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« », une petite histoire imaginée par anne-sophie

Sophie 2 anne-sophie 21-03-2009, 2:12

Le mercredi suivant, je trouvais une excuse pour ne pas me rendre chez Françoise. Tant que tout cela s'était limité à un jeu entre nous, j'avoue que j'y avais trouvé plaisir. Mais j'étais à présent terrorisé par les conséquences qu'il adviendrait si nos petits jeux venaient à être dévoilés.
Le lendemain, alors que je passais la prendre chez elle comme nous en avions l'habitude, Françoise m'accueillit avec un petit sourire en me chuchotant à l'oreille :
- Tu m'as manquée, Sophie

Je rougis mais ne répondis rien. Elle rit de bon cœur en voyant ma gêne et insista pour que je revienne la semaine prochaine, me promettant que, cette fois, personne ne viendrait nous déranger. Je marmonnai une vague promesse, bien décidé, en fait, à ne plus jamais remettre un pied chez elle le mercredi après-midi.
Le mardi soir suivant, alors que nous quittions le collège, elle me rappela qu'elle comptait sur ma venue mais je lui répondis que ce serait malheureusement impossible, n'osant lui avouer ma réelle décision.
Le lendemain matin, j'étais toujours aussi déterminé mais à mesure que l'heure avançait, je sentais mes bonnes résolutions fondre comme neige au soleil…

A deux heures, rouge de confusion, j'étais sur le pas de sa porte. Elle m'accueillit chaleureusement et m'entraina aussitôt dans sa chambre. Elle m'y avait préparé une charmante tenue : jupe plissée bleue marine et pull marin. Je la revêtis rapidement et sentis aussitôt disparaitre tout le stress qui m'avait habité les jours précédents. Cette sensation de bien-être que je ressentais dès que je revêtais ces vêtements de fille était tout bonnement indicible.

Nous passâmes une après-midi sage et complice, et ce ne fut qu'au moment où j'allais repartir que Françoise m'annonça que Laurence nous avait invitées pour le samedi de la semaine suivante à sa fête d'anniversaire. Evidemment, ce "nous" désignait Françoise et Sophie. Je répondis aussitôt qu'il n'en était absolument pas question. Mais elle le prit de haut, me disant que, de toute façon, sa mère lui avait interdit de s'y rendre seule et avait posé comme condition à son accord que je l'accompagne, car, disait-elle, elle avait confiance en moi et savait, qu'en ma compagnie, sa fille ne ferait pas de bêtise. C'était le comble !

Tout est déjà arrangé, reprit Françoise, ma mère croit que tu es invité en tant que garçon. Comme c'est une après midi costumée, cela ne pose aucun problème. Nous nous changerons chez ma tante avant de rejoindre la salle qu'elle a réservée pour la fête et qui se trouve juste à côté de leur immeuble. Pour les costumes, nous irons les louer chez un costumier mercredi prochain avec mon père. Nous en choisirons trois, un pour toi, un pour moi et un pour Sophie. J'ai expliqué à mes parents que, malheureusement, le mercredi, Sophie a son cours de danse et ne peut venir avec nous pour choisir.
J'étais terrorisé et incapable de réfléchir. Je donnais mon accord.
Pendant la semaine, je tentais de revenir sur mon engagement mais Françoise se montra intraitable :
- Ma mère sait que tu viens, alors en fille ou en garçon, à toi de choisir, mais si tu viens en garçon je crois que ma cousine va avoir une surprise.
Je me sentais pris au piège.

Le mercredi suivant, nous allâmes chercher les costumes. Arrivés à la boutique, le père de Françoise nous déclara qu'il préférait nous attendre à l'extérieur afin de pouvoir y fumer tranquillement une cigarette. Nous eûmes donc la boutique pour nous seuls. Françoise craqua aussitôt pour une robe charleston et décréta rapidement qu'il me fallait un costume de pirate avec une moustache postiche. Le choix du costume de Sophie pris plus de temps. Françoise passait un à un tous les costumes en revue, me demandant mon avis sur ceux qui lui plaisaient. Elle en essaya plusieurs et notre choix se porta sur une robe Second Empire un peu trop étroite pour Françoise qui déclara :
- Ce sera juste la taille de Sophie, tu ne penses pas ?

Elle choisit aussi une perruque assortie, longue, blonde et toute frisée. Nous repartîmes avec nos costumes, et comme il était encore tôt, nous décidâmes d'aller finir l'après midi chez Françoise. Le père de celle-ci nous déposa et repartit aussitôt pour un rendez-vous d'affaire. Je pus donc essayer en toute tranquillité ma robe de bal. Effectivement, elle était juste à ma taille, même si le corset me serrait un peu. Je me coiffais aussi de la perruque et Françoise insista pour me maquiller avant que je ne me regarde dans une glace.

Lorsque je le fis, je fus saisi de stupeur, je ne me reconnaissais pas du tout dans la jeune fille que je voyais dans le miroir. Je restais abasourdi de constater à quel point mon allure était féminine et pour tout dire séduisante. Je surpris même, dans le regard de Françoise, une pointe de jalousie.

Les jours suivants me semblèrent s'écouler au ralenti. J'étais à la fois terrorisé et impatient de me rendre à cette fête d'anniversaire. Le jour venu, Françoise et sa mère passèrent me prendre de bonne heure pour nous conduire chez Laurence qui habitait à l'autre bout de la ville. Lorsque nous arrivâmes les bras chargés des sacs contenant les costumes, la mère de Laurence nous expliqua que celle-ci était en train de finir de préparer la salle puis nous conduisit à la chambre de sa fille afin que nous puissions nous changer avant de la rejoindre.

Françoise enfila rapidement sa robe et s'installa devant le miroir pour se maquiller. Elle le fit d'une manière, à mon goût, un peu exagérée pour une fille de son âge. Mais comme je lui faisais remarqué, elle me dit que ce n'étais pas mon affaire. J'enfilais précautionneusement ma robe puis ma perruque et Françoise m'enjoignit de m'asseoir afin qu'elle me maquille à mon tour, m'assurant qu'elle me ferait un maquillage plus discret. Ce fut le cas et je dois dire que le résultat était tout bonnement séduisant. Elle me dit alors qu'elle m'avait réservé une surprise et me sortit d'une boite une paire de bottines à lacets et à talons tout à fait ravissantes, avec cela le costume allait être parfait.

Nous rejoignîmes ensuite Laurence. J'étais toute tremblante durant la cinquantaine de mètres que nous fîmes dans la rue pour rejoindre la salle. Je dis bien tremblante, car ainsi vêtue et apprêtée je me sens bien incapable de parler de moi au masculin. Seule Françoise et Caroline, son amie, étaient déjà là. Les deux me firent compliment sur ma tenue. Laurence était en chinoise et Caroline en écuyère et je dois bien avouer que des quatre, je me sentais la plus belle. Peu à peu, une quinzaine d'invités arrivèrent, avec une proportion un peu plus importante de filles que de garçons. Tous me firent la bise, et je ressentis un sentiment inconnu et étrange à me faire embrasser ainsi par tous les garçons. Un dénommé Hervé, dont le costume de Superman révélait la maigreur, s'occupa de la musique et nous passa tous les hits à la mode. Françoise se lança sur la piste de danse dont elle devint aussitôt la vedette, plusieurs garçons tournants autour d'elle.

Pour ma part, je n'osais me lancer et restais assise bien sage à siroter mon soda. Rapidement Caroline était venue s'asseoir à côté de moi et nous papotâmes comme de vieilles copines. A un moment, elle s'écria que c'était son morceau préféré et m'invita à aller danser. Elle me prit le bras et je n'osai résister. Je me retrouvais donc sur la piste à me déhancher au son de la musique. J'étais franchement gênée, surtout lorsque je sentais les regards sur moi, mais cependant je me rendis compte que je me sentais flattée par celui des garçons. Cependant dès la fin du morceau, je rejoignis ma chaise. Caroline étant restée sur la piste, je me retrouvais donc seule. Pas pour longtemps, car un mousquetaire vint rapidement s'asseoir à côté de moi et me tint la conversation. Il était plutôt mignon mais je le trouvais pitoyable, tant il cherchait à se mettre en valeur d'une façon parfaitement maladroite en me sortant tout un tas de banalités et de compliments empruntés. Soudain, le rythme de la musique changea, Hervé nous avais mis un slow. Le mousquetaire sauta sur l'occasion pour m'inviter. Je refusais tout d'abord, mais il insista tellement, m'entrainant par la main que je le suivis finalement. Ce fut une sensation nouvelle que de me sentir dans les bras de ce garçon plus grand que moi qui me serrait délicatement tout en me parlant à l'oreille. Dès la fin du morceau, je le plantais cependant là pour retourner à ma chaise. Les slows s'enchainèrent, et je pus constater que Françoise était dans les bras d'un grand roux en costume de chef indien qui l'embrassait sans vergogne. J'en ressentis un poids à l'estomac, j'étais jaloux. Mais comment aurais-je pu le montrer dans ces circonstances…

C'est alors qu'un autre garçon vint m'inviter. Il portait, me sembla-t-il, le même costume de pirate que celui que j'avais choisi chez le costumier et qui était resté dans son sac dans la chambre de Laurence. Par bravade envers Françoise, j'acceptais. Il me chuchota à l'oreille qu'il s'appelait Christophe et qu'il me trouvait vraiment mignonne. Il se mit à me serrer de plus en plus. Tout en surveillant Françoise du coin de l'œil, je le laissais faire. Il commença à me caresser le cou et à rapprocher son visage du mien. Dieu qu'il avait mauvaise haleine. Aussi, je m'empressais de m'éclipser à la dernière note du morceau. A peine étais-je rassise que le mousquetaire revint m'inviter, j'acceptai donc. Aussitôt, il se montra beaucoup plus entreprenant, sans doute avait-il vu le manège du pirate. Je vis alors que Françoise était assise et me regardait, aussi lorsque Michel, car c'est ainsi qu'il se prénommait, se pencha pour m'embrasser, je le laissais faire et lui rendit maladroitement son baiser. A la fin de la danse, Françoise surgit soudain et m'entraina brutalement par le bras vers les toilettes où elle me fit une scène, me disant que j'avais perdu la tête. Comme je lui faisais remarquer qu'elle en faisait tout autant, elle me dis que cela n'avait rien à voir. Elle tourna les talons et repartit boudeuse. Néanmoins, son intervention m'avait remis les idées en place. Comment allais-je me sortir de ce pétrin. J'attendis donc la fin des slows pour rejoindre la salle. Mais à peine étais assise que mon cavalier vint me rejoindre et passant le bras autour de mes épaules, s'assit près de moi. Je me dégageais gentiment de son bras, disant que c'était trop tôt, que je devais réfléchir, et toutes ce genre de choses que disent les filles pour tempérer un amoureux trop entreprenant. Néanmoins, il resta près de moi toute la soirée et j'acceptai même de danser quelques rocks avec lui.
Mais tout en tenant la conversation à mon nouveau partenaire, je cherchais Françoise du coin de l'œil et je remarquais qu'elle s'était visiblement fâchée avec son chef indien. J'en ressentis une secrète satisfaction.

Le temps passa, et les rythmes trépidants firent de nouveau place aux slows. Michel m'invita et je n'osais refuser. Il set tint très sagement et, étrangement, j'en ressentis une certaine amertume. Nous enchainâmes plusieurs morceaux et je notai avec plaisir que son étreinte se faisait progressivement plus pressante. A un moment, il tourna son visage contre le mien et se mit à m'embrasser fougueusement. Je me laissai aller dans ses bras avec satisfaction, et nos embrassades durèrent plusieurs minutes. Cependant peu à peu je repris conscience de la situation et je ressentis une honte de me laisser ainsi entrainer à de pareils écarts. Je quittais alors les bras de mon cavalier, prenant prétexte d'un mal de pieds réel dans ces chaussures à talons neuves. Alors que je regagnais ma chaise, Françoise vint à a rencontre pour m'annoncer d'un ton glacial qu'il était temps pour nous de repartir. Dans un sens, cela m'arrangeait, et je la suivis donc sans discuter.
Nous disions au revoir à Laurence lorsque Michel nous rejoignit en me tendant un papier sur lequel il avait hâtivement gribouillé son numéro de téléphone. Je lui pris et lui fit une bise chaste sur la joue en guise d'adieu.

Alors que nous quittions la salle, je le vis près du bar qui me regardait avec un sourire triste aux lèvres. Françoise surprit mon regard et, m'attirant brusquement vers elle, m'embrassa à pleine bouche. Je restais interdite, soumise à son étreinte, et notre baiser dura une éternité. Lorsqu'elle me libéra, je la vis jeter un regard de défi à Michel qui en resta tout penaud.


Responsable du site : Lucie Sobek


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