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« De l'éventuelle perruque aux chaussures à hauts talons, de la mini-jupe à la robe du soir, de la gaine élastique au déshabillé transparent, des colifichets aux bijoux d'apparat, cet ardent collectionneur va rassembler peu à peu une panoplie complète des parures et ornements de son modèle érotique. »
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Qu'est ce qui nous pousse vers le travesti féminin de façon aussi puissante?

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Lucie Sobek )
Je vais essayer de lancer un thème de discussion sur ce qui nous pousse à adopter un genre féminin, autant vers une transition totale que quelques-unes d’entre nous ont choisi de faire que dans l'adoption d'une apparence vestimentaire féminine totale ou ponctuelle.

Mais, pourquoi tenter cela ?

J’ai vécu hier une expérience particulièrement désagréable.
Suite à mon opération et à mon interdiction de me déplacer en voiture pour encore quelques semaines, j’ai dû dire à une amie que j’aime beaucoup de ne pas me rendre visite, comme elle se le proposait. Cette décision était aussi raisonnable que justifiée.
Raisonnable, parce que je vis chez Françoise et qu’avec toute la tolérance et la magnifique compréhension qu’elle peut avoir de ‘’mon état ‘’, elle fait preuve d’une ouverture mentale rare et remarquable. Mais, il s’agit bien d’une ouverture mentale. Je ne puis imaginer qu’elle AIME me voir porter robes et autres attributs plutôt féminins.
Justifiée, cela se rapproche de ce que j’aime et que je ne peux faire en habitant chez Françoise.
Ma garde-robe est pour moi un domaine de prédilection. Je la regarde chaque jour en ouvrant tout grand mon armoire et en y plongeant mes bras si ce n’est moi-même pour mieux en ressentir la sensuelle douceur autant que le parfum.
Mais il est chez moi et je n’ai rien ici qui puisse en approcher les plaisirs visuels et sensuels. Comment aurais-je pu recevoir cette amie très chère _ je n’en n’ai pas des quantités _ en tenue de mec, sans rien qui puisse allumer ou exciter ce centre ‘’de la récompense’’ que Boris Cyrulnik évoquait hier soir dans la Grande Librairie. Comment aurais-je pu la recevoir dignement sans porter une de ces robes de soirée, féminines comme elles le sont dans mes rêves les plus magnifiques, qui font mon plaisir et ma joie profonde. Sans pouvoir lui faire ce plaisir intellectuel d’une jolie robe de bal virevoltante et dansante.
Elle habite très loin cette amie et je partage, au fond de mon cœur son profond désappointement. J’espère qu’elle me pardonnera et je le lui demande… mais je ne me voyais pas recevoir autour d’un gâteau ou d’un apéro une personne a qui je demandais de fait, de ne pas satisfaire son désir qui n’a rien de sexuel mais tout simplement de ‘’résonnance’’ émotionnelle.
A la suite de cela, je me suis demandé ce qui, chez nous travestis féminins, pouvait provoquer une telle poussée de désir et de satisfaction dans nos extravagances.
En faisant le tour des Travs que je respecte sur un site internet, j’ai commencé à collecter de belles images.
J’ai bien dit ‘’ les Travs que je respecte ‘’ parce que, même si je ne suis pas un ange désincarné ou asexué, je crois que trop montrer ses parties génitales, arrières (tous les humains en sont pourvus, plus ou moins secs, amples ou arrondis) ou avant, (ce qui est réservé aux hommes, mais la plupart d’entre nous le sommes et nous en connaissons les attraits et les performances) alors que cela ne sert qu’à nous rassurer sur notre nature et à vouloir en prouver la réalité (quelquefois malheureuse).
Donc, j’ai fait un choix (injuste pour ceux qui n’ont pas été retenus).
Je commence par des images de groupes :

La première est la photo de clôture du dernier Chicamour que j’ai pu organiser. Je savais que ce serait mon dernier Chicamour et j’avais voulu, avec une amie malheureusement décédée, en faire un feu d’artifice d’élégance et de plaisir.




La deuxième est celle d’un groupe de travestis, acteurs de théâtre qui laissent exploser une joie exubérante de ce qu’ils sont en train de vivre :





Pourquoi toutes ces personnes, au-delà du sourire de la photo souvenir, laissent-ils paraître tant de plaisir à être ‘’accoutrés’’ dans des tenues féminines que les femmes ne recherchent pas, en général ?

Et nous, combien de fois ne disons-nous pas tout le bien-être que nous nous ressentons à porter robes et jupons, petites culotes ou soutien-gorge qui nous font nous retrouver dans le monde féérique de la féminité que nous imaginons ? Qui d’entre nous n’a pas exprimé le plaisir du contact soyeusement érotique du nylon sur ses jambes épilées, de la douceur d’une chemise de nuit soyeuse et satinée, de ce plaisir de marcher perchées sur des talons quelquefois vertigineux ? Qui peut ignorer le plaisir d’un parfum envoutant, la joie d’une jolie bague miroitante ou d’un somptueux bijou, l’extase d’ongles manucurés et vernis ?

C’est par cela que nous nous disons nous sentir ‘’femmes’’.

Bien sûr, j’ai développé autant que je l’ai pu le côté ‘’prénatal’’ et fondateur de ce bain hormonal du 7ème mois de la grossesse de notre maman. Mais cet évènement, aussi important soit-il ne suffit pas à expliquer notre attrait irrésistible vers les soieries féminines.
Au fond, ce bain hormonal est aussi général que les naissances et n’implique pas chez tous les humains une orientation vers le travesti. Beaucoup s’en détournent du fait de l’éducation qu’ils reçoivent. Sans doute ce bain nous donne-t-il une tournure d’esprit vers une forme de féminité mentale, quand sa composition y est favorable, mais il faut qu’en plus il y ait ce que l’on pourrait appeler un démarreur psychique.
Mais pourquoi ne l’utilisons-nous pas tous ?

Hier soir, dans l’émission ‘’La grande Librairie’’, il y avait un vieux monsieur, médecin, neurologue, psychologue et sociologue, fort intéressant dans son expression paisible autant que savante : Boris Cyrulnik et au cours de la discussion il a développé quelques-unes des découvertes faites en neuro physiologie avec des instruments modernes. Il nous a dit que notre cerveau, à partir des dispositions spécifiques qui lui sont propres, s’organisait dans le domaine particulier des sensations de plaisir ou de déplaisir, autour de deux groupes de neurones : les centres de la récompense et celui de la punition. Ce que nous recevions comme caresses et sensations agréables excite celui de la récompense et nous donne du plaisir et à l’inverse de celui de la punition qui réagit en durcissement mental et en déplaisir à tout ce qui nous est et était infligé de dévalorisation et de vexations frustrantes. Ces centres grandissent ou régressent tout au long de notre vie et l’absence du centre de la récompense est particulièrement repérable chez les enfants abandonnés qui n’ont pas vécu dans une ambiance maternelle d’amour et de joie tout autant qu’il se repère chez les personnes maltraitées qui, de ce fait ont la plus grande difficulté à construire une relation amoureuse ou pacifique autour d’eux.

Ces indications savantes (et vérifiées) que je ne connaissais pas m’ont un peu éclairées sur notre comportement de travestis. Nous avons, pour la plupart d’entre nous vécus et grandis dans le monde de l’après-guerre, dans les années 50. A cette époque, en réaction aux dangers et aux peurs vécues auparavant, la mode était charmante et charmeuse, pleines de jupons et de dentelles, les tenues d’apparat longues, soyeuses et colorées à souhait étaient belles et attirantes. Nos mamans s’habillaient avec élégance et grâce et nous profitions de la jouissance de ces doux enjuponnements. Les femmes se voulaient féminines et soignées… Comment n’aurions-nous pas développé ces fibres du bonheur et du plaisir ?
De nos jours, les femmes se veulent masculines et puissantes, amatrices de body-building, de courses à pied si ce n’est de marathons. Finis ces plaisirs érotiques de jupons virevoltants. On ne rigole plus avec les cheffes d’entreprises, avec les dirigeantes politiques ou avec les conductrices de camions. Elles ont gagné l’égalité et la rigueur sèche des robots tout autant qu’elles ont abandonné avec dédain ce qui faisait leurs charmes inaccessibles et qui tissent encore nos rêves…
En fait, nous ne sommes ni des malades mentaux ni des anormaux. Nous sommes les victimes ‘’heureuses’’ de ce qui faisait les plaisirs intimes de nos mamans, sœurs et cousines : le plaisir d’être. Et pour notre plus grand mal mais aussi bonheur, elles nous ont donné le sens de ce que peut être une sorte de bonheur de vivre ! Merci à nos mamans et à toutes les femmes des fifties. Sans elles, nous ne serions pas là.
Une chose que Cyrulnik a dite aussi, c’est qu’il faudrait que ce plaisir des jouissances vestimentaires reviennent vite, faute de quoi les jeunes des prochaines générations ne seront que de sortes de robots insensibles et secs chez qui, même l’attrait sexuel ne sera plus qu’une sorte d’épanchement temporaire et impulsif sans l’attachement amoureux que nous vivons avec nos compagnes !...
Enfin, c’est ce que j’ai retenu de ses propos !...
Qu’en pensez-vous ?
LS


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