sorti par l’arrière boutique, comme d’habitude, Lydie prit mon visage entre ses mains et déposa un léger bisou sur mes lèvres.

« A demain, ma chérie. N’oublies pas de te raser avant de venir, ce sera mieux pour le maquillage. »

Je passai la journée du lendemain chez moi, habillé comme la veille au soir pour m’exercer à marcher sur des talons aussi fins et hauts. J’étais pressé d’arriver à la fin de la journée, très excité à l’idée de sortir en femme mais aussi craintif me demandant si je n’allais pas renoncer et trouver une excuse pour me défiler.

Je me dis que finalement une telle occasion n’allait sans doute pas se représenter de si tôt. En fin d’après-midi j’ôtai mes bas et mon porte-jarretelles et enfilai un collant noir opaque. Je gardai ma culotte, après tout les femmes en portent presque toutes sous leur collant, autant me comporter comme elles. Je m’habillai d’un tee-shirt, d’un pull et d’un jean et mis les escarpins dans un sac. Je me rendis au magasin en voiture.

Je réussis à trouver une place pour me garer pas trop loin. Il faisait nuit, la rue était peu passante. Sur un coup de folie, je décidai de mettre tout de suite mes escarpins avant de sortir de la voiture.

Entendre mes talons claquer sur le bitume fut un vrai plaisir. Mon jean était suffisamment long pour cacher, en partie, la hauteur de mes talons et la forme générale des chaussures. Mais mes craintes étaient vaines, aucune des personnes que je croisai ne se retourna.

Lorsque je pénétrai dans le magasin Lydie servait une cliente.

« Je peux revenir si vous voulez, dis-je
- Pas du tout, me répondit la cliente, cela ne me gêne pas. Alors Lydie, quelle guêpière me conseillez-vous ?

J’avais l’impression d’être invisible, la cliente me jeta un coup œil rapide « Vous avez de très jolis pieds » me fit-elle avec un sourire accompagnée d’une légère œillade.

Le temps qu’elle pénètre dans la cabine, Lydie vint me faire un bisou. Le rideau s’est alors ouvert sur une femme torse nu, en bas, porte-jarretelles et talons aiguille « Lydie, voulez-vous m’aider, s’il vous plait ? Vérifiez qu’elle est bien positionnée et aidez moi à attachez les bas, j’ai du mal à me pencher, merci ma belle »

Devant le spectacle de Lydie en train de lui caresser la poitrine ou attacher des bas, j’eu du mal à me retenir de venir à leur aide, moi dont un des fantasmes est justement celui-là.

La cliente partit finalement avec son achat sur elle. Elle avait au moins réussi à faire grimper mon état d’excitation et me donner envie d’être comme elle. Lydie s’empressa de fermer le magasin.

« Je suis contente que tu sois là, c’est bien d’affronter le challenge que je t’ai proposé. Pour la cliente, ne t’en fais pas, elle est un peu exhibitionniste mais sans gravité. Je suis contente que tu aies mis tes escarpins dans la rue, je suis très fière de toi Chantal ». Lydie portait ce soir là un ensemble cuir veste et jupe à mi-cuisse que j’adorais voir sur elle et que je rêvais de porter.

« Justement, j’aimerais tant te faire ce qu’elle t’a fait, tu voudrais bien ? »

Elle devint rouge, puis très vite, remontant sa jupe pour me montrer ses bas –c’est la première fois que je la voyais ainsi-, elle me dit : « Tu as vu ce que j’ai mis pour toi ? Cela me ferait plaisir aussi, mais avant déshabille toi ». C’est ainsi que je me retrouvai comme la veille en combinaison et talons hauts devant elle. « Déshabille moi puis rhabille moi doucement ensuite » me chuchota-t-elle langoureusement.

Je lui enlevai doucement ses vêtements. Elle accepta que je mette sa jupe, j’étais fou de joie. Puis lorsqu’elle fut en lingerie, elle m’autorisa à lui enlever ses bas. Mon rêve devenait réalité !

Je commençai par lui demander de s’asseoir pour lui ôter ses escarpins, je défis ensuite les attaches pour dérouler ses bas l’un après l’autre. Je ne pus m’empêcher de les caresser avec mes lèvres ce qui la fit rire. Puis comme Dirk Bogarde avec Julie Christie dans The Servant, je lui mis la jambe droite sur mon genou. Je pris un bas que je roulai avec attention entre mes doigts et le positionnai sur ses orteils, je le déroulai jusqu’au talon puis remontai doucement par de lents mouvements le long de sa jambe. Je l’attachai ensuite et le lissai en caressant sa jambe. Je recommençai l’opération avec la jambe gauche.

Pendant tout ce temps, je l’entendais qui respirait de façon de plus en plus saccadée, ma culotte ne me contenait plus et mon collant était tendu au maximum. Elle se leva, me fit faire de même. Sa main vint caresser une de mes jambes puis pris mon sexe érigé à travers le collant. Tout en me tenant ainsi, elle m’amena dans l’arrière boutique où elle s’allongea sur la table. « Viens, prends moi mon amour, je t’aime si fort, je veux sentir tes caresses, je veux te sentir femme en moi ? ».

J’enlevai à regret sa jupe et commençai à la caresser à travers sa culotte brésilienne, elle était très excitée. J’écartai doucement son entrejambes et la pénétrai sans lui l’enlever. Une explosion de plaisir nous envahit alors.

J’achevai ensuite de l’habiller. Je lui remis son chemisier puis sa si belle jupe et la veste. Je terminai par ses escarpins, Je ne pus m’empêcher alors de reprendre mes caresses sur ses jambes gainées de voile noir si doux au toucher.

Lydie me tendit deux prothèse en silicone que je mis dans mon soutien-gorge.

« Alors ?
- C’est incroyable, je sens ma poitrine. Oh Lydie ! Quelle émotion tu me procures !

Je remis ensuite ma combinaison et la robe de la veille qu’elle était aller me chercher. Je dois avouer que de me voir ainsi en robe et talons hauts, tout en noir, me fit beaucoup d’effet. Je gardais cependant à l’esprit l’épreuve à venir, tout en me traitant intérieurement de tous les noms tellement j’avais peur.

« Allez, je vais te maquiller, tu me laisses faire, mais si tu veux ensuite je t’apprendrai. On ne sait jamais, s’il te prenait l’envie de sortir seul, par exemple pour venir au magasin de ta Lydie préférée. Ce serait plus pratique en femme, non ? »

Ce fut un déluge de pinceaux, de coton, de sensations diverses. Je ne sais pas laquelle me parut la plus érotique entre l’ombre à paupière ou me rouge à lèvres. Elle acheva ma transformation en me mettant une perruque. Elle en avait tout un stock dans le magasin pour les mannequins.

« Viens devant la glace maintenant »

Je fus subjugué par ce que je vis. Bien sur je voyais un homme travesti mais je voyais un travesti si féminin que je n’en crus pas mes yeux.

« Ce n’est pas possible !
- Et si ! Je peux t’assurer que si je te laisse sortir seul ainsi, tu ne risque rien, tu n’es pas provoquante, juste classe et puis vraiment féminine. Je finis de me préparer et nous allons enfin pouvoir affronter le monde !

Elle alla dans l’arrière boutique et revins avec une superbe paire de bottes de type mousquetaire avec des talons fins. « Tu pourrais m’aider à les enfiler s’il te plait ? Comme j’ai des bas fins contrairement à toi, j’ai peur d’avoir un peu froid, je préfère donc porter des bottes. Et puis je les adore celle-ci ». Je ne me fis pas prier.

Je lui demandai à nouveau de s’asseoir et soulevais délicatement son pied pour en retirer son escarpin. Je pris son pied gainé dans ma main et en rapprochai mon visage. Je l’embrassai tout en caressant le nylon de ses jambes. Elle me supplia d’arrêter sinon nous ne sortirions jamais

A regret, je cessai mais pris un immense plaisir à lui enfiler ses bottes. Lydie se releva immédiatement « Tu me donnes chaud, tu sais » dit-elle en riant. Puis revint les bras chargés « Tiens, c’est cadeau » Elle tenait un superbe manteau féminin, comme par hasard à ma taille. Il était noir, avec une martingale à l’arrière de la taille et s’évasait ensuite pour tomber juste au dessus de mon genou quelques centimètres en dessous du bas de la robe. Elle me prit la main et, surprises des surprises, de jolis gants noirs longs en satin vinrent prendre possession de mes mains et de mes bras. J’avais toujours rêvé de cet accessoire !

Elle finit de s’habiller et éteint la boutique. Nous sommes sortis dans le couloir, je lui fis part de mon appréhension.

« J’ai un peu peur, tu sais
- C’est normal, je vais te prendre le bras, comme deux copines. Après tout, que sommes-nous d’autres. Tout va aussi bien se passer qu’à ton arrivée. Tu as bien osé affronter seul la rue en talons hauts.
- Ce n’est pas pareil, tu sais, je n’étais pas en robe.
- Ne t’en fais pas, ma chérie

Nous sortîmes de l’immeuble et j’affrontai ma première sortie. J’eus tout de suite cette sensation de l’air qui faisait remuer ma jupe et mon manteau, sans parler de ce que je sentais sur mes jambes. Cela me rendit euphorique. Nous croisâmes plusieurs personnes qui parfois nous adressèrent des sourires aimables. Je me sentais presque femme, comme les autres que nous croisions. Pendant notre trajet Lydie n’arrêta pas de me parler, de tout, de rien, de nous, de ce qu’elle ressentait pour moi, comment elle était tombée amoureuse de ce drôle de personnage qui aimait s’habiller en femme et qu’elle aimait satisfaire.

C’est ainsi que nous nous retrouvâmes toutes les deux assises dans une brasserie sélect en train de siroter un thé comme deux bourgeoises en goguette. Je laissais Lydie commander pour éviter d’avoir à parler.

Nous ne cherchions nullement à nous cacher, tout le monde devait nous prendre pour deux amantes se tenant la main amoureusement par dessus la table. Je ne m’étais jamais imaginé ressentir un tel apaisement. J’avais eu peur de réactions physiques, il n’en était rien, je vivais intensément l’instant présent.

Nous étions assises depuis une demi-heure environ quand un homme d’une trentaine d’années vint nous aborder.

« Bonsoir Mesdames, permettez-moi de me présenter. Je m’appelle Michel Mathy et je suis magicien professionnel sous le nom d’Angel. Je me produis dans le cabaret du coin de la rue et je recherche des volontaires pour participer anonymement à mon spectacle. Je vous ai aperçues et j’ai pensé que vous pourriez peut-être être les personnes que je recherche pour ce soir.
- Mais, Monsieur, commença Lydie
- Je comprends votre réaction , aussi, si vous le permettez, j’aimerais vous montrer ma carte et des photographies de mon spectacle. Vous pourrez voir que je suis ce que je dis.

Effectivement, il nous montra un « book » dans le quel on le voyait sur scène avec une assistante en train de faire des tours divers et variés.

« Pourquoi avez-vous besoin de nous précisément ?
- Il y a un tour que je fait rarement, si ce n’est avec mon assistante et un spectatrice, mais il est beaucoup plus spectaculaire avec deux spectatrices.
- En quoi consiste-t-il ?
- Je vous sélectionne au hasard dans la salle, vous ne devez pas être assises l’une à côté de l’autre, mais vous vous mettez à des places convenues d’avance. Vous venez me rejoindre sur scène et là, je fais venir du fond de la scène une espèce de confessionnal, en tout cas quelque chose qui y ressemble. Il est entièrement fermé par des plaques métalliques à l’exception des portes des cabines et de l’espace entre ces deux cabines ou figure un rideau comme dans un vrai confessionnal. Je fais venir un spectateur non prévenu pour tout vérifier et je vous installe ensuite chacune d’un côté. Je m’assoies, comme un curé, au milieu, je ne tire pas le rideau, j’ouvre les deux ventaux du côté, puis je vous faire sortir et là il s’est passé quelque chose de magique. Même vous, vous ne saurez qu’à la fin du tour. Il n’y a a aucun risque, je ne vous demande que de monter sur scène, seriez-vous d’accord ?

Je voyais bien que Lydie était tentée aussi je me dis que si lui n’avait rien vu, il est serait de même là-bas, je hochai la tête.

« Merci beaucoup, voilà vos tickets, ces places sont convenues d’avance. Je demande en fait à l’éclairagiste de faire tourner son spot au hasard dans la salle, quand je dis stop, la lumière s’immobilise sur l’une d’entre vous puis sur l’autre. Vous verrez tout se passera bien, à tout à l’heure »

Je regardai Lydie et lui dis :

« Je suis fou, tout le monde va comprendre
- Mais non enfin, il te suffira d’aller sur scène, c’est tout
- Mais je ne serai même pas protégé par mon manteau !
- Et alors, tu seras une femme en robe et moi une femme en tailleur en cuir.

Peu rassuré tout de même, je pénétrai peu après dans le cabaret. Lydie rentrerait 2 minutes après moi afin que l’on ne nous voit pas ensemble. Pour la première fois, je me comportais en femme sans son soutien. L’hôtesse me plaça, je vis Lydie s’asseoir de l’autre côté de la salle peu après. Heureusement, j’avais un place le long du couloir, je n’aurais pas à demander pardon pour me rendre sur scène.

La salle était pleine.

Quand les lumières s’éteignirent, Angel pénétra sur scène. J’étais tellement angoissée que je portai peu d’attention à ses numéros.

« Maintenant, Mesdames et messieurs, je vais vous demander toute votre attention. Nous allons désigner deux d’entre vous pour participer au prochain tour, pour cela je vais demander à notre éclairagiste faire tourner un spot au-dessus de vous, quand je dirai stop il s’immobilisera sur deux personnes au hasard. »

Le premier spot s’arrêta sur Lydie.

« Madame s’il vous plait, si vous acceptez, venez me joindre sur scène. Alexandra voulez-vous allez accompagner madame »

Son assistante descendit dans la salle. D’une démarche souple, Lydie rejoignit avec elle Angel sur scène. On aurait dit qu’elle avait fait cela toute sa vie.

« Comment vous appelez-vous ?
- Lydie
- Très bien, maintenant au tour d'u second d’entre vous

Le spot s’arrêta donc sur moi. Moins à l’aise que Lydie, je les rejoignis avec Alexandra sans incident.

« Une autre dame, cela change tout augmente le mystère. Que va-t-il donc leur arriver ? Comment vous appelez-vous ?
- Chantal, j’essayai au mieux de changer ma voix.
- Maintenant Mesdames et Messieurs, je vais vous demander toute votre attention. Ces deux charmantes spectatrices, Chantal et Lydie, ne le savent pas encore mais elles ont beaucoup à se reprocher aussi est-il nécessaire qu’elles se confessent.

Les rires fusèrent dans la salle.

« Je vais donc demander à mon assistante de trouver un confessionnal dans le théâtre »

Elle revint tout de suite avec quelque chose qui ressemble effectivement à un confessionnal mais entouré de plaques métalliques empêchant toute sortie hormis par la porte.

« Vous êtes rapide dites donc Alexandra ! On pourrait croire que tout cela est préparé, non ? »

Les rires reprirent. Visiblement, Angel savait distraire le public.

« Je vais vous demander toute votre attention. Ceci n’est pas n’importe quel confessionnal. Vous pensez bien que je vous entends déjà murmurer qu’il est truqué. Je vais vous prouver le contraire. Je vais demander à un spectateur pris au hasard dans la salle, la personne au 3ème siège en partant de la gauche sur le 5ème rang, de venir vérifier sur scène que ce confessionnal est bien hermétique Alexandra s’il vous plait »

Un monsieur se leva et vint sur scène, il inspecta minutieusement la « boîte » et alla se rasseoir. Pendant ce temps, nous attendions. J’étais de plus en plus angoissé de ce qui allait se passer. J’avais surtout très peur qu’un incident quelconque révèle ma véritable nature.

« Je vais maintenant demander à nos amies de se rendre chacune d’un côté du confessionnal et ensuite de refermer la porte derrière elle. Auparavant je vais voue demander chères amies d’épingler ce fanion de couleur sur votre robe, jaune pour vous Chantal et vert pour vous Lydie. Vous allez également emporter avec vous un drapeau de la même couleur, je vais vos demander de le garder à la main le temps de la confession. Maintenant, si vous voulez bien regagner votre place à l’intérieur »

Il ouvrit les portes. Sur la paroi arrière, il y avait un siège. Nous nous assîmes donc sagement chacune de notre côté, j’avais mon drapeau jaune à la main.

« Je vais maintenant m’installer afin de laisser Chantal et Lydie agir en fonction de leur conscience, se débarrasser de ce qui les encombre afin de ressortir de cette expérience comme renouvelées, totalement changées. Mesdames et Messieurs je requière toute votre attention »

Je me demandais ce qui allait arriver, Angel ne nous avait rien dit afin de ne pas influencer notre comportement, nous devions être les plus naturelles possible. Je l’entendis s’asseoir, il s’adressa ensuite au public.

« Je vais maintenant ouvrir les panneaux à ma droite et à ma gauche pendant quelques secondes afin qu’agisse le fluide de purification, pas trop longtemps car je n’ai pas envie que nos amies en profitent pour sortir »

Je vis le panneau s’ouvrir puis se refermer presque aussitôt.

J’entendis tout d’un coup un brouhaha lorsqu’Angel ouvrit la porte de Lydie puis des tonnerres d’applaudissements. Il ouvrit ma porte ce fut encore plus impressionnant. Je ne comprenais rien, il ne s’était rien passé, j’étais resté assis au même endroit, le confessionnal n’avait pas bougé mais Angel avait visiblement fait quelque chose, mais quoi ? Je n’avais rien ressenti. Pourquoi les spectateurs applaudissaient-ils ? Tout cela m’étourdissait un peu. Angel nous prit chacune par la main, salua le public puis nous faisant donner la main l’une à l’autre nous fit regagner les coulisses. C’est là que Lydie se tourna vers moi. Un sourire radieux illuminait son visage, elle vint se blottir contre moi.

« Oh, Chantal, comme je t’aime, comme tu es belle ainsi »

C’est lorsqu’elle s’écarta que je réalisai ce qui venait de se passer. J’avais toujours mon petit drapeau jaune à la main, mais le fanion jaune était sur Lydie, elle portait ma robe, mes chaussures et mes collants opaques noirs. Son maquillage était celui qu’elle m’avait fait. Seuls ses traits et ses cheveux étaient identiques.

Je me regardai dans une glace et je vis Lydie ! Abasourdi par le tonnerre d’applaudissement, je ne m’étais aperçu de rien, mais il s’était produit comme un miracle. Je portais l’ensemble cuir de Lydie, parfaitement ajusté à ma morphologie, j’avais aux pieds ses bottes mousquetaires, mes jambes étaient gainées de fin nylon, mes poils disgracieux avaient disparu par enchantement et je réalisai que je portais sa lingerie, à chaque pas mes bas tendaient mes jarretelles.

Portant la main à ma poitrine, je compris que ce que je touchais était réel, mes seins étaient sensibles et se soulevaient quand je respirais. Mes cheveux étaient identiques à ceux de ma perruque, mais c’était les miens ! Un Ange était descendu ce soir et avait accompli un miracle, il avait transformé un vilain petit canard cygne magnifique.

Cependant l’Ange était un petit peu coquin, il avait oublié quelque chose sur le petit canard...


Responsable du site : Lucie Sobek


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