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« », une petite histoire imaginée par anne-sophie

Sophie (6) anne-sophie 28-11-2009, 23:04 Nous reprîmes donc nos habitudes. Dès que j'arrivais chez Françoise, je changeais de tenue. Cependant, nous nous contentions de vaquer à notre travail scolaire et n'avons pas recommencé nos petits flirts. De même, il n'était plus question de sorties entre filles, que ce soit avec la petite bande d'amis de l'été dernier ou juste toutes les deux. Par contre, alors que je lui avais expliqué m'être débarrassé de toutes mes tenues, elle me proposa aussitôt de m'en fournir de nouvelles, je pus ainsi reconstituer ma garde robe.

Dès lors ma vie se sépara en deux parties bien distinctes : ma vie "officielle", essentiellement en famille et à l'école, où je m'efforçais d'être le garçon parfait qu'on attendait de moi ; et ma vie en Sophie, lorsque j'étais seule ou avec Françoise. Et il faut bien dire que je vivais mal ce dédoublement.

Lorsque j'étais Sophie, je ressentais un véritable bien-être, un apaisement incomparable. Mais dès que je quittais mes tenues féminines, j'étais rongé par le remord et me culpabilisais de n'être un garçon normal. Il me venait ainsi des périodes plus ou moins longues où je me refusais tout à fait le port de tenues féminines. Françoise ne m'en faisait alors aucun commentaire. Elle constatait juste qu'en arrivant chez elle, je me rendais directement à la table de travail, sans aller me changer dans sa chambre. Néanmoins, à chaque fois que j'y retournais, fut-ce après des semaines d'abstinence, toujours une tenue m'attendait…
L'année scolaire s'écoula ainsi. J'eus ma mention très-bien au Brevet, et Françoise décocha même une mention assez-bien.

Je rejoignis mon père pour toutes les vacances d'été, et je passais cette période en pleine introspection. Cependant, malgré toute ma volonté de me convaincre qu'il était temps pour moi d'affirmer pleinement ma masculinité, toujours je gardais en mémoire ces doux moments où j'avais été Sophie. Le temps s'écoulait machinalement et mes seuls moments de bonheur furent des instants volés où, enfermé dans la salle de bain, je trouvais quelques effets féminins à revêtir.
Aussi, c'est avec satisfaction que je vis arriver la rentrée scolaire.

Françoise et moi fûmes alors séparés puisque j'allai suivre une seconde scientifique dans le meilleur lycée de la ville, Françoise avait été inscrite par ses parents dans un lycée professionnel afin d'y suivre une formation en techniques de ventes. Cependant, je continuais à venir l'aider, chaque mercredi, dans son travail scolaire

Je devenais Sophie dès que j'arrivais chez elle, et elle ne m'appelait plus que par ce prénom. Elle m'offrit une magnifique paire de boucles d'oreille pour à la Sainte Sophie, et à la façon dont elle se comportait avec moi, j'avais tout à fait le sentiment qu'elle avait oublié qui j'étais vraiment.
Depuis que j'avais fait sa connaissance, elle avait beaucoup muri physiquement et était désormais une magnifique jeune fille en pleine maturité. Pour ma part, je n'avais que peu grandi et j'avais gardé mon allure fine et chétive.

Bien entendu, Françoise avait de plus en plus de succès auprès des garçons et continuait à me raconter absolument tout de ses aventures sentimentales et même bientôt sexuelles. Elle ne se posait visiblement pas la question de savoir si cela aurait pu éveiller ma jalousie tant il était clair à ses yeux que j'étais sa meilleure amie et qu'à ce titre je pouvais tout entendre.

Au mois de janvier suivant, elle me fit une proposition qui me surpris d'abord : partir pour les vacances de février, avec elle, sa cousine Laurence et Caroline passer deux semaines aux sports d'hiver dans le chalet des parents de Caroline. Mes cheveux avaient, disait-elle, suffisamment repoussé depuis que j'avais eu la stupide idée de les couper et nos deux amies seraient ravies de nous revoir. Nous profiterions de la mésentente persistante entre sa mère et sa tante pour que je devienne Sophie à l'insu de tous.

J'avoue que cette perspective de vacances où je pourrais vivre ma féminité à plein temps m'enthousiasma. Les choses s'arrangèrent rapidement et je me retrouvais à Chamonix avec mes trois amies, livrées à nous même dans un superbe chalet. Celui-ci disposait de deux chambres contenant chacune un grand lit. Je dormis donc avec Françoise durant tout le séjour…

Rapidement, comme de juste, Françoise se fit un nouveau petit ami, Ludovic, qui était en vacances avec deux de ses cousins, Patrick et Thierry. Et nous nous retrouvâmes à passer la plupart du temps tous ensemble, les quatre filles et les trois garçons. A l'instar de Ludo, les deux cousins tentèrent leur chance auprès de nous. Le choix de Patrick se porta aussitôt sur Laurence et Thierry, au grand désappointement de Caroline, commença à me faire une cour assidue. J'étais terrorisée car je sentais bien que cela ne se serait pas limité pas à de petits flirts et de simples baisers. Je me montrais donc glaciale avec lui et, dès le lendemain, il orienta ses attentions vers Caro.
J'étais franchement soulagée mais j'en ressentais au fond une profonde amertume.
Tout cela était de la folie, jamais Sophie ne pourrait vivre à part entière, si toujours je devais me refuser les aventures sentimentales ! Et franchement, pouvais-je prendre le risque de me dévoiler aux yeux de tous au risque de me voir rejetée définitivement ?
Malgré tout, ces vacances à la neige furent agréables, même si j'avais souvent l'impression de tenir la chandelle à mes amies. Le côté positif fut que cela améliora ma réputation de bonne copine pas jalouse.
Si seulement elles avaient su les sentiments qui se déchainaient au fond de moi…

Au retour du ski, je repris ma double vie. Je me languissais au Lycée et attendait les moments avec Françoise pour laisser s'épanouir Sophie. Nous reprîmes alors quelque peu nos petites sorties entre filles et je passais mes seuls instant de bien-être avec Laurence et Caroline avec qui je m'entendais à merveille. Entre nous, il n'y avait pas d'ambigüité, j'étais Sophie, une copine tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
Je revis, de ce fait, Michel, mais me montrais distante avec lui tant je craignais d'être démasquée. Même s'il n'en comprenait pas les raisons, il accepta mon choix et se montra désormais purement amical. Je savais néanmoins par Caro qu'il avait la nostalgie de notre flirt.

Par contre, peu à peu, mes relations avec Françoise devinrent moins intimes. Elle voyait régulièrement un dénommé Franck et leur relation avait pris un tour plus sérieux. Ils passaient la plupart de leur temps en couple et leurs occupations ne nécessitaient en rien ma présence. De fait, progressivement, je cessais de la voir. Je conservais un temps mes liens avec Laurence et Caroline, mais comme je ne pouvais ni les recevoir, ni leur donner mes coordonnées téléphoniques, nous perdîmes peu à peu le contact.

Je redevins alors extrêmement solitaire, n'ayant que de vagues relations avec mes camarades du lycée, et je profitais de chaque instant de solitude pour vivre ma féminité. Cependant, j'en tirais bien plus d'amertume que de plaisir. A quoi bon être Sophie, si je devais demeurer cloitrée entre quatre murs ?
Je me réfugiais de fait de plus en plus dans mes rêves et devins extrêmement mélancolique.

Ce fut, je dois l'admettre, une période bien sombre de ma vie. J'étais rongé par l'introspection et me demandais qui j'étais vraiment. Pouvais-je laisser s'épanouir mes penchants au risque de décevoir définitivement mes parents ? Ou devais-je rejeter ma personnalité réelle pour jouer éternellement le rôle qu'on attendait de moi ? C'est cette option que m'indiquait le bon sens. Mais cela voulait dire aussi que jamais je ne connaitrais le véritable bonheur !

Françoise passait de temps à autres me voir, m'apportais même, en ces occasions, des cartons de vêtements. Mais nos rapports n'avaient plus l'intimité d'autrefois, elle ne me proposait plus de sorties entre copines et ne m'évoquait qu'à demi-mots ses relations avec Franck. Je sentais bien cependant qu'entre eux deux, les relations étaient loin d'être toujours sereines, mais visiblement elle était passionnément amoureuse.
Pour ma part, n'ayant pas de vie sociale, je me plongeais avec fougue dans les études, m'abrutissant de travail afin de ne plus avoir un instant l'esprit libre de se morfondre.

Plus de deux années passèrent ainsi, deux années monotones, sans peines mais aussi sans joies, une année où, en fait, je faisais semblant de vivre…

C'est alors qu'un soir, j'appris de ma mère, qui rentrait du travail, que Françoise avait été hospitalisée aux urgences l'après-midi même. De terribles douleurs au ventre la pliaient en deux et une ambulance était venue la chercher au lycée. Selon ma mère, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de l'appendicite. Je résolue de passer la voir le lendemain même.

Lorsque j'arrivais dans sa chambre à l'hôpital, je vis aussitôt que ses parents étaient déjà là. Et l'ambiance était pesante, la mère de Françoise avait les yeux rougis et son père semblait dans un état d'énervement extrême. Françoise, elle-même, faisait peine à voir : elle avait un visage livide et décomposé. Les salutations furent glaciales et, sentant que j'étais de trop, j'annonçais aussitôt que je repasserai un peu plus tard. Cependant Françoise me pria de rester et demanda même à ses parents de bien vouloir nous laisser seuls un moment. Ils acceptèrent et je vis le regard plein de soupçons de son père se poser sur moi lorsqu'il quitta la chambre.

Françoise m'expliqua alors qu'elle venait de faire une grossesse extra-utérine et que ses parents exigeaient maintenant de savoir avec qui elle avait fauté. Or, Franck et elle avaient définitivement rompu depuis plus de deux semaines, elle était bien incapable de leur livrer le moindre nom.
Je ne sais ce qui me passa alors par la tête, mais je proposais à Françoise de me désigner. Elle me répondait alors avec des sanglots dans la voix :
- C'est vrai ? Tu ferais cela pour moi ?
J'acquiesçais sans réfléchir un seul instant aux conséquences.
Celles-ci furent rapidement limpides : Quelques mois plus tard, je me retrouvais à prononcer les formules d'usage devant Monsieur le Maire.


Responsable du site : Lucie Sobek


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