« Ce doit être à la même époque qu'un beau jour, mes sœurs, avec l'accord de ma mère, de ma grand-mère et le mien, m'habillèrent en fille et me mirent même un peu de rouge à lèvre. Le souvenir que j'en ai est celui d'une sensation très agréable. Je ne sais si j'aurais voulu rester toujours comme ça mais cela me plaisait c'est sûr. »
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( texte proposé par Francoise Fleury )

Assise sur ma terrasse, je contemple les papillons sauvages qui volettent dans mon jardin. Il fait beau, je regarde ces fleurs volantes au couleurs chatoyantes, ces fleurs du monde des insectes qui arborent leur robes multicolores.
Le Machaon, à la robe jaune des lignes noires et bleues à l'ourlet. Des ocelles teintées de rouge et de bleu, son ça et là sur la jupe, munie qu'une jolie traîne.
Le Flambé porte une robe jaune avec des motifs noirs verticaux faisant penser à des flammes harmonieuses, la robe se terminant par une longue traine.
Les piérides aux robes blanches avec deux taches noires symétriques au niveau de la jupe ou du corsage
Mais ma parole, ces papillons sont en réalité des fées, portant des robes plus jolies les unes que les autres. Certaines portent une robe de couleur oranges avec des motifs noirs du plus bel effet, d'autres sont en robe de satin complètement bleu. Elles tournoient autour de moi, comme pour m'inviter à me joindre à elles. Alors je porte ma plus belle robe, la petite robe noire à dentelle que j'adore. Je rapetisse jusqu'à atteindre leur taille et de jolies ailes poussent dans mon dos. Alors je volette avec elles. Je suis devenue une petite fée qui batifole comme un papillon aux ailes noires aux bords dentelés.
Tout d'un coups, le son du clocher au loin m'arrache à ma torpeur, ce n'était qu'un doux rêve.
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