1 Jeune étudiant de première année 9 chantal tvq@femmes.net 27-10-2004, 15:45 Chapitre 9

Sophie arrêta la voiture devant un magasin d'accessoires et de bijoux de fantaisie. Elle sortit seule et revint quelques minutes plus tard avec un petit paquet. Elle me demanda de fermer les yeux. Je sentis ses mains écarter mon col roulé et fixer autour de mon cou quelque chose. Rouvrant les yeux, je découvris dans le miroir de courtoise du pare-soleil un mignon collier de velours incrusté d'une petite pierre brillante.
- Voilà qui devrait masquer ta pomme d'Adam, j'en ai pris plusieurs, en d'autres coloris, afin que tu ne sois pas obligé de porter toujours le même. Comme cela, tu pourras garder un chemisier ouvert sans problème.

Reprenant la voiture, nous nous arrêtâmes à proximité d'un salon d'esthétique. Je devais affronter mes premiers vrais pas dehors. Sophie m'indiqua comment sortir de la voiture comme une femme et je me lançai. J'avais très peur, heureusement que je m'étais entraîné toute la journée hier à marcher en escarpins ! Il reste que marcher à petit pas dans une maison et marcher dans la rue ne sont pas vraiment la même chose. Je ne m'en sortis pas trop mal selon Sophie.
Monique nous reçut très simplement, m'appelant Laurence tout de suite.
- Ne t'en fais pas, me dit-elle, j'ai d'autres clientes comme toi, il n'y pas de problème. Je connais bien Sophie et, sachant cela, elle m'a parlé de toi. Tu pourras revenir seule sans problème. La seule chose que je te demande, c'est de venir toujours avec la même personnalité. Soit toujours en femme, soit toujours en homme, peu m'importe, mais pas une fois en homme et une fois en femme.

Je vais te faire un soin de peau complet, une épilation intégrale et ensuite je te remaquillerai, ensuite nous discuterons toutes les trois. Tout d'abord tu te déshabilles entièrement, tu mets cette serviette autour de tes hanches, je te démaquille. Les soins que je te fais sont des soins faits à un corps masculin, tu dois donc l'assumer pendant toute leur durée.

L'épilation fut assez douloureuse, mais vite oubliée tant la suite ne fut qu'assaut de douces crèmes. J'avais l'impression d'avoir une peau de bébé ou de femme bien sur.

Monique me montra avec précision les gestes à accomplir à la maison pour paraître femme, pour mieux me maquiller, je m'entraînai avec elle sous le regard complice de Sophie. Avec l'aide de celle-ci, je me rhabillai redevenant ainsi une Laurence un peu plus féminine que lors de notre entrée dans le salon.
- Alors voilà, me dit Monique, si tu veux conserver un corps féminisable à volonté il faut revenir toutes les deux semaines, jamais plus de trois, sinon tu stoppes toute transformation à cause de ta pilosité. Ce sera le seul cas où j'accepterais de te recevoir en homme si maintenant tu choisis de venir en femme. Pour le reste, je ne peux pas grand chose pour ta barbe, tu es contraint de te raser de près et d'utiliser les produits masquant et du fonds de teint comme moi tout à l'heure.

La seule autre solution est la prise d'hormones sous contrôle d'un médecin, là tous tes poils masculins s'élimineront, tu garderas une pilosité féminine mais tu verras aussi ta poitrine se féminiser, cela peut être acceptable avec de petits seins, mais ce n'est pas vraiment discret. En fait, c'est une décision irrévocable qui t'obligera à vivre en permanence en femme.

Mieux vaut utiliser des prothèses mammaires, tes seins d'aujourd'hui sont parfaits sur ce plan, et des perruques. Avant de sortit, Sophie m'offrit mes premiers produits de soin et de maquillage, cela remplit tout de suit mon sac et deux perruques supplémentaires. Il s'agissait en fait de deux coiffures différentes pour des cheveux de même couleur, comme si un coiffeur m'avait fait une permanente.
- Tu pourras ainsi changer de coiffure, comme toutes les femmes.

En sortant du salon, j'étais plus à l'aise. J'affrontai alors ma deuxième épreuve, le déjeuner en public. Cela me parut assez éprouvant, bien que j'essayai de ne pas le montrer à Sophie. Il fallait que je cesse de me comporter comme un homme, que je me tienne comme une femme, que je me lève et m'assois comme une femme, que bien sur j'aille aux bonnes toilettes et que je n'y oublie pas de retoucher mon maquillage. Je savais bien au fond de moi que je n'en étais pas une, que j'avais un rôle à tenir. Sophie me rassurait du regard, me touchant régulièrement la main pour me rassurer.
- Tout va bien, ne t'en fais pas.

L'après-midi fut consacrée aux achats de vêtements. J'eus l'impression d'être une poupée Barbie entre les mains de Sophie. Je ne comprenais pas d'où lui venait tout l'argent qu'elle dépensa pour moi, toujours est-il qu'en fin d'après-midi ma garde-robe n'avait presque rien à envier à la sienne.
- Maintenant, tu es connue dans ces magasins, tu pourras y retourner seule, en femme bien sur, si tu le veux. Si jamais tu y allais en homme, rappelle-toi bien de tes tailles car les essayages te seront interdits. Tu devras donc te comporter comme un garçon qui veut offrir quelque chose à sa petite amie.

La station suivante fut les achats de chaussures. Ce fut là encore pour moi l'occasion de découvrir ce naturel désarmant des femmes entre elle. Lorsque je m'achète des chaussures, tout le monde fait bien attention à ne pas faire de gestes inconsidérés, la vendeuse ne regarde que mes pieds, ne me touche pas. L'achat de chaussures pour un homme se passe dans un univers policé et anodin.

Ici, pas du tout. Je sentais continuellement le regard de la vendeuse sur moi, sur mes jambes, j'avais presque l'impression qu'elle cherchait à les apercevoir sous ma jupe. Ce n'était pas trop difficile puisque pour essayer les chaussures j'étais obligé de lever une jambe un peu plus haut que l'autre. La position assise favorisant l'ouverture de ma jupe. Qu'aurait-elle pu penser si j'avais porté des bas ! Cela dit, elle devait souvent en voir !

Je me suis toujours demandé si les vendeuses d'articles féminins ne cultivaient pas un peu cette ambiguïté, réfrénant aussitôt cette idée typiquement masculine ne trouvant rien de choquant à voir deux femmes tendrement occupées, mais repoussant fermement cette idée pour eux. La suite de mon histoire me prouvera qu'il ne s'agit que d'une aisance naturelle, et aussi peut-être d'une volonté inconsciente des femmes de se créer un univers bien à elle d'où les hommes sont exclus par définition. Moyen de se venger d'une volonté de domination ?

Toujours est-il qu'à chaque essayage ma jolie vendeuse ne se privait de toucher mes jambes. Le contact de ses mains sur le voile de mon collant me donnait à chaque fois comme une bouffée de chaleur. Lorsque j'essayais une paire de bottes, elle en remonta la tige le long de mes jambes, caressant allègrement le fin nylon, c'était presque électrique.
Nous sortîmes du magasin avec quatre paires de chaussures, dont une paire de bottes à talons fins.
- Plus tard, il faudra que tu reviennes pour acheter d'autres chaussures paires avec des couleurs assorties à tes tenues. Une femme ne met pas que des chaussures noires ou marrons ! Tu ne peux pas porter des escarpins noirs avec une jupe bleue ou beige, mais tu peux porter des rouges avec une tenue à base de noir. Ne t'en fais pas, tu apprendras vite, et avec moi tu deviendras une accro de la mode !

Je ne tarderais pas en effet à m'apercevoir que plus j'aurais un nombre important de paires de chaussures, mieux ce serait. Il faut faire varier les formes, les hauteurs de talons et les couleurs pour mieux les associer aux vêtements. Quel contraste avec nos paires masculines noires ou marron !